Le second meeting de l’air organisé cette année par la Fondation des Œuvres Sociales de l’Air (FOSA) s’est tenu les 1er et 2 juillet 2017 sur la Base Aérienne 113 “Commandant Antoine de Saint-Exupéry” de Saint-Dizier-Robinson.
La BA 113 est située au nord du département de la Haute-Marne, ce qui lui permet d’avoir un rayonnement sur les départements de l’Aube, de la Marne et de la Meuse. C’est en 1965 qu’elle devient un élément essentiel de la dissuasion nucléaire, elle a pour objet de protéger le territoire national contre toute agression d’origine étatique, d’où qu’elle vienne, et quelle qu’en soit la forme. La création de l’Escadron de Bombardement 2/94 “Marne” doté de 6 Mirage IVA, lui permettra d’assurer ce rôle décisif.
C’est en 1973, que la 7e Escadre de Chasse dotée de Jaguar avec ses trois escadrons 1/7 “Provence”, 2/7 “Argonne” et 3/7 “Languedoc” s’établit sur la plate-forme de Saint-Dizier en provenance de la base Aérienne 133 de Nancy-Ochey où elle laissera ses Dassault Mystère IVA. L’escadre sera engagée dans plusieurs missions de combat, en Mauritanie, au Tchad, lors de la guerre du Golfe et en Bosnie. Les Jaguar seront retirés du service en juillet 2005.
En 2006, les premiers Rafale arrivent à Saint-Dizier. En janvier 2007, vingt Rafale B et C étaient en service au 1/7 Provence, première unité de chasse conventionnelle opérationnelle de l’Armée de l’Air sur le dernier chasseur de chez Dassault. Quelque Rafale de l’escadron ont été engagés en Afghanistan. Ils ont également participé à la zone d’exclusion aérienne au dessus de la Libye en 2011.
Le 1er juillet 2010 verra la mise en service opérationnel d’un deuxième escadron Rafale, le 1/91 “Gascogne” qui assure la capacité de dissuasion nucléaire avec la mise en service du couple Rafale / missile ASMPA.
Depuis , la base abrite la 4e Escadre de Chasse constituée des Escadrons de Chasse 1/7 “Provence” (Rafale B et C),1/91 “Gascogne” (Rafale B) et de l’Escadron de Transformation Rafale 2/92 “Aquitaine” (Rafale B et C).
La BA 113 en quelques chiffres :
- 50 Rafale Air (biplaces),
- 3 Rafale Marine (monoplace) actuellement opérationnels sur site,
- 1 800 personnes dont 1 700 militaires et 100 civiles sont présentes sur la base. Elle est aujourd’hui le premier employeur du département de Haute-Marne. Son importance stratégique au sein du dispositif de dissuasion nucléaire français lui a permis de recevoir dernièrement la visite du Premier Ministre, monsieur Édouard Philippe. Une présentation d’un Rafale en configuration “Opération Chammal” lui a été faite pour l’occasion.
Ce samedi 1er juillet donc, nous sommes attendus par l’Aspirant S. à l’entrée de la Base. Il sera chargé de nous accompagner durant notre visite et de répondre à certaines de nos questions.
Comme depuis le début de la saison de meetings, c’est sous la pluie, qu’une fois le contrôle de rigueur passé, nous faisons connaissance avec l’Aspirant, il nous remettra un dossier de presse, le programme des interviews possibles de la journée, et le programme des présentations en vol.
Programmes des interviews
- 10:30 interview avec un des pilotes du 1/4 “Gascogne” sur Rafale B,
- 11:00 interview avec les pilotes de la PAF,
- 13:30 interview avec les pilotes des Couteau Delta,
- 14:00 interview avec Jean Guillaume Martinez dit “Marty” pilote du RSD,
- 14:30 interview avec les pilotes de l’équipe de Voltige de l’Armée de l’Air (EVAA),
- 15:30 interview avec le démonstrateur du F18 Suisse et du Super Puma,
- 16:00 interview avec un pilote d’Alpha Jet,
- 17:00 interview avec un équipage du 1/4 “Gascogne”.
Pour des raisons météorologiques et l’annulation de plusieurs démonstrations en vol, nous n’avons pu réaliser que les interviews de 10:30 et de 13:30.
10 heures 30 – Escadron de Chasse 1/4 Gascogne
C’est donc sous la tente de la zone média que nous rencontrons un des pilotes de Rafale B du 1/4 Gascogne. Il commence par nous présenter l’Escadron de Chasse 1/4 “Gascogne” en précisant qu’il s’agit d’une unité des Forces Aériennes Stratégiques (FAS), dont la mission principale et permanente reste la dissuasion nucléaire. Les entraînements des pilotes sont quotidiens. Notre interlocuteur est pilote sur Rafale depuis 3 ans, il a participé à toutes sortes de missions et d’interventions tactiques. Il a commencé sa carrière en passant respectivement sur Socata Epsilon TB 30, Alpha Jet puis Mirage 2000, sa dernière mission opérationnelle extérieure a été accomplie en Irak.
Question : Est-ce facile de piloter un Rafale ?
Réponse : L’appareil est équipé de nombreux dispositifs d’aide qui facilitent considérablement les tâches du pilote, de façon à lui permettre de rester concentré sur sa mission . On pourrait dire qu’aujourd’hui il presque plus facile de piloter un Rafale, qu’un CAP 10… Le pilote et son navigateur connaissent parfaitement leur travail, en vol, il n’y a quasiment pas de communication entre nous. Un certain nombre de tâches peuvent être exécutées soit par le pilote, soit par le navigateur, le basculement d’une de ces tâches entre l’un et l’autre, se fait en 1/2 seconde.
Q : Combien de temps faut-il a un pilote pour passer d’un Mirage 2000 au Rafale ?
R : Les 2 appareils sont assez différents l’un de l’autre, il faut compter environ 2 ans d’instruction pour passer d’un Mirage 2000, au Rafale.
Q : Combien d’heures de vol effectue en moyenne un pilote de chasse ?
R : Nous volons en moyenne entre 160 et 180 heures par an plus 50 heures sur simulateur. Tous les vols que nous effectuons sont débriefés, nous décortiquons chaque phase de ce vol pour en tirer un certain nombre de renseignements et corriger les choses si nécessaire. Un vol d’une heure donne lieu a un débriefing d’environ 6 heures, nos journées sont donc bien remplies.
Q: Comment fait on évoluer un avion comme le Rafale ?
R : Les débriefings nous permettent aussi d’évaluer les réactions de l’appareil et ses systèmes électroniques de bord très sophistiqués. L’avion bénéficie pleinement du concept de fusion, il intègre la gamme de senseurs la plus large et la plus moderne aujourd’hui disponible, pour faire du Rafale un avion de combat véritablement info-centré. Néanmoins, notre travail consiste aussi à faire remonter les informations au niveau de l’État Major, qui lui même les remonte auprès de Dassault, Thalès, ce travail leur permet d’apporter ainsi les modifications nécessaires et de faire évoluer l’appareil et ses systèmes embarqués.
Par exemple, depuis de nombreuses années, les nacelles de désignation Damoclès qui permettent entre autre chose, le guidage des bombes laser, équipent les Rafale et Mirage 2000D de l’Armée de l’Air et de la Marine Nationale en OP EX. Cette nacelle n’est plus assez performante si on la compare à celles qui équipent les avions d’autres armées, comme le SNIPER de Lockheed Martin. Elle sera remplacée par un Pod de Désignation Laser de Nouvelle Génération (PDL NG) TALIOS. Une fois équipés de ce nouveau dispositif, les pilotes concurrents n’auront qu’a bien se tenir…. (rires….).
A l’issue de cette 1ère interview, nous remercions le pilote, et profitons d’une accalmie météo pour aller faire quelques prises de vues sur le statique.
Décidément, le ciel nous en veut, la pluie retombe de plus belle, nous nous contenterons des prises de vues faites la veille durant le “Spotter Day”.
13 heures 30 – Les Couteau Delta
La zone média commence à se remplir à nouveau après la pause déjeuner. Nous attendons les équipes du CDTD (Couteau Delta Tactical Display), qui ne tardent pas à arriver.
Ce sont les CNE “Elvis (pilote leader), Pastif (Navigateur Officier Système d’Armes ou NOSA), San (pilote équipier) et Axel (NOSA équipier)” qui assureront les interviews. Deux petits groupes se forment pour répondre aux questions des journalistes. Pour nous ce seront les CNE San et Axel.
“Bonjour messieurs, je suis le Capitaine Axel, navigateur de San, nous sommes tous les deux les N°2 de Elvis et Pastif”.
Question : Bonjour, merci de répondre à nos questions, quelles sont vos heures respectives, expérience de vol, et missions extérieures ?
Réponse : Nous avons tous à peu près 2 300 à 2 400 heures de vol à notre actif, avec des expériences assez disparates de pilote et navigateur. Pour ma part (CNE San), j’ai 110 missions de guerre, là où Axel en a le plus dans la patrouille, 200 missions en Afghanistan, Libye, Mali, RCA, Syrie, Irak, les conflits qu’on a pu connaître ces 10 dernières années dans l’Armée de l’Air.
Q : Comment vous est venue l’idée de créer cette patrouille ?
R : En fait, l’idée de pas venue de nous (rires…). On nous a demandé de reprendre le flambeau des Ramex Delta qui ont arrêté l’été dernier. Toutes les escadres ont été sollicitées et nous avons eu de la chance d’être retenus et d’intégrer l’équipe. C’était sur la base du volontariat, il y a eu un pool de personnes volontaires dans lequel le leader a été choisi par les Commandants d’Escadrons et le Commandant d’Escadre, lequel a ensuite choisi le reste de l’équipe.
Q : Quel est le but de créer une telle patrouille ?
R : Le but c’est d’abord de présenter le savoir-faire de l’armée de l’Air, en terme de rayonnement, c’est de montrer ce que les pilotes et navigateurs de chasse sont capables de faire. C’est aussi de représenter nos collègues qui sont actuellement au combat et pouvoir leur rendre hommage à travers cette patrouille sur des meetings et auprès du grand public. C’est aussi un vecteur de recrutement, pouvoir susciter des passions, comme la Patrouille de France. C’est aussi la possibilité d’échanger avec les journalistes comme nous le faisons aujourd’hui et avec les populations civiles. C’est enfin montrer que ce métier est accessible et n’est pas forcément élitiste.
Q : Qu’est ce qui différencie les Couteau Delta des Ramex ?
R: A l’heure actuelle, seulement les vecteurs, les contraintes du calendrier ont montré que nous avons repris de A à Z la démonstration des Ramex pour cette année. A terme, il y aura peut être des évolutions, mais nous savions que leur démonstration était belle, elle plaisait énormément et avait été validée auprès de toutes les commissions de sécurité, ce qui nous a facilité les choses en terme de reprise de flambeau. Nous avons récupéré exactement leur démonstration.
Q : Comment vous êtes vous préparés ?
R : Dans un premier temps, l’équipage leader est parti à Istres pour faire un 1er vol, d’ailleurs Elvis est le seul pilote à avoir fait un vol derrière Gaby, l’ancien leader des Ramex Delta. Nous voulions voir un peu comment ça se passait au niveau musique, c’est une chose très particulière, c’est une grosse différence avec un vol normal, même avec un vol de type “guerre”. Ensuite nous nous sommes tous rencontrés à Nancy et nous avons énormément discuté de la patrouille en général. que ce soit du vol, du sol, des procédures, de l’administratif comme du sponsoring. Ensuite nous avons monté tout ça, tous les 4 avec l’aide des mécaniciens et surtout de l’ancienne équipe des Ramex.
Cela nous a pris plusieurs mois, nous avons fait une vingtaine de vol avant une validation de la commission de sécurité. Les vols ont été assez difficiles au début, mais grâce à l’aide des Ramex et au coaching de PP et Gaby, nous avons réussi à trouver notre place et à progresser en à peu près deux mois.
Q : Pourquoi difficiles ?
R : Toutes les manœuvres de base nous les connaissons, mais les travailler dans des évolutions aussi serrées, aussi proches, c’est quelque chose que nous avons découvert. Nous avons essayé de reproduire ce que faisaient les Ramex, il y a des choses qui ont fonctionné et d’autres pas. Il a fallu trouver des adaptations pour se sentir en sécurité, tout en faisant quelque chose d’esthétique. Nous avons eu des difficultés sur certaines figures, dans ces cas là, nous contactions les Ramex pour leur en faire part, et ils nous répondaient, “Oui, nous aussi nous avons rencontré ces difficultés sur ces figures, et voila comment nous avons trouvé les solutions.”
Q : D’où vient l’idée de voler en doublon ?
R : L’origine c’est que notre présentation est une présentation tactique, nous sommes là pour montrer notre savoir-faire et notre savoir-faire c’est l’expérience que l’on tire quand on part en opération a deux avions. On peut être plus, 3, 4 mais toujours un minimum de 2 avions. 95% des missions sont menées à deux avions. Ensuite, que ce soit à l’entrainement ou en mission de guerre, nous essayons d’augmenter la sécurité et pour limiter le danger, on s’écarte un peu. C’est un mélange de tactique dans l’armement et de technicité dans le pilotage, adapté aux figures qui nous sont proposées.
Q : Quel est le rôle spécifique du navigateur ?
R : Il a un recul sur l’ensemble de la patrouille, puisque le pilote N°2 et surtout le leader sont focalisés sur le respect des axes. Le navigateur est un peu extérieur à ça, il a le même rôle qu’un co-pilote de rallye quand il annonce les prochaines courbes sur un parcours. Pour ma part, avec San nous n’avons pas de viseur de casque. Je lui annonce toutes les vitesses parce qu’il est focalisé sur le maintien de la position de l’avion, je vérifie également que les étagements soient cohérents.
La seconde partie du rôle du navigateur N°2, c’est de vérifier que la démonstration que nous proposons au public, en fonction des axes, est toujours la même, c’est à dire que les parallaxes peuvent varier en fonction de l’axe des avions par rapport au public et du cap. Mon rôle va être, entre San et moi, de mettre l’avion dans la bonne position pour que l’aspect final soit le même de meeting en meeting.
Q : Vous avez donc une vue d’ensemble sur les deux avions ?
R : Bien sûr, San ne quitte jamais le leader des yeux, notre but est d’assurer l’esthétique et la sécurité. J’essaye de simplifier au maximum la vie de San, comme je le fais d’ailleurs sur les missions de guerre ou d’entraînement . En résumé, le rôle du navigateur consiste à faire en sorte de simplifier la vie de son pilote et de lui apporter l’information au moment le plus pertinent. Il y a la musique d’Elvis, ça parle énormément et il y a notre propre musique. Je dois les intégrer toutes les deux, c’est réellement un travail d’équipe.
Le navigateur du leader a un rôle essentiel lui aussi, parce que c’est lui qui va aider sur les adaptations de cap, de vent, en fait il va mâcher le travail d’Elvis et donc le nôtre aussi.
Q : Combien de shows cette année ?
R : Il y en aura huit avec 12 présentations, il y a réellement 8 meetings avec quelques anniversaires propres à l’armée de l’Air. Nous allons proposer des démonstrations soit d’ouverture, soit de clôture, comme par exemple le centenaire de l’escadron 1/3 à Nancy et 3 meetings à l’étranger.
Q : Comptez-vous augmenter le programme de démonstration l’année prochaine ?
R : Oui, ça va être légèrement augmenté. Nous sommes partis sur un cahier des charges de l’ordre de 10 à 12, mais ça peut être réadapté en fonction de nos contraintes opérationnelles du moment.
Q : Quelles analyse faites vous aujourd’hui sur votre démonstration lors de la commémoration des 100 ans du 1/3 “Navarre” ?
R : La symétrie, ça ne dégauchit pas de la même manière, il y a des petites différences, des moments où le vol est un peu plus plat, où nous sommes un peu moins en poursuite, pas exactement dans la même position que l’étagement souhaité. Sur certaines figures, par exemple le passage à l’anglaise, nous sommes un peu trop en colonne, nous aurions voulu nous détacher un peu plus vers le haut. La synchro ne souffre d’aucun décalage sur le 2000, sinon ça se voit énormément, l’aile delta ne pardonne pas…
Q : Pourquoi le choix de 2 avions anniversaire en plus du “vanille-chocolat” ?
R : C’est juste que nous avons eu énormément de chance d’avoir des avions peints qui plaisent aux spotters. Très rapidement nous nous sommes dit, nos démos c’est sur ces avions que nous devons les faire, le “ouadi-doum” et les 2 autres avions peints. Nous aurions pu prendre des avions lambda, verts, mais ça aurait été dommage pour les spotters.
L’effort qu’ont fait les mécaniciens sur ces avions est quand même super, parce que ce sont des avions qui devaient partir en OPEX.
Q : Ne vous mettez vous pas trop de pression pour des évènements comme le RIAT ?
R : Alors nous, on ne s’en rend pas compte, on ne sait pas si on est réellement attendus. Même si nous recevons énormément de “com” extrêmement positive sur Facebook, c’est quelque chose que nous n’arrivons pas encore à intégrer. Nous en avons eu un peu conscience à Bordeaux où il y avait énormément de monde qui nous a accueilli d’une manière incroyablement positive.
Après pour le RIAT, personne d’entre nous n’a encore fait le RIAT, nous ne nous rendons pas bien compte encore de l’ampleur de ce meeting. Pour l’instant ce n’est pas quelque chose que nous redoutons. Puis il y aura Malaga, Ostrava. Nous ne savons pas vraiment lequel est le plus gros. Nous savons que le RIAT est important et Ostrava, ce doit être le 2ème en importance après le RIAT.
Q : Au RIAT, on vous a déjà placés au dessus des Ramex, on a dit chouette !! ça va être encore mieux !!
R : Nous n’avons pas encore acquis toute l’expérience des Ramex ! Ils avaient quand même 6 années d’expérience. Alors effectivement, nous avons pris le meilleur de leur show. Nous avons eu la chance de récupérer le produit final.
Maintenant dans la dextérité pour les pilotes, pour les NAV, la manière dont tourne la boutique et la patrouille, nous n’avons pas ces 6 années d’expérience. Le temps va faire que nous allons nous améliorer, un jour, peut être, nous espérons atteindre le niveau des Ramex, mais pour l’heure, ce n’est pas encore le cas. Nous ferons évoluer le “ruban” pour proposer au public quelque chose d’extrêmement dynamique, nous allons retravailler tout ça. On se revoit très vite….
L’interview s’achève, car nos pilotes doivent partir, non sans nous remercier de ce moment passé avec eux et en promettant de nous revoir sous d’autres cieux.
La météo s’aggravant de minute en minute, la plupart des vols de l’après midi seront annulés, clôturant ainsi une journée bien maussade sur le plan météorologique, mais pleine de belles rencontres.
La journée de dimanche s’annonce sous de meilleurs hospices.
Pour l’heure, on ne connaît pas encore le programme de l’édition 2018 des meetings de l’air. Nous vous communiquerons les dates et lieux dès qu’elles seront rendues officielles.
Un grand merci à l’Aspirant S. pour sa disponibilité, la patience dont il a fait preuve à l’égard de notre équipe, malgré la pluie et nos nombreux déplacements sur la base.
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