Ce n’était incontestablement pas la star du Bourget, mais sa présence se doit d’être remarquée et signalée. En effet, Antonov nous présentait son nouvel Antonov An-132.
Le constructeur ukrainien nous présentait ici l’avion immatriculé UR-EXK, premier appareil des essais en vol. Il a effectué son premier vol le 31 mars 2017.
Basé sur l’Antonov 32, ultime évolution soviétique de l’An-24, l’Antonov 132 est conçu en partenariat entre Antonov et l’Arabie Saoudite au travers de son armée de l’Air (Royal Saudi Air Force) et d’universitaires (King Abdulaziz City for Science and Technology) et de Saudi Technology Development and Investment Company (TAQNIA) via sa filiale TAQNIA Aeronautics.
Antonov ne souhaite pas divulguer la répartition économique de l’investissement dans le projet, même s’il se murmure qu’elle est équitablement partagée entre l’avionneur et les saoudiens.
L’avion est motorisé par deux turbopropulseurs, des Pratt & Whitney Canada PW150A qui équipent également les Q400 du constructeur Bombardier.
L’aéronef, initialement destiné au transport de troupes ou de marchandises, pourra, selon Antonov, être acheté comme avion civil. La capacité de l’aéronef s’élève à 75 soldats, ou trois palettes aéronautiques standards. Il pourra voler à une altitude de 9 000 mètres pour une vitesse de 500 km/h avec 9,2 tonnes de charge utile.
L’avion doit aussi prouver ses capacités à opérer sous des climats chauds ou très froids. Le jour de la présentation, les personnalités d’Antonov nous disait d’ailleurs, il fait 35° ici à Paris, mais pour l’An-132, ce n’est rien!
Pour l’instant aucune commande n’a été rendue publique, mais il se dit que la RSAF en aurait déjà commandé 6 exemplaires. La date de commercialisation n’est pas encore officiellement annoncée non plus, cet avion devant servir à éprouver et à modifier si besoin les performances du futur modèle de série, mais on parle de 2018…