Ce mardi, Airbus Hélicoptère a dévoilé son nouveau projet d’hélicoptère à grande vitesse intitulé RACER pour Rapid And Cost Effective Rotorcraft. Dans le cadre du projet Clean Sky 2, Airbus Hélicoptère, l’ONERA, Safran et GE collaborent sur un projet de plus de 200 millions d’euros dans le but de développer un appareil dont la vitesse de croisière dépassera les 400km/h et qui pourra atteindre une vitesse maximale plus élevée (sans toutefois donner de chiffres).
La structure du RACER sera assez particulière avec des « ailes latérales » qui porteront deux rotors latéraux générant ainsi de la poussée, et donc de la vitesse, tandis que la portance sera assurée par un rotor supérieur, de manière classique.
La structure de l’hélicoptère sera en composite et métal afin de minimiser le poids de l’aérodyne. Un mode « éco » sera aussi développé par le motoriste (Safran) pour prouver la possibilité d’un système électrique de « start & go » d’un moteur en vol, avec à la clé des économies de carburant et un rayon d’action accru.
Ce démonstrateur peut nous faire penser au X3, projet d’Eurocopter, qui avait été présenté au Bourget en 2011, et avait réussi à franchir les 480km/h et ainsi franchir un record de vitesse mondial pour un hélicoptère. L’objectif du RACER n’est pas d’être commercialisé mais bien d’établir un hélicoptère rapide, respectueux de l’environnement, performant et compétitif.
Ce dernier point est majeur pour Jean-Brice Dumont, directeur de la recherche et de l’innovation du Groupe, puisque selon lui « un surcoût de 20 % par rapport aux hélicoptères classiques serait acceptable en contrepartie d’un gain de vitesse de 50 % ».
Le premier prototype devrait être construit fin 2019 avec un premier vol l’année suivante.
7 Comments
boutry philippe
Jean-Brice n’est pas PDG et est-ce un nouveau démonstrateur ou un prototype?
Keven JOUBERT
Bonjour. Merci pour votre commentaire. Une petite incompréhension pendant la conférence de presse. C’est corrigé.
Rémi
Oui, ce qui n’est pas clair : “L’objectif du RACER n’est pas d’être commercialisé…” laisse à penser que cela n’est qu’un démonstrateur. Mais ensuite : “Le premier prototype devrait être construit fin 2019”, montre qu’il y a commercialisation à la clef. Peut-être doit-on lire : “Le démonstrateur devrait être construit fin 2019” ?
Mais dans ce cas, quel serait son intérêt puisque le X3 a déjà atteint 480km/h ?
C’est probablement plus compliqué qu’il n’y parait, Eurocopter n’a probablement pas voulu dévoiler sa stratégie dans ce domaine.
Keven JOUBERT
La est toute l’ambiguïté du programme européen qui allie des industriels et des chercheurs.
La commercialisation d’un hélicoptère ne peut pas être un but affiché, puisque le programme bénéficie trés largement de subvention publique et même d’une dérogation aux régles de concurrence à ce titre.
Mais il faudrait être crédule pour penser qu’Airbus Hélicoptère s’investit dans ce programme par philanthropie. L’intérêt à plus long terme est bien entendu de ce servir des technologie éprouvé par le démonstrateur pour réaliser un hélicoptère qui sera lui bel et bien commercialisé.
J’espere que cela vous éclairera quelque peu..
Arthur
Pas de Rotor anti-couple? Si quelqu’un a put l’observer, sait-on si la compensation se fait au niveau du régime ou par une différence structurelle entre les deux rotors latéraux?
Keven JOUBERT
Pas de rotor anti couple sur toutes les images qu’on a pu avoir. Le solution de compensation n’a pas été donné par Airbus pour le moment, mais on nous annonce bien sur qu’elle est effective…
Wako
sur X cube l’un des propulseur latéral allait plus vite que l’autre justement pour compenser