Lockheed Martin et Tata Advanced Systems Limited ont signé un accord de principe sur un partenariat pour assurer la production de F-16 Block 70 en Inde dans le cas ou le F-16 serait choisi en réponse au programme “single engine fighter” indien lancé par le précédent ministre de la Défense Manohar Parrikar.
La société indienne produit déjà des pièces pour un grand nombre d’avionneurs, que ce soit Boeing, Airbus Group, ou même Pilatus Aircraft. Elle fournit déjà des éléments à Lockheed Martin, notamment pour le C-130J.
Cette annonce s’inscrit dans un climat politique où les deux pays souhaitent que leurs entreprises et leurs industries nationales créent des emplois dans leurs pays plutôt qu’à l’étranger. Lockheed Martin n’a pas manqué de signaler que la production de F-16 en Inde permettait de soutenir des emplois américains.
Lockheed Martin tente ainsi de peser sur ce potentiel futur marché de renouvellement de la composante légère de la flotte de l’armée de l’air indienne dont l’accomplissement reste sujet à de très nombreuses conditions. Ce marché est en effet très lié à la politique intérieure indienne et susceptible de servir de levier de négociation. Eric Trappier, PDG de Dassault, confirmait d’ailleurs récemment que des négociations toujours en cours pour l’achat de Rafale, en plus du contrat déjà signé pour l’achat de 36 appareils.
Le suédois Saab, avec son chasseur Gripen, n’a, quant à lui, pas encore présenté de partenaire indien.
A quelques jours de la visite du premier ministre Narendra Modi à Washington, cette annonce n’est certainement pas innocente.