Le constructeur d’avions régionaux ATR tenait aujourd’hui sa conférence de presse annuelle à Paris. L’avionneur franco-italien a atteint des nouveaux records lors de l’année 2015. En effet, il a livré 88 appareils pour un chiffre d’affaire de deux milliards de dollars.
Du coté des commandes, Patrick de Castelbajac, président d’ATR, nous annonçait avoir reçu en 2015 76 commandes fermes et 81 options (soit un total de 157 appareils) de la part de clients venant des cinq continents. Le 1500ème ATR a été vendu durant l’année au japonais Japan Air Commuter (filiale de JAL) . Depuis 2010, les ATR sont les avions régionaux de moins de 90 sièges les plus vendus au monde. Ils représentent 37% de toutes les ventes d’appareils de cette catégorie (77% en considérant seulement les avions turbopropulseurs).
ATR démarre l’année 2016 avec un carnet de commandes de 260 avions, dont la valeur est estimée à 6,6 milliards de dollars, ce qui garantit près de trois années de production. ATR fait donc moins bien que l’année dernière où elle avait établit un record à 280 avions. Pour 2016, l’objectif est de livrer 90 avions, le PDG souhaitant ainsi “ne pas ignorer la crise”. Alors que la chaîne de montage de Blagnac lui permettrait de fabriquer 120 avions par an, l’objectif des cents avions livrés est repoussé à 2018.
Le lancement de la version combi (moitié passager moitié cargo) permet à l’avionneur de se positionner sur les marchés africains et des compagnies des îles.
ATR a continué, en 2015, à élargir la présence de son réseau de support aux clients, avec la mise en place d’un centre de pièces de rechange et d’un nouveau partenariat pour des activités de maintenance au Brésil.
Un autre axe de développement concerne les États-Unis; les turbopropulseurs y ont la réputation d’être des avions anciens et ATR compte bien essayer de modifier cette image pour s’y imposer. Dans le cadre du développement de son rayonnement et de son implantation mondiale, ATR va ainsi ouvrir un nouveau centre de formation de pilotes à Miami. L’avionneur compte bien aussi profiter de l’ouverture du marché iranien.
Concernant la possibilité d’un appareil de plus de 90 passagers, l’avionneur a annoncé que ce projet était toujours à l’étude, mais prévu à une échéance lointaine, sans doutes du au fait que convaincre Airbus, actionnaire à 50% de la société, n’est pas chose facile…