Les appareils CS100 de Bombardier, les plus petits de la famille de la C Series, ont reçu leur certification de type par Transports Canada. Cette certification est la dernière étape afin de rentrer en service, a annoncé vendredi le ministre canadien des Transports. Marc Garneau estime que cette décision envoie un « fort signal aux investisseurs et aux clients potentiels » de cet avion commercial, dans lequel Québec a investi plus d’un milliard de dollars.
«Aujourd’hui est une journée historique pour Bombardier», a souligné le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, qui a annoncé lui-même l’approbation de Transports Canada devant les employés de l’usine de Bombardier à Mirabel.
Depuis son vol inaugural du 16 septembre 2013, le CS100 avait passé plus de 1000 heures dans les airs.
Ces tests avaient toutefois été interrompus pendant plus de trois mois lorsque le moteur d’un des avions d’essais avait explosé le 29 mai 2014 à Mirabel.
En raison de différents problèmes rencontrés par Bombardier, les premières livraisons, plus d’une fois reportées, devraient finalement avoir lieu au cours de la première moitié de 2016 au client de lancement, le transporteur Swiss.
Le CS300, dont la configuration peut comprendre jusqu’à 160 sièges, devrait être livré à AirBaltic, le client de lancement, en septembre 2016.
«Mettre en marché la seule nouvelle gamme d’avions développée pour le segment de marché des appareils de 100 à 150 places en près de 30 ans est exceptionnel – la gamme d’avions C Series est maintenant en bonne voie d’ouvrir de nouvelles occasions pour les exploitants, tout en procurant des avantages économiques, des performances et une empreinte environnementale inégalés», a indiqué Fred Cromer, président de Bombardier Avions commerciaux.
En dépit de l’ampleur de la conférence de presse organisée par Bombardier pour confirmer l’homologation de la CS100, ce sont les questions entourant l’aide financière fédérale ainsi que le sort de l’unique commande canadienne de l’avion commercial qui ont retenu l’attention à Mirabel.
Interrogés sur ces sujets par les journalistes, les dirigeants de la multinationale et les représentants gouvernementaux présents ont tous choisi de jouer la carte de la prudence.
«Nous sommes ici pour célébrer, a dit M. Bellemare, lorsque questionné à propos de l’avancement des discussions avec Ottawa pour obtenir un financement. Nous sommes toujours en discussion.»
Depuis que le gouvernement Couillard a investi 1 milliard $ US dans le programme de la CSeries, l’entreprise québécoise s’est également tournée vers le gouvernement Trudeau, qui dit évaluer le dossier.