Ce mardi 13 octobre a eu lieu sur la base de l’École de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre (EALAT) de Dax une cérémonie pour fêter les 100.000 heures de vol de la flotte d’HeliDax. Cette journée a aussi été l’occasion pour DCI, actionnaire de la société, d’annoncer la création du Centre International de Formation Hélicoptère (CIFH), au profit des pays achetant du matériel français et souhaitant voir leurs pilotes formés de manière opérationnelle.
Hélidax, le pari réussi.
Au mois de janvier 2008, le ministère français de la Défense officialisait le lancement du premier PPP (Partenariat Public-Privé) entre l’État et la société HeliDax. Propriété à part égales de DCI (Défense Conseil International) et de INAER France (l’un des leader mondial de services d’urgence par hélicoptère et de maintenance d’aéronefs), HeliDax a pour but de servir l’État en fournissant un support de formation au jeunes pilotes des armées françaises et belges. La société s’occupe également pleinement de la maintenance, délestant de cette tâche fastidieuse (même si la modernité de l’appareil permet 3 heures de vol pour 1 heure de maintenance) le personnel de la base de l’EALAT de Dax, qui peux alors se tourner entièrement vers la formation des pilotes.
Cette externalisation repose sur la mise à disposition de 36 appareils EC120B Colibri (5% de la flotte et 14% des heures de vol au niveau mondial), en configuration NHE (Nouvel Hélicoptère École) également appelée Calliope. Ces appareils légers et modernes permettent aux équipages de se former sur de l’avionique qu’ils retrouveront dans tous les nouveaux appareils des Armées (Tigre, NH90, etc). Relativement silencieux, notamment par rapport a son prédécesseur la Gazelle, ce nouveau modèle permet aussi le vol de nuit avec Jumelles de Vision Nocturne, sans déranger les riverains de Dax.
Le passage des 100.000 heures de vol, véritable preuve de la réussite du PPP
D’une durée initiale de 22 ans, ce PPP réalise annuellement un total de 20.000 heures de vol par la flotte des NHE. C’est donc avec une grande satisfaction que les dirigeants de HeliDax, de DCI et d’INAER ainsi que l’Armée ont pu fêter le passage des 100.000 heures de vol de la flotte. Lors de la cérémonie, Jean-Jacques Chesneau, Directeur Général adjoint et Dirigeant responsable d’HeliDax, a eu une pensée particulière pour la soixantaine de personnes travaillant pour la société, et sans qui le seuil des 80% de disponibilité journalière ne serait pas possible.
Le Général de Division Olivier de la Motte, Général commandant de l’ALAT (COMALAT), se félicitait au nom de l’État de la parfaite synergie entre HeliDax et les forces de l’Armée française et surtout de l’investissement de la société qui, au jour le jour, fait en sorte de mettre à disposition 32 des 36 appareils pour la formation.
Cette cérémonie a été l’occasion pour HeliDax de démontrer le potentiel du Calliope lors d’une présentation dynamique de l’appareil. S’en est suivi un défilé de 10 EC120B en formation. Jean-Jacques Chesneau ironisait que “l’ALAT n’ayant fait voler que 18 hélicoptères lors du dernier défilé du 14 juillet, et ne voulant pas leur faire de l’ombre, nous ne ferons pas défiler tout nos appareils aujourd’hui”.
L’ambition de DCI
Ce fut aussi l’occasion pour la société DCI (qui apporte une formation opérationnelle aux pays étrangers désireux d’acheter de l’équipement militaire français, comme ce fut le cas récemment avec les pilotes de Rafale égyptiens) de dévoiler l’hélicoptère qui servira de support à la formation apportée aux pilotes étrangers au seins du CIFH. Jean-Michel Palagos, Président d’HeliDax et PDG de DCI, a ainsi dévoilé que le Koweït serait le premier pays a bénéficier des instructions du centre de formation. Deux promotions de 14 élèves sont attendues dans les deux ans à venir.
Un seul Ec120B, dont seul diffère la livrée par rapport aux appareils d’HeliDax, sera d’abord utilisé par le CIFH. Mais Jean-Michel Palagos nous confiait qu’à terme, et si les pays avec qui l’État est actuellement en tractation décident de se former à Dax, DCI investirait dans deux autres appareils.
Nous reparlerons de ce centre de formation à l’occasion de la cérémonie d’inauguration du CIFH.