L’Europe
L’Europe en tant que continent détient la plus vieille industrie aéronautique au monde. Mais n’existant que comme entité économique, l’industrie européenne est de fait très fractionnée.
À la fin des années 1970, plusieurs constructeurs se sont associés pour donner naissance à un avion tactique, le Tornado.
Le consortium Panavia a aussi servi de base pour la naissance de l’Eurofighter Typhoon. L’ensemble des partenaires de ce consortium a donc perdu la capacité de concevoir et fabriquer, de façon autonome, un avion de combat.
Les restrictions budgétaires ont poussé les pays à s’unir pour créer un plus grand marché interne, et ont voulu jouer sur une plus grande série pour limiter les coûts. Mais à cause du manque de vision politique globale, les besoins étaient suffisamment différents pour empêcher d’une part un rapprochement global (La France s’étant écartée du programme), et d’autre part une complexification du partage des tâches ayant abouti à un programme mal géré industriellement, et au niveau des capacités opérationnelles. Le résultat final se paye par un coût plus important.
Puissance économique, mais nain géopolitique, l’Europe n’a jamais réussi à faire entendre sa voix de façon unie sur un dossier international. De fait, elle ne peut être considérée comme une entité avec laquelle on s’associe. Lorsque par exemple un contrat est négocié pour l’Eurofighter, cela n’est jamais une discussion du consortium politique face au client, mais d’un des pays partenaires. L’Allemagne pour le MMRCA en Inde ou l’Autriche, l’Italie pour le Koweït, le Royaume uni pour Oman ou l’Arabie Saoudite.
Eurofighter Typhoon 2
Conçu comme un intercepteur lourd, devant contrer les vagues de bombardiers venant de l’est si d’aventure la guerre froide s’était réchauffée, le Typhoon n’a pas su négocier le virage post guerre froide, et est devenu un avion peu adapté au contexte général actuel.
La crise financière n’aidant pas, et les objectifs de chaque pays s’étant éloignés, les évolutions du Typhoon sont aujourd’hui poussées et supportées quasiment par le seul Royaume-Uni. Résultat, le Typhoon possède désormais des capacités d’attaque au sol embryonnaire, et celles qui sont en développement ne feront que tenter de rattraper le retard creusé par l’ensemble de ses concurrents, Rafale et Gripen en tête.
Un client voulant donc s’acheter le Typhoon aujourd’hui le fera pour ses capacités d’interception et de supériorité aérienne. Mais devant l’explosion du prix des avions de combat, acheter un avion spécialisé devient ce que peu de pays peuvent se permettre, à moins de n’avoir aucune velléité particulière et de n’avoir besoin que d’assurer la sécurité de son ciel, comme c’est le cas pour l’Autriche ou Oman.
À défaut de trouver un nouveau client, l’industrialisation de l’avion devra aussi s’arrêter avant la fin de la décennie, car la cible de commande de la part des pays partenaires a été sensiblement réduite, et la troisième tranche de production, celle devant pourtant comporter de nettes améliorations au niveau des capacités de combat air-sol, a été fortement réduite.
Avec une organisation d’une extrême complexité, l’avion dispose de dizaines de standards et sous standards, répartis autour des trois tranches de production. Un cauchemar pour les opérationnels… De plus, la multiplication et l’éclatement des outils industriels ont contrebalancé l’avantage théorique du Typhoon, en ne permettant pas aux pays clients de bénéficier d’une baisse de coûts grâce au nombre d’avions produits.
Avec une chaîne d’assemblage finale implantée dans chaque pays par exemple, c’est le résultat inverse qui s’est produit. Le Typhoon est devenu un programme et un avion complexe et cher. Et, hormis ses capacités de combat aérien, l’avion dispose de capacités opérationnelles beaucoup trop limitées en regard de son prix.
Un avion aux capacités limitées associé à un fournisseur ne disposant pas d’une grande sphère d’influence, voilà les deux raisons qui font que le Typhoon trouvera, au final, bien peu de débouchés sur le marché.
Au total, 571 Eurofighter Typhoon 2 ont été commandés, dont une grande majorité a déjà été livrée. Ce total inclut trois clients à l’exportation pour un total de 99 avions ; l’Autriche avec 15 exemplaires de seconde main provenant de la Luftwaffe, Oman avec 12 appareils, et l’Arabie Saoudite avec 72 avions.
En septembre 2015, le Koweït a également annoncé officiellement son intention d’acquérir 28 Eurofighter.
La Suède
La Suède a toujours fabriqué ses propres avions de combat. Elle possède une industrie très compétente, mais qui malheureusement perd de son autonomie au fil des années. Elle est centrée autour de Saab pour la conception de l’avion et l’intégration des équipements, et Volvo pour la motorisation (fabrication sous licence de moteurs américains modifiés). La majorité des équipements électroniques est d’origine étrangère, qu’ils soient américains ou européens (principalement britanniques).
La Suède reste un pays neutre qui ne possède pas de Hard Power (puissance dure ou puissance coercitive, concept utilisé principalement par le réalisme dans les relations internationales, désignant la capacité d’un corps politique à influencer le comportement d’autres corps politiques à l’aide de moyens militaires et économiques).
Son armée est utilisée uniquement pour la défense de son territoire. L’engagement de quelques Gripen C au-dessus de la Libye, et uniquement dans le cadre de missions de reconnaissance, est une première.
Si le pays est neutre, le fait qu’une partie de ses composants et armements soient d’origine américaine ou européenne fait qu’un pays client s’attache de fait, et doit s’aligner, ou tout du moins ne pas contredire trop fortement les USA, sous peine de voir ses avions rendus rapidement inutilisables.
Saab JAS-39 Gripen
Avion léger multi rôle, le Gripen est le premier des avions de nouvelle génération à rentrer en service en Europe. Technologiquement comparable au Mirage 2000-5 dans ses premières versions, le Gripen possède de fortes capacités de combat multi rôle. Peu cher à l’achat, l’avion fait le bonheur de tous les pays de l’Europe de l’Est qui viennent de s’attacher à l’OTAN.
Pour respecter leurs engagements au sein de l’association, ceux-ci doivent disposer d’un appareil leur permettant d’assurer la sécurité de leurs cieux. La Hongrie et la République Tchèque ont signé pour 14 avions chacun, et la Hongrie et la Bulgarie seraient des clients tous trouvés. Le Gripen s’est donc trouvé un marché orienté vers les petits appels d’offres provenant de pays voulant assurer leur sécurité, avec un chasseur moderne et peu onéreux. Le principal concurrent du Gripen est la multitude de F-16 d’occasion qu’il est possible de trouver sur le marché, comme ce fut le cas pour la Roumanie, qui préféra racheter 12 F-16 d’occasion auprès du Portugal, en lieu et place du Gripen.
Saab, grâce surtout au surplus de l’armée suédoise, propose sur le marché quelque chose d’assez exclusif, avec la location d’avions de combat, ce qui ne pose aucun problème juridique ni diplomatique tant que l’avion n’est pas armé de munitions nucléaires, et que le client se contente de l’utiliser pour des missions de police du ciel. Plusieurs pays ont déjà choisi ce modèle « d’acquisition », comme la République Tchèque et la Hongrie par exemple.
Dans sa version E/F, aussi appelée Gripen NG, Saab apporte au petit chasseur tous les raffinements d’un avion de combat de dernière génération, en tentant de gommer son principal défaut lié à sa petite taille : son autonomie et sa capacité d’emport. Avec une cellule redessinée notamment à l’emplanture des ailes, et un moteur plus puissant. Ainsi, la masse maximale au décollage est augmentée de deux tonnes pour une masse à vide pratiquement inchangée. Ainsi, avec une capacité de carburant interne augmentée de 40%, deux points d’emports supplémentaires, et une toute nouvelle suite de capteurs et de composants électroniques dont un radar AESA.
Le développement de cette nouvelle version a été sécurisé avec le choix du Brésil de s’équiper de cette version. Surtout, la version biplace nommée F, abandonnée par la Suède pour en économiser ses coûts de développement, sera normalement reprise par Embraer dans le cadre d’un transfert de technologies. Mieux encore, le Brésil ayant la volonté de conserver et développer un outil de puissance navale par le moyen d’un groupe aérien embarqué sur porte avion, le pays devrait développer, avec le concours de Saab, une version navale du Gripen, ce qui permettra ensuite à la Suède de rentrer sur des marchés inaccessibles jusqu’alors.
Le développement du Gripen, en rapport d’autres avions du marché, est resté assez contenu en termes de coût, du fait du choix de ne pas développer de nouveaux composants propres à l’avion. Le moteur d’origine américaine a été modifié et est fabriqué sous licence par Volvo. Et la grande majorité de ses équipements internes sont d’origines européenne ou américaine et ont été achetés sur étagère. L’innovation du Gripen restant dans la conception de sa cellule, et dans l’intégration de ces équipements afin d’en faire un chasseur très complet pour un coût réduit. En plus d’un coût d’acquisition faible, le Gripen se targue d’avoir un coût à l’heure de vol parmi les plus faibles du marché. En mettant de côté les chiffres surréalistes avancés par une étude commandée par SAAB et donnant un coût horaire de seulement 4 700 $ US, une source officielle d’Afrique du Sud a affirmé que le coût moyen horaire de l’avion, en intégrant le carburant, est d’environ 10 200 $ US, ce qui reste bien en dessous de la plupart de ses concurrents.
Le Gripen a été commandé à hauteur de 306 avions, auquel il faut rajouter les 60 à 80 Gripen E qui devraient être acquis par l’armée de l’air Suédoise, la Flygvapnet. Cinq clients se sont portés acquéreurs du Gripen : La Hongrie, l’Afrique du Sud, la Thaïlande, la République Tchèque et le Brésil.
La France
La France a une position particulière au sein de la sphère d’influence occidentale. Son retour au sein du commandement militaire intégré de l’OTAN, avait pour but de faire peser un peu plus sa voix, alors qu’elle en est un des alliés et contributeurs les plus importants. Sa politique extérieure, bien qu’en majeure partie alignée sur celle de ses alliés, reste indépendante. Sa diplomatie, ouvertement interventionniste, associée à une armée qui reste stratégiquement autonome, lui permet d’agir à sa guise. Ce qui permet à la France d’offrir un partenariat stratégique différent à ses clients potentiels. Ce fut le cas récemment de l’Égypte, du Qatar, mais aussi des Émirats Arabes Unis.
Dassault Aviation Rafale
Le Rafale possède une genèse commune avec l’Eurofighter Typhoon. Le besoin d’un appareil de dernière génération devant succéder à plusieurs types d’appareils de l’Armée de l’Air et de la Marine Nationale, a débouché sur l’idée d’un chasseur plus lourd que le Mirage 2000, capable d’assurer toutes les missions actuellement dévolues à de multiples flottes d’avions tactiques spécialisés, mais également d’opérer à partir d’un porte-avion.
Ces deux points sont les principales causes d’une rupture avec les autres partenaires européens, eux qui ne possèdent pas de porte-avions, mais disposent en outre d’un excellent chasseur bombardier, le Tornado, à défaut d’un bon intercepteur.
Mises à part les disputes liées au partage politico-industriel du futur programme, les besoins exprimés furent trop éloignés pour convenir à un avion acceptable pour toutes les parties.
Lancée seule, la France mettra au point un appareil qui s’est avéré un choix extrêmement pragmatique, et qui offre actuellement sur le marché l’appareil le plus moderne et le plus performant dans quasiment toutes les missions qui lui sont demandées.
Le principal point fort du Rafale est son système de combat, dont la fusion de données est actuellement la plus aboutie, et nourrit des capteurs les plus performants, tel un radar à antenne électronique active, le système de guerre électronique Thales-MBDA SPECTRA (Système de Protection et d’Évitement des Conduites de Tir pour Rafale) est le système d’autoprotection du Rafale.
Complètement intégré dans la cellule et passif, il assure une veille dans tous les spectres sur 360° en détectant une source avec une précision de moins de 1°, suffisante pour les attaquer ou les brouiller individuellement, en l’identifiant par comparaison des signaux à une banque de données, en hiérarchisant et en localisant les menaces en mode interférométrique, en les fusionnant avec les pistes détectées par d’autres capteurs (radar, OSF), en les présentant au pilote et en lui proposant des contre-mesures.
Mais également grâce à sa conception modulaire, son système de combat est améliorable à l’infini. Au niveau des performances pures, l’appareil se situe dans la moyenne des avions de génération actuelle, mais avec une capacité assez étonnante d’emport.
>>lire: Rafale, la révolution dans l’évolution
La charge utile de l’avion représente 1,5 fois sa masse à vide, ce qui permet à ses opérateurs un large choix d’emport de munitions, associé à une très bonne allonge.
Autre avantage qui n’est pratiquement plus exclusif au Rafale, est l’armement air-sol propulsé, l’AASM. Il s’agit d’un kit de guidage pour corps de bombes classiques, de la précision des bombes guidées laser, mais offrant une portée près de quatre fois supérieure.
Sur le marché, le Rafale profite surtout d’une fenêtre favorable. Le F-35 américain, qui aura du mal à tenir toutes ses promesses, est très en retard; les F-18 Super Hornet et F-15 Silent Eagle de leur côté vivent leurs derniers jours, car sans nouvelle commande, ces deux avions disparaitront des catalogues dans les deux prochaines années (déjà dit plus haut). L’Eurofighter Typhoon, qui aura longtemps été la victime d’un programme trop complexe dans lequel les partenaires ne se sont pas entendus suffisamment tôt pour le doter de capacités acceptables, n’a pas suivi le rythme.
Ses capacités d’attaque au sol sont embryonnaires, et son radar AESA devrait seulement arriver dans quelques années (en attente du contrat d’industrialisation, imminent). Seul le Gripen tient farouchement la corde, avec pour lui une taille et un prix qui offrent une alternative aux armées moins exigeantes.
Pour le moment, 228 Rafale ont été effectivement commandés, dont 180 pour la France, 24 pour le Qatar, et le même nombre pour l’Égypte. L’Inde est rentrée en négociation de gouvernement à gouvernement pour un premier lot de 36 avions à produire en France, après avoir remis en cause l’appel d’offres MMRCA, irréalisable dans des délais convenables. Une cinquième tranche pour la France a été confirmée par Jean Yves le Drian en janvier 2014, mais le nombre total d’avions que la France va commander reste flou. Le carnet de commandes actuel permet de sécuriser l’ensemble de la production jusqu’à l’horizon 2025, et le GIE Rafale a même annoncé une augmentation de cadence. En incluant l’Inde et l’option qatarie, ainsi que la cible pour la France estimée à 225 avions, le total d’intentions se monte à 321 exemplaires. Il est facile d’imaginer que ce chiffre pourrait doubler, en considérant les énormes besoins du marché indien, ainsi que les prospects avec lesquels le GIE Rafale serait sur le point de conclure.
Page suivante: La Russie (Mig-35, Su-35, T-50)
23 Comments
James
Sacré boulot comme d’habitude, félicitations.
Juste une petite remarque concernant la furtivité:
“La furtivité passive, la plus visible, consiste à étudier les formes générales d’un avion pour refléter le moins possible les ondes radar émises par l’ennemi,…”
Ces formes ont pour but de diminuer les réflexions vers le radar émetteur mais pas de les absorber. D’où le plus possible de segments au lieu de courbes et en moindre nombre, par ex. les bords de fuite en zigzag du B-2 ou les formes polygonales de la voilure et des gouvernes du F-22. Le radar adverse ne reçoit des ondes réfléchies que dans la direction normale à un segment
thierry
“La furtivité passive, la plus visible, consiste à étudier les formes générales d’un avion pour refléter le moins possible les ondes radar émises par l’ennemi,…”
Pas seulement.
Les avions furtifs bénéficient également de matériaux absorbant les ondes radar, cf. :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mat%C3%A9riau_absorbant_les_ondes_%C3%A9mises_par_les_radars
James
C’est pour ça que Bruno a écrit “la plus visible”, les matériaux absorbant étant difficile à distinguer de vue p/r à des classiques.
patex
Comme à l’accoutumée, c’est un régal à lire. Merci beaucoup !
Ce dossier devrait finir dans les rédactions de tous les journaux France pour faire un peu de pédagogie aux journalistes qui s’attaquent au sujet.
GhostGrey
Merci pour l’excellent article. Très détaillé et complet et au même temps très facile à lire.
Cependant je quelques doutes:
Vous dites que le Gripen est un avion de quatrième génération. La quatrième génération étant celle du M2000 ou F-16 alors que le Gripen appartient à la génération suivante car contemporain du Rafale, l’Eurofighter ou même du F-22. Ne serai-t-il plutôt un chasseur de 5ème génération ou au moins de 4,5 si l’ont suit la classification américaine?
Maintenant que le Kuwait vient de commander des Eurofighter, cela ne permettra à l’appareil de rester en production et être encore competitif?
La photo du J-10B n’est pas celle d’un vieux J-10A au vu de l’entrée d’air, le cône radar ou la dérive?
Je profite pour vous féliciter pour votre site que j’ai découvert ça fait quelques mois.
Bruno ETCHENIC
Bonjour, et merci pour vos remarques. Effectivement, sur la photo c’était bien deux J-10A. On reconnait facilement le B avec les Divertless Air Intake (je préfère utiliser le terme anglais, car en français…). Donc hop, corrigé !
Pour ce qui est des générations, il faut bien comprendre qu’elle n’ont de raison d’exister que dans les pays dans lesquelles on les considère. Si le mirage 3 est un avion de 3 ème génération et le F1 de quatrième, comment considérer le Mirage 2000 ? Et le -5 alors ? Et… Le Rafale ? alors ça donnerait génération 4, 4.5, puis… 4.75 ? Alors on a créé des 4+ 4++ 4+++ (oui oui, pour le su-35 je l’ai vu).
ça n’a aucun sens. Le F-22 et le F-35 sont la cinquième génération d’avions de combat de l’air force, c’est tout. ça n’a aucun sens de tirer de ce terme un quelconque lien capacitif. On ne peut décemment pas classer les avions de tous les pays là dedans. Par exemple, le J-10B cité est un avion de 3ème génération… Pour la Chine ! Et là c’est cohérent. Mais c’est un équivalent d’un avion avancé de quatrième génération chez les américains. C’est tout ce qu’on peu en conclure.
Pour le Gripen, la version A/B est contemporaine du 2000-5. Le développement d’avion se faisant sans discontinuer et de longues périodes… difficile de véritablement réfléchir en terme générationnel.
Vous voyez où je veux en venir ?
GhostGrey
Merci beaucoup pour votre réponse et ces précisions.
Ma question était à propos de votre phrase: ” le Gripen est le premier des avions de quatrième génération à rentrer en service en Europe.” Donc j’ai pensé qu’il devrai appartenir à une génération supérieur à celle du Mirage 2000. C’est vrai que tout ce qui concerne les générations est très compliqué et incohérent. Ainsi, si selon les ricain la 5éme géneration serai reservé aux avions de combat dont la “furtivité” semblerai la caracteristique la plus importante, un F-117 serai donc aussi de 5éme generation. 😉
Bruno ETCHENIC
Autant pour moi alors, j’ai modifié. Je ne me souvenais pas d’avoir écris ça, du coup j’ai pas été vérifié et je ne comprenais pas. J’ai corrigé. Il fallait lire “de nouvelle génération”
Rémi
Effectivement, utiliser la notion de génération pour plusieurs pays ne se justifierai que si un organisme mondial décrète des caractéristiques propres à chaque génération. Dans ce cas, on pourrait attribuer à chaque avion un niveau de classement.
C’est le cas des réacteurs nucléaires où on a une 3e génération, 4e génération, suivant le classement de AIEA.
Pour les avions d’armes, c’est difficile, la furtivité c’est pas du 0 ou 1, ça se note en surface, et à cela il faut ajouter la discretion des capteurs, la signature IR… Et finalement, cela a peu d’intérêt. On pourrait dire que le rafale est 4,75+ ou 5,25- suivant le standard F1, F2, F3… Ridicule.
GhostGrey
Merci, maintenant c’est très claire. Félicitations encore une fois pour votre article.
Rémi
Excellent article, qui a dû vous donner un peu de travail…
Je me demandais pourquoi une aussi longue période sans nouveaux articles. Ca nous semble long, très long quand on attend. On lit toujours avec bonheur vos analyses.
Une question : Le prix de l’heure de vol que vous affichez comprend-elle uniquement le coût de l’avion (carburant, maintenance) ou aussi la formation du pilote est-elle intégrée ? Pour être exhaustif, il y aurait aussi les coûts annexe de maintien des équipes au sol, comme vous l’avez fait remarquer (toute la base aérienne + le ministère, + chef d’état major, + chef de cabinet, le contrôle aérien…). Bref, tout ce qui fait fonctionner l’armée de l’air qui a principale vocation de maintenir des avions en l’air (mais pas que).
Bruno ETCHENIC
Nous sommes tous des bénévoles et après la période du Bourget, la reprise du travail pour beaucoup signe une baisse du nombre d’articles publiés, c’est normal.
Rémi
J’avais d’ailleurs été étonné de la haute fréquence d’articles en période de vacances. A notre grande joie, d’ailleurs.
Effectivement, on comprend que la rentrée ne veut pas dire le repos du guerrier mais plutôt que vous avez moins de temps à consacrer à cette action bénévole.
Ben voilà, pendant les vacances on s’habitue à vos rafales d’articles… et on est frustré quand vous ralentissez le rythme. Preuve que vos articles sont appréciés.
Teenytoon
Euh… Je dois être malvoyant, mais on fait comment pour passer à la page suivante ?
Bruno ETCHENIC
Juste en dessous, vous avez des numéros qui correspondent au numéro de page. Pour bien faire il aurait fallut créer un lien pour chaque “page suivante” mais je crois que la flemme est passé par là… Vais arranger ça
Djackindabox
Il faut descendre plus bas, en-dessous des icônes facebook/twitter/G+ et en-dessous de la rubrique “sur le même thème”.
Juste avant que le corps de page bleu ciel ne disparaisse pour laisser voir l’arrière-plan, il y a “Pages: 1 2 3 4 5 6 7”.
Il faut cliquer sur le chiffre de chaque page (la page en cours de lecture n’est pas clicable, ce qui permet de ne pas se perdre)
Ce n’est pas très visible et j’ai aussi mis un peu de temps à comprendre.
Excellent article, sinon, comme d’habitude !
Djackindabox
Désolé, je n’avais pas vu que la réponse avait déjà été donnée…
Anachron
Bonjour,
Page 6, vous indiquez “En 2008, une implantation permanente a été créée aux E.A.U. par la France, complétant la base aérienne déjà existante (laquelle ?) par une base navale et un camp pour l’armée de terre.”.
Le “laquelle ?” n’était-il pas à compléter avant de poster l’article?
Bravo pour votre travail.
Bruno ETCHENIC
Effectivement, c’est une note de relecture qui n’avait pas été retirée. Merci beaucoup.
Rémi
On explique le besoin dans les années 90 des anglais et allemands pour un intercepteur par le fait que le TORNADO n’était pas efficace dans cette discipline. 20 ans plus tard, l’EF est en service mais le TORNADO est en bout de course et l’EF n’est pas très efficace en version d’attaque puisque pas conçu à cet effet (prévisible) et on s’efforce à grands frais d’en faire un multi-rôle.
Les ministères allemands et anglais manquent un peu d’anticipation et de vision à long terme, non ?
On a eu la chance de notre côté à ce que notre état-major soit un peu plus prévoyant… Pour une fois, on n’est pas en retard d’une guerre… ce qu’on a reproché aux états majors de 40.
Ahmed Jiddou ALY
Excellent article!
Rémi
Je n’en suis encore qu’à la page 4… Courage.
Je m’interroge : Les avantages d’une coopération entre plusieurs pays pour la conception d’un avion d’armes sont finalement bien minces. Les programmes conjoints se heurtent à de grandes difficultés (peut-être pas trop le Jaguar ni l’Alphajet qui furent assez bien réussis techniquement mais commercialement…).
Du coup, on se met à craindre la nouvelle coopération entre Dassault et BAE pour le futur avion européen.
Samuel Lussato
Bonjour à tous,
Etant actuellement en Master 2 de Commerce International, je dois faire un mémoire de recherche et j’ai décidé de le faire sur: le marché des avions de combat au 21ème siècle: etat, tendances et perspectives. (surtout sur l’aspect commerce international)
Cependant, je n’arrive pas à trouver sur @ des écrits qui montrent bien la différence entre AVION DE COMBAT et AVION DE CHASSE. Il-y-a-t il une réelle différence ? Si dans mon titre de mémoire je parle des avions de combat, dois-je parler des avions de transport, de reconnaissance…?
En remerciant d’avance ceux qui pourront m’aider, je vous souhaite une très bonne journée à tous