Ce jeudi marquait la fin des journées professionnelles du salon du Bourget. L’heure de vérité pour le duel médiatisé entre Boeing et Airbus. En termes de commandes fermes, c’est la compagnie de Seattle qui l’emporte. Le constructeur américain a en effet jeudi un total de 145 commandes fermes, d’une valeur de 18,6 milliards de dollars au prix catalogue. Tandis qu’Airbus affichait 124 commandes fermes d’appareil pour un montant catalogue de 16,3 milliards de dollars.
En prenant en compte les options et intentions d’achat, tout s’inverse. La firme de Seattle a ainsi annoncé avoir engendré des commandes et promesses pour 331 avions et un montant catalogue de 50,2 milliards de dollars. Alors qu’Airbus avec 421 appareils pour une valeur de 57 milliards de dollars termine premier au total des commandes.
Pour la direction du groupe européen, il s’agit d’un très bon cru. “Nous avons eu à nouveau un salon très réussi”, s’est ainsi félicité Fabrice Brégier, en rajoutant « Je suis convaincu que 95%, si ce n’est 100% (des commandes reçues) se traduiront par des commandes fermes ».
Seul regret pour Airbus, l’absence de contrat sur l’A380, qui n’a pas été vendu depuis le début de l’année. Mais Fabrice Brégier a assuré à qu’un nouveau client sera sans doute annoncé d’ici à la fin de 2015.
Du coté de Boeing, le ton est également aux félicitations « L’innovation constitue le fondement de notre stratégie », a déclaré Dennis Muilenburg, Vice Chairman, President & Chief Operating Officer de Boeing. « C’est ce qui nous différencie de nos concurrents actuels, mais également de la compétition à venir. Ces innovations contribuent au succès de nos clients, et nous en avons apporté la démonstration avec les produits présentés lors de ce salon. »
Le constructeur a ainsi fait la différence mardi grâce à la commande record de 100 737 MAX pour un montant de 10,7 milliards de dollars.
Airbus a lui fait le plein sur son best-seller la famille A320 avec 103 commandes fermes, et notamment 60 unités de l’A320 “classique”.
Mais derrière les coups de menton, la priorité pour les constructeurs est ailleurs: avec un carnet de commandes total de plus de 12.000 avions en attente de livraison, il faut penser à augmenter les cadences de production, Airbus parlant même de 60 A320 produits par mois à l’horizon 2018. Un défi pour une chaîne de fournisseurs travaillant déjà fortement à flux très tendu.