Le Bureau Enquêtes et Analyses (BEA) vient d’ouvrir une enquête à la suite d’un incident qui s’est produit il y a quelques semaines, lorsqu’un un Boeing d’Air France à failli se crasher au Cameroun avec 36 personnes à bord.
Début mai, un Boeing 777-200 affrété par Air France, décolle de l’aéroport international de Malabo en Guinée Equatoriale à destination de celui de Douala au Cameroun. C’est apparemment un vol simple, mais un orage est installé au beau milieu de la route directe que les pilotes avaient prévus. L’avion prends alors un cap plus au nord, dans le but d’éviter l’énorme structure orageuse, a une altitude de 9 000 pieds (2 800 mètres). Après quelques minutes de vol, l’avion remet enfin le cap à l’Est, pour rallier sa destination. Soudain, le système d’alerte EGPWS (enhanced ground proximity warning system) “a déclenché une alarme dans le cockpit à laquelle les pilotes ont répondu immédiatement en exécutant la manœuvre appropriée”. Le vol s’est “poursuivi vers Douala sans autre incident”.
Ceci vous parait être le résumé d’un mauvais film catastrophe ? Et bien cette histoire s’est réellement passée. Le BEA à aujourd’hui ouvert une enquête pour “incident grave”, concernant les événements du vol d’Air France. Selon la réglementation aérienne internationale, un “incident grave” est caractérisé par un événement “qui à failli se produire”. 36 personnes se trouvaient à bord de l’appareil (23 passagers, 3 pilotes et 10 membres d’équipage).
En vert la route directe traversant l’orage (en bleu) et en jaune la route suivie par l’avion, s’approchant dangereusement du Mont Cameroun. |
Selon les premiers éléments connus, l’avion aurait frôlé de près le Mont Cameroun, dont le pic atteint une altitude de 13 200 pieds (4 000 mètres) alors que le vol était stabilisé à 9 000 pieds. Un avertissement sonore aurait alors prévenu les pilotes du danger et les aurait enjoint de redresser l’appareil. Selon le porte parole de la compagnie, si les pilotes ont eu le droit a une belle frayeur, les passager eux, ne se sont pas rendu compte de l’incident. Selon le même porte parole, une enquête interne vient également de s’ouvrir et l’équipage du vol “bénéficie d’un accompagnement pédagogique, managérial et médical”. Un complément d’information à été transmis aux équipages opérant dans la région de Douala.
Le BEA venant d’ouvrir l’enquête, nous n’en savons pas plus sur l’incident, mais nous vous tiendrons informé du compte rendu de l’enquête.