La DGA annonce la fin des essais étatiques du drone nEUROn. Depuis son premier vol en décembre 2012, la campagne d’essai en vol aura cumulé une centaine de vols.
D’abord destiné à ouvrir le domaine de vol de l’aéronef, l’état français, via la délégation générale pour l’Armement (DGA) a mené une campagne pour valider la discrétion de la cellule sur les différents spectres électromagnétique (dite furtivité passive). Cela a également été l’occasion pour les équipements en service ou en développement en France d’être mesurés à ce type d’appareil furtif, en testant notamment ses capacités faces à des radars basés au sol, des systèmes de détection avancé comme les E-3C SDCA (AWACS), ou encore divers types de radars embarqués sur les avions de combat, comme le radar RBE2 à antenne active du Rafale.
Programme européen oblige, les essais vont maintenant se dérouler en Suède et en Italie, le but final du démonstrateur étant de réaliser une mission complète comprenant son intégration dans un théâtre simulé, un vol autonome, et le largage de munitions guidées laser via ses propres moyens.
Une fois ceci réalisé, le nEUROn aura atteint son objectif. La suite étant entre les mains de la France et du Royaume Unis au travers du programme SCAF (Système de Combat Aérien Futur).
Ci dessous, voici l’intégralité du communiqué de presse de la DGA:
d’achever sa campagne d’essais en vol de discrétion du démonstrateur
technologique de drone de combat nEUROn. Ces essais ont été conduits par
la Direction générale de l’armement (DGA) à partir d’Istres, comme les
essais industriels menés par Dassault Aviation, auxquels ils ont succédé
depuis le 31 octobre 2014. Le dernier vol effectué, qui est aussi le
100e vol de l’appareil, est intervenu jeudi 26 février. Les essais en
vol de nEUROn vont se poursuivre jusqu’à la fin de l’année, d’abord en
Italie puis en Suède.
de mesurer les signatures radar et infrarouge de nEUROn ainsi que de le
confronter à différents capteurs opérationnels, en particulier des
radars, terrestres ou aériens, et des autodirecteurs de missiles. Elle a
fait intervenir l’expertise de plusieurs centres parmi lesquels DGA
Essais en vol (Istres et Cazaux), DGA Maîtrise de l’information (Bruz)
et DGA Techniques aéronautiques (Toulouse). De précieux enseignements
ont été tirés sur la furtivité de ce type d’aéronef.
d’ensemble du projet nEUROn, notifié en 2006. Il est le fruit d’une
coopération européenne qui rassemble, outre la France avec Dassault
Aviation comme maître d’œuvre, cinq pays partenaires et leurs
industriels : l’Italie (Alenia Aermacchi), la Suède (Saab), l’Espagne
(Airbus Defence & Space), la Grèce (HAI) et la Suisse (Ruag). Le
premier vol de nEUROn a eu lieu à Istres le 1er décembre 2012.
technologie majeur du ministère de la Défense pour préparer l’avenir et
maintenir des compétences industrielles essentielles. Il inaugure la
prochaine génération d’aéronefs de combat, qu’ils soient pilotés ou non,
avec l’ambition de préserver l’autonomie européenne dans ce domaine.
L’expérience acquise par la France avec nEUROn est déjà mise à profit
dans le cadre du projet franco-britannique de drone de combat futur
(FCAS – Future Combat Air System), dont les études industrielles ont été
lancées le 5 novembre 2014.
One Comment
James
Grand réussite dès le 1er essai! Bravo à toute l’équipe nEUROn et en particulier à Dassault-Aviation pour la conduite de ce projet