C’est une vidéo assez exceptionnelle qu’a pu capturer un spotter, F-Alex. Un A-350 décollant de l’aéroport de Toulouse Blagnac avec la seule puissance d’un seul de ses moteurs. Il ne s’agit bien heureusement pas d’une panne. Le programme vise l’obtention de sa certification, et celle-ci inclue la possibilité de la perte d’un moteur durant le décollage. L’avion doit donc être capable de décoller et de pouvoir se reposer en toute sécurité, même après le dépassement de V1, seuil de vitesse à partir duquel laquelle l’avion ne peut plus s’arrêter sur la piste.
Généralement, durant ce type d’essai, le régime d’un moteur est volontairement réduit au minimum après la rotation, pour simuler la perte de poussée, mais sans l’éteindre, pour garantir la sécurité du test. Le moteur continuant à tourner subit un sur-régime qui convient de surveiller, et l’avion se pilote aux pieds, car il faut contrer le delta de poussée qui n’est plus homogène, et donne l’impression que l’avion vole “en crabe” ou en “dérapage”.
4 Comments
pellesbecssouris
Hello Bruno,
A ma connaissance, l'avion ne se pilote pas 'aux pieds' en cas de dissymétrie de poussée, le FADEC compense tout seul comme un grand. En tous cas visiblement un Trent XWB ça fume comme un Klimov 🙂
A+
James
À ma connaissance, le FADEC n'agit que sur les moteurs, pas sur les gouvernes.
Bruno ETCHENIC
ça, ça marche pour les quadrimoteurs. Si dans certains cas le FMS de l'avion prends le relais (le pilote dirige plus qu'il pilote désormais…). Mais c'était surtout une figure de style 😉
Pelles Becs Souris
My mistake. En tous cas en loi normale la dissymétrie est compensée par le FAC. L'info de la dissymétrie vient du FADEC. Tous ces systèmes sont interconnectés. Donc techniquement, ce n'est pas le FADEC qui compense, mais c'est bien lui qui transmet l'info aux autres calculateurs. Après j'imagine que les gens aux essais chez Airbus testent aussi le comportement en loi directe, mais de là à le faire au décollage sur un moteur …