L’année 2014 sera l’occasion de plusieurs célébrations. Cela fait 100 ans que l’armée Française utilise des avions (102 en réalité). C’est en 1912 que les premiers avions serviront au sein de l’armée. Mais les 150 avions que possède l’armée au début des hostilités sont presque anecdotiques à comparer avec les 10 000 aéroplanes que comptera le pays à la fin de la guerre. Les aviateurs devront tout inventer. La reconnaissance, le bombardement, le combat aérien, les missions d’infiltration/exfiltration en territoire ennemi, tout est nouveau. C’est 20 ans plus tard que la France, devant l’importance que prend cette nouvelle arme, donnera aux nouveaux conquérants de la troisième dimension un état-major qui leur sera propre. Ainsi est née l’armée de l’air, par une loi du 02 juillet 1934.
C’est le ministre de la Défense qui, par son discours, se sera chargé de rendre hommage aux hommes et aux femmes – ne manquant pas de rappeler que l’Adla est l’armée la plus féminisée d’Europe – qui ont fait partie de cette aventure extraordinaire. Une annonce se glissera toutefois dans son discours, avec le déménagement du centre de commandement des forces aériennes sur Bordeaux, à quelques dizaines de kilomètres de Cazaux.
C’est donc avec un plateau assez exceptionnel, surtout au vu des circonstances du moment, que l’armée de l’air a organisé cette fête aérienne.
Fête qui n’est pas terminée puisque dimanche, demain donc, les portes de la base aérienne 120 de Cazaux s’ouvriront au grand public.
Le ministre de la défense, M. Le Drian, après avoir été accueilli par les autorité locales, n’aura pas manqué de saluer Serge Dassault digne représentant d’une famille sans qui l’aviation militaire Française n’aurait certainement pas le même visage (Photo: B. Etchenic).
Si vous avez la chance de vous rendre sur place, n’oubliez surtout pas de bien vous charger en eau, le temps est orageux et donc très lourd (personnellement, je n’ai jamais le stock d’une buvette tenir un assaut long et répété de clients assoiffés). Un couvre chef et de la crème solaire ne sont pas du luxe non plus. L’exposition statique est grande, mais vous resterez la majeure partie de la journée la tête en l’air. Pour être à l’aise, n’hésitez pas à prévoir de quoi vous asseoir confortablement.
Toutes les photos sont signées Vincent Massé, que nous remercions vivement. Vous pouvez découvrir la totalité de son album sur flickR, avec d’autres photos à venir d’ici demain.
MS.406. Révolutionnaire avant la seconde guerre mondiale avec son aile basse, son train rentrant et sa construction métallique. D’autres avions de ces temps mémorables sont à découvrir au sol ou en vol, comme deux magnifiques Flamants, présentés par l’association des avions ancien d’Albert . Mais aussi une réplique du Mosquito aux 2/3 piloté par Jacques Krine, un Dakota, un P-51, etc.
ce Yakovlev Yak 3 de la célèbre escadrille du Normandie Niemen, aussi appelée Neu-Neu. Si vous voyez un avion Russe avec une cocarde tricolore sur la casserole d’hélice, vous ne pouvez pas vous tromper. Ces avions n’ont pas opéré au sein de l’armée de l’air, mais dans l’armée Russe par des aviateurs Français sur le front de l’est où ils ont été à l’origine de très nombreux faits d’arme.
Deux avions de transport tactique (ATT, ici un C-160 Transall) délivreront trois douzaines de parachutistes dans un simulacre d’assaut d’une base aérienne ennemie. Peu de temps avant, Rafale et Mirage auront fait quelques passages d’attaque, avec effets pyrotechnique.
L’A-400M Atlas, le futur avion de transport de l’armée de l’air, offrira une capacité bien supérieure aux Transall à bout de souffle. Plus de charge, plus loin, plus vite, divisant le besoin d’avions et de rotation d’autant. A noter la présence du seul Noratlas encore en état de vol, l’avion qui fut à son époque remplacé par le Transall.
La démonstration de l’EC-725 Caracal est toujours très appréciée. La puissance et la technicité de la machine s’expriment bien dans ses évolution et son physique. La récupération de commandos par la technique de la grappe est toujours l’occasion d’un concerto de béatitudes de la part du public. On aime, eux, moins.
Exclusivité de la base de Cazaux, la présence d’une délégation Singapourienne permanente, qui utilise les infrastructures de la base girondine et les installations du champ de tir de Captieux pour l’entrainement avancé de ses pilotes. Auparavant équipée d’A-4 Skyhawk, l’unité a reçu il y a peu des Aermacchi M-346 tout neuf qui nous ont fait le plaisir d’une démonstration en vol.
Autre avion présent et très remarqué (par son absence en vol le samedi malheureusement) un Eurofighter Typhoon II de la RAF. Il est prévu au programme de dimanche, ne désespérez donc pas de le voir évoluer. Le Rafale du Solo Display Team quand à lui a pu nous montrer tout ce qu’il avait dans le ventre, grâce à Benoît Planche, Callsign “TAO” qui a régalé nos yeux et nos oreilles.
L’autre événement incontournable cette année, le retrait de service du Mirage F1. Deux appareils, arborant une livrée deux tons datant de l’époque glorieuse du Mirage F1C de défense aérienne, avec en prime des décorations spéciales sur chaque dérive.
Comme toute bonne chose à une fin, la Patrouille de France a clôturée le spectacle. D’autres patrouilles étrangères ont égalment fait le déplacement, avec la présence des patrouilles Espagnole, Suisse, Italienne. En plus de la PAF, tous les ambassadeurs de l’armée de l’air auront été présentés, comme le Rafale Solo, les Ramex Delta, l’Extra 330 de l’EVAA, et les “Cartouche Doré”. A noter également la présence de la patrouille Breitling.