Dans le cadre du plan ITAKA (Initiative Towards sustAinable Kerosene for Aviation) l’Union Européenne finance un projet collaboratif visant à produire un carburant aéronautique durable.
Ce projet vise aussi à tester son utilisation sur les systèmes existants lors des vols réguliers. Différents partenaires y prennent part, comme Airbus, KLM, ou encore Embraer.
En effet, un A330 de KLM (vol KL767) a effectué le vol commercial le plus long jamais réalisé par un avion Airbus alimenté avec des carburants aéronautiques durables. L’appareil, utilisant un mélange à 20% de biocarburant durable à base d’huile de friture usagée, a décollé de l’aéroport de Schiphol pour un vol de 10 heures à destination de l’île d’Aruba, Antilles néerlandaises.
Ce vol est le premier d’une série d’environ 20 vols commerciaux long-courriers qui seront réalisés par un appareil Airbus. La mission principale d’Airbus dans cette initiative est de collecter les données avant, pendant et après le vol (analyse des moteurs, du circuit de carburant, des performances, etc.) en vue de mieux comprendre les effets de l’utilisation de carburants non dérivés du pétrole comparés aux carburants traditionnels.
Dans le même temps, les constructeurs Embraer et Boeing ont signé un protocole d’accord pour la création d’un centre commun de recherche sur les biocarburants dans le but de développer et d’augmenter les connaissances et d’améliorer es technologies qui permettront d’établir un biocarburant durable pour l’aviation commerciale. Le Centre doit être installé dans le Parc Technologique de São José dos Campos.
L’industrie aérospatiale a pris l’engagement de réduire son impact sur l’environnement et établi des objectifs ambitieux pour parvenir à une croissance neutre en carbone d’ici à 2020. Le retour aux niveaux d’émission en CO2 deux fois inférieur à ceux de 2005 en 2050 est le deuxième objectif.
Aujourd’hui, l’industrie génère environ 2% des émissions de dioxyde de carbone de la planète. Plusieurs initiatives sont en cours de développement, au delà de l’Union Européenne, afin de produire un biocarburant aéronautique qui soit économiquement viable et qui réponde au cahier des charges strict de l’aviation commerciale.
One Comment
Antoine Romano
Huile de friture usagée…. C'était pas plutôt Brussels Airlines? Plus sérieusement, l'utilisation de biocarburants à grande échelle (un des rares moyens pour arriver à une croissance neutre) d'ici 2020 est elle vraiment possible vu que la quantité de terres agricoles disponible n'est pas extensible à volonté et que les biocarburants de nouvelle génération, à base d'algues notamment, sont encore en développement?