Partie 2:
Débat autour de l’armement des Hercules C-130 de l’Armée de l’Air
Dans la première partie de notre dossier consacré à la rénovation des Hercules de l’Armée de l’Air, nous sommes revenu sur l’historique complexe de cette modernisation maintenant attendue dans les semaines à venir.
Nous y avons évoqué les retours d’expérience des récentes opérations en Afrique ainsi que le besoin exprimé par le Commandement des Opérations Spéciales pour un armement de ces appareils. Ce qui nous a permis de faire un état des lieux de l’avancement du projet Gerfaut que notre Portail suit depuis plusieurs mois.
Nous allons voir aujourd’hui que ce projet d’armer les Hercules provoque un véritable débat qui met à jour les tensions internes à nos forces armées en générales, et au COS en particulier.
Un choix contesté
Car c’est là que le bât blesse. Même si le prochain appel à proposition
inclut l’armement des Hercules, ce qui n’est pas encore certain, le
Gerfaut ne sera pas le seul candidat en lice.
l’heure où nous écrivons ces lignes, tout laisse à penser que deux
points de vues principaux s’opposent au sujet de la rénovation des
Hercules, au sein même de nos forces armées.
D’une part, certains officiers au sein du COS, notamment au sein du
Commandement Spécial de l’Armée de Terre (mais pas uniquement),
n’envisagent pas un éventuel contrat en 2014 comme autre chose qu’une
version actualisée de celui qui aurait du déboucher en 2013.
La remise à niveau des ATA (Avions de Transport et d’Assaut) doit
comprendre la navigation, les communications et l’ISR, mais pas de
système d’arme à proprement parlé. La définition d’un « gunship » à la
française ferait partie d’un autre programme, actuellement à l’étude au
sein du COS, et qui verrait la mise en place de solutions d’armement
moins lourdes, mais technologiquement plus avancées et plus orientées
vers le support aérien à courte portée et basse altitude.
La revue DSI, dans son numéro de Décembre 2013, détaille certaines des
options envisagées, comme l’acquisition d’un Gunship dédié sur base
Casa, proposé par Airbus, ou ce que l’on peut interpréter comme
l’intégration du système de porte-para SABIR embarquant une boule
optronique et permettant de larguer sans dépressurisation des missiles
Griffin (Raytheon), des bombes Viper Strike (MBDA) ou encore des petits
drones d’observation parasites. La possibilité d’équiper les C-130 de
canon de 20, 30 ou 40mm sur palette (comme pourront le faire les futurs
MC-27J gunships italiens), ou même de bombes larguées par tranche
arrière, est également évoquée. Une solution également communiquée par
nos confrères de DefenseNews (8).
Un tel choix aurait sans conteste la faveur de la branche la plus
« terrienne » de nos forces spéciales. Avec des canons rapides et des
munitions légères et faciles à recharger à la main sur des terrains
sommaires, les ATA ainsi équipés réduiraient considérablement les
risques de dommages collatéraux. Mais ils auraient l’inconvénient de
devoir rapprocher l’avion du sol afin d’effectuer les tirs les plus
efficaces, sans compter que les options sur palettes impliquent de
réduire la capacité d’emport normale de l’appareil, et donc sa
polyvalence au cours du vol. Notons également que les systèmes d’arme
envisagés par l’option SABIR + canon palettisé feraient aussi écho au
rapprochement qui s’effectue depuis quelques années entre notre COS et
les forces spéciales américaines (AFSOC), elles-même équipées de
plusieurs versions du C-130 Gunship. Disposer de systèmes d’armes et de
missions similaires pourrait accroître l’interopérabilité de nos forces
avec celle de l’USAF et de l’USMC, un argument qui pèse de plus en plus
auprès de l’Armée de Terre.
D’un autre côté, l’option d’armement des avions du Poitou avec des
charges sous voilure dispose de ses propres soutiens, tant au niveau des
cadres dirigeants du COS que de ceux de l’Armée de l’Air, mais aussi
parmi certains officiers supérieurs des forces spéciales.
Qu’il s’agisse de remplacer un réservoir (de toute manière vide hors
missions de convoyage) par un ou plusieurs lanceurs de bombes, ou
d’équiper les points extérieurs de voilure (dédiés aux nacelles de
ravitaillement) avec des missiles Hellfire ou Brimstone, on se
retrouverait dans tous les cas avec une solution d’armement plus
puissante, mais aussi plus sécurisante pour les aviateurs et plus
polyvalente.
options nécessiteraient bien sûr une logistique plus conséquente sur les
bases de déploiements de par la hauteur de l’aile et, dans le cas du
couple Gerfaut/AASM, le poids des munitions à manipuler. Dans le cas de
l’AASM, les forces terrestres continuent de soulever depuis le conflit
Libyens que la munition est trop lourde et trop puissante et qu’elle ne
permet pas de répondre à toutes les demandes de Close Air Support,
notamment quand les forces en contact sont trop imbriquées. Plus légers,
les Hellfire et Brimstone restent toutefois des missiles anti-véhicules
ou anti-infrastructures, peu adaptés aux tirs anti-personnels.
Reste que l’armement sous voilure, principalement l’option Gerfaut,
permet de protéger au mieux l’avion tireur, tout en offrant une
meilleure capacité de réaction en cas d’engagements multiples. A une
altitude de 4000m, un Hercules équipé du Gerfaut dispose d’une capacité
de frappe instantanée dans un rayon de 50km, et peut intervenir en 15min
dans un périmètre de 15000km2, tout en restant à l’abris des tirs de
MANPADS, à la fois en terme d’altitude, mais aussi de portée. Ces
missiles anti-aériens portatifs représentent en effet une menace de plus
en plus présente sur les théâtres d’opération africains. Un hélicoptère
égyptien a récemment été abattu par une telle arme (9)
et des pilotes de l’ALAT nous confiaient au dernier Salon du Bourget
qu’ils avaient été sous le feu de RPG mais également de MANPAD au Mali,
heureusement mal utilisés ou périmés, semble-t-il. Mais l’utilisation de
telles armes rendrait l’emploi d’un Gunship équipé de canons ou de
missiles légers extrêmement dangereux pour nos aviateurs et nos troupes
au sol, d’autant plus que le COS met déjà en oeuvre des hélicoptères
Tigre équipés d’armes similaires mais bien plus maniables et à même de
se protéger contre ce type de menaces.
Autre avantage d’une solution sous voilure: elle n’impact quasiment pas
les opérations ordinaires des Hercules puisqu’elle n’occupe qu’un
volume très restreint de la soute et de la cabine des appareils. Cela
signifie qu’un Hercule équipé de bombes sous son aile peut toujours
mener des opérations de renseignement, servir de PC volant ou larguer
fret et/ou parachutistes au cours du même vol.
indiquait que la France pourrait envisager la possibilité de s’équiper
d’une version ISR du King Air, pouvant potentiellement être équipée du
missile Hellfire, déjà en service sur le Tigre. Toujours dans le domaine
du renseignement armé, le débat en faveur de l’armement de nos nouveaux
UAV Reaper ne semble pas prêt de s’arrêter (10).
Dans le même temps, les Marins continuent de mettre en avant la
polyvalence de l’Atlantique 2 et l’ALAT tient à s’assurer que l’ensemble
du parc Tigre sera bien revalorisé au standard HAD.
chacun cherche à montrer l’utilité et la pertinence de ses équipements
afin de pérenniser les programmes d’acquisition d’une LPM dont on sait
qu’elle ne pourra tenir toutes ses promesses (13).
Enjeux et contraintes: quel choix en 2014 ?
A l’heure actuelle, nous ne pouvons affirmer si la rénovation des
Hercules intégrera, ou non, l’armement de ces appareils. Les sources
sont contradictoires à ce sujet et les financements incertains. Mais une
chose est sûre, c’est que cette question de l’armement des Hercules
cristallise autour d’elle un ensemble d’enjeux et de tensions
représentatifs des problèmes rencontrés par une structure multi-armes
comme le Commandement des Opérations Spéciales.
En premier lieu, nous l’avons déjà vu, la problématique de l’armement
des Hercules souligne les différences culturelles et conceptuelles au
sein de nos forces armées.
que les aviateurs privilégient depuis plus de 20 ans un soutien aérien
assuré à une distance de sécurité des combattants au sol et de leurs
possibles MANPADS, l’armée de terre (y compris au sein de son “aviation”
(14), l’ALAT) a tendance à privilégier un appui feu au plus près des troupes amies, au contact avec les forces adverses.
semblent valider l’efficacité de ce soutien aérien très rapproché, la
prolifération très récente de systèmes sol-air issus des stocks de
l’armée libyenne et leur utilisation contre des hélicoptères pourrait
très bien faire pencher la balance en faveur d’un appui-feu à plus haute
altitude, solution moins précise mais plus sécurisante.
Mais la question du choix de l’armement des Hercules, si armement il y
a, ne soulèvera pas que des débats conceptuels. Les enjeux industriels
derrière la modernisation des appareils en général, et leur armement en
particulier, sont véritablement redoutables.
Rafale ou encore sous hélicoptères Tigre pour s’assurer de confortables
parts de marché en Europe face aux géants américains Lockheed Martin et
Raytheon, Sagem avec sa famille AASM fait clairement figure d’outsider.
Et ceci est d’autant plus vrai que SAGEM, depuis le début du programme,
a toujours été dépendant de Dassault, et dans une moindre mesure, de
MBDA, pour le développement et la commercialisation de l’AASM.
De fait, l’AASM n’a été pleinement intégré que sous Rafale et Mirage
F1, avec l’aide précieuse de Dassault. Une intégration sous un nouvel
avion nécessite des moyens et une expertise hors de portée de SAGEM, et
Dassault ne fera rien pour équiper un de ses concurrents d’une arme
aussi efficace. C’est donc vers la DGA que SAGEM se tourne pour intégrer
(lentement, faute de commandes étatiques) l’AASM sous F-16 ou Tornado
par exemple. Dans ce contexte, une intégration sur Hercules dont le
marché de rétrofit est important (et n’entre pas en concurrence avec le
sacro-saint Rafale) serait une véritable aubaine pour le petit missilier
français, surtout si cette intégration était financée par un contrat
public et gérée par la DGA. De quoi, peut-être, assurer une viabilité à
long-terme de l’entreprise sur ce segment de marché (17).
Mais le succès de SAGEM ne ferait pas que des heureux. MBDA, notamment,
ne demanderait pas mieux que de laisser ce « petit » compétiteur
disparaître ou, mieux encore, l’absorber carrément. Si un accord entre
les eux entreprises permet en théorie à MBDA de commercialiser l’AASM
produite par SAGEM et d’aider cette dernière à intégrer l’arme sur
diverses plate-formes, force est de constater que le missilier européen
préfère mettre en avant son propre missile Brimstone et sa bombe
miniature Viper Strike. En jeu pour lui à plus long terme: se
positionner en France et prospecter des financements publics pour ses
futures productions, ANL/FASGW et SPEAR en tête.
depuis la fin de la Guerre Froide, les crédits alloués aux programmes
d’armement ont chuté considérablement en Europe, si bien que les forces
armées cherchent à rationaliser leurs stocks d’armements embarqués. Les
enjeux industriels ne sont ainsi que l’écho des problématiques
budgétaires. Mais alors que la quantité de matériel commandée diminuait
et que les forces conventionnelles s’amenuisaient, les attentats du 11
Septembre 2011 allaient réorienter les choix d’organisation des forces
occidentales.
dans la dernière décennie, la diminution quantitative des forces
conventionnelles s’est accompagnée d’une nette amélioration qualitative,
particulièrement ressentie au sein des forces spéciales, premières
bénéficiaires de ce changement de stratégie des moyens. Mais même pour
les forces spéciales, l’instabilité budgétaire qui caractérise les
programmes d’orentation militaire, souvent utilisés comme variable
d’ajustement budgétaire, entraine mécaniquement une forme de défiance
des opérationnels vis-à-vis des politiques publiques.
Programmes annulés, transformés en cours de route, ou
opérationnellement limités pour des raisons politiques… Autant de
risques qu’il convient désormais de prendre en compte à tous les
échelons décisionnels, y compris quand il est question d’armer les
Hercules.
- Pour les uns, il s’agit de s’assurer d’une certaine capacité
opérationnelle tant que le contexte budgétaire et opérationnel se prête à
ce genre d’achat. Attendre plus longtemps serait courir le risque de
voir la situation économique se dégrader encore et/ou de voir se
réorienter le soutien politique actuellement accordé aux forces
spéciales en général, et au système Gerfaut en particulier. - Pour les autres, accepter aujourd’hui une solution qu’ils
considèrent comme intérimaire condamnerait tout autre programme
d’équipement plus ambitieux, laissant les forces spéciales avec des
Hercules armés de bombes trop puissantes, pas assez adaptées au soutien
aérien rapproché.
Conclusion
Aujourd’hui, les Hercules de l’Armée de l’Air ne sont pas que des
outils de transport et d’assaut: tout comme les nouveaux drones Reaper,
ils contribuent activement à la mission ISR, en soutien opérationnel de
nos troupes au sol et de nos frappes aériennes ou héliportées.
Intervenant partout, avec des délais très courts et parfois dans la
confidentialité, ces appareils ont tout de même besoin des capacités de
frappe des vecteurs armés traditionnels (Mirage, Rafale, Tigre etc.)
pour soutenir les troupes qu’ils survolent. L’armement des Hercules,
comme celui des Reaper, permettrait dans de nombreux cas de compléter ou
de remplacer ce soutien aérien moins réactif et bien plus lourd sur le
plan logistique.
Pourtant, à l’heure actuelle, rien n’est réellement acté. Nous l’avons
vu en détail, les contraintes budgétaires, les enjeux industriels et les
différences de point de vue au coeur des forces armées pourrait
remettre en question l’armement des Hercules ou, au moins, le choix de
ce type d’armement.
Gerfaut équipé de quatre AASM – Crédit AA/ROK |
Le Portail des Passionnés de l’Aviation a choisi de mettre en lumière
la solution Gerfaut proposée par AA/ROK car elle nous semblait conjuguer
des qualités rares ces temps-ci: orgininale, a priori abordable,
utilisant des armements déjà en dotation, disponible rapidement et
possédant un véritable soutien au niveau industriel et décisionnel, il
n’en reste pas moins qu’elle est issue de compromis et qu’elle ne fait
donc pas l’unanimité.
S’il est techniquement possible de doter les Hercules d’un système
d’arme présentant à la fois des caractéristiques de la chasse (bombes ou
missiles lourds) et de l’appui héliporté (canon rapide ou missiles
légers), il ne sera pas possible de le faire à un coût raisonnable et à
court terme (18). Un compromis devra forcément
être fait, et l’option Gerfaut n’empiète pas sur l’agencement interne
des Hercules, si bien que rien n’empêchera l’adoption de
lance-missiles/bombes internes ou de canons sur palettes à l’avenir s’il
le faut.
Mais l’argument principal en faveur d’un armement par des AASM est fort
simple: les Hercules sont des appareils lourds et lents, qui n’ont
aucunement les caractéristiques de vol d’un hélicoptère de combat. Il
est donc bien plus logique de les équiper des armes lourdes des avions
de combat plutôt que des armements légers des hélicoptères Tigre qui se
fondent sur leur discrétion et leur maniabilité à basse altitude (deux
qualités que le Hercules ne possède pas) pour les délivrer avec une
sécurité optimale.
consiste donc à opter pour une philosophie plus « aérienne » que
« terrestre » concernant la rénovation des Hercules, mais sans négliger
pour autant les besoins de nos troupes au sol. Au delà de la
modernisation des ATA, les forces spéciales doivent veiller à une bonne
complémentarité des moyens mis à leur disposition. Alors que leur
dotation en hélicoptères Tigre vient d’être renforcée, il conviendra de
s’assurer que l’ensemble des hélicoptères de combat promis seront bien
livrés, et modernisés au standard HAD (apte au tir de missiles et
roquettes à guidage laser). Ce qui permettrait d’apporter au COS une
solution aussi globale que versatile.
Car le COS, comme n’importe quelle force armée, n’est pas qu’une
accumulation de systèmes d’armes plus ou moins sophistiqués. Il s’agit
d’une structure fonctionnelle composé d’éléments interdépendants, qui ne
peuvent se concevoir individuellement sans prendre en compte la
totalité.
budgétaire limité, la DGA pourrait très bien décider que l’armement
d’une demi-douzaine C-130 ne doit pas se faire au détriment de la
modernisation ISR et C3I de l’ensemble de la flotte. Mais si un tel
choix était opéré, il faudrait alors espérer que d’autres décisions
soient remises en question, notamment la vente de Tigre d’occasion à
l’exportation ou le refus d’armer nos drones Reaper.
Notes de l’article:
8. http://www.defensenews.com/article/20140211/DEFREG01/302110014/France-Eyes-King-Air-Upgrades-C-130
10. http://lemamouth.blogspot.fr/2014/03/ah-si-javais-un-vrai-reaper.html
11. http://www.air-cosmos.com/defense/la-malaisie-signera-t-elle-pour-ses-tigre-hap.html
12. http://www.meretmarine.com/fr/content/lancement-du-programme-de-modernisation-des-atlantique-2
13. http://www.opex360.com/2014/03/23/lequilibre-de-la-loi-de-programmation-militaire-menace-des-2015/
14. Aviation Légère de l’Armée de Terre qui opère principalement des hélicoptères en soutien aux troupes au sol.
15. http://www.air-defense.net/journal/book/armements
18. Seul l’USMC, qui dispose de sa propre force aérienne et d’une culture du soutien aérien rapproché indéniable, a eu les moyens de s’équiper de nouveaux Gunships armés à la fois de canons courte-portée et de missiles sous voilure. Mais à un coût hors de portée de nos propres forces armées.
2 Comments
ALex D
Très intéressant tout ça
Pour la vente de tigre la Malaisie a totalement démenti l'achat de tigre d'occasion, une mauvaise compréhension des Français .
Mais comme dit très bien dans l'article, une bombe de 250 kg n'est pas fait pour de l'anti-personnelle ni pour du soutien de contact même si c'est clairement la solution la plus accessible
Après les Américains ont perdu 8 Gunship mais les 3/4 au Vietnam Les dernières versions possèdent une bonne auto-protection et volent la nuit de préférence me semble-t-il coupler avec des missiles cela fait une sacrée puissance de feu.
Yannick SMALDORE
Les Gunship américains sont assez exceptionnels: ils disposent à la fois de systèmes courte portée (canon légers) et moyenne portée (canons lourds, missiles ou bombes légères en soute et/ou missiles sous voilure selon la version), permettant d'opérer à la fois au contact et à distance, tout en ayant une batterie de capteurs (IR, radar, électronique) et une suite d'autoprotection rendant leurs opérations assez sûres quel que soit le contexte tactique rencontré.
Et certains servent même de PC volant ou de ravitailleurs pour les hélicoptères.
Malheureusement, tout cela a un vrai coût !
Tout l'enjeu du futur appel d'offre résidera dans le volant accordé aux différents éléments de la rénovation: structure, systèmes de navigation et d'assaut, capteurs ISR, armement, autres (ravitaillement, lance-drones, PC-volant…)
Le budget est fixe, pas le nombre de machines. Opterons-ils pour une uniformisation de toute la flotte avec une rénovation poussée, au détriment des systèmes les plus exotiques (armement, ravitaillement…) ?
Ou choisiront-ils une modernisation moins poussée pour l'ensemble des appareils mais avec des "kits" en petit nombre pouvant être emportés par les machines déployées en OPEX (canons sur palettes, nacelles de ravitaillement amovibles, kit Gerfaut etc.) ?
Réponse dans quelques mois…. Ou pas 😉