Suite à un incendie survenu sur le porte-aéronef britannique HMS Illustrious en aout dernier, le MoD (Ministry of Defence) à été contraint de cannibaliser l’Ark Royal, l’un des 3 navires de la classe Invincible, retiré du service en 2011. L’incendie, ayant eu lieu au large de la Somalie durant un déploiement, avait endommagé des équipements radio. Le matériel manquant n’étant plus disponible, le MoD a dû racheter des équipements équivalents présents sur l’Ark Royal alors que celui-ci avait déjà été vendu à des ferrailleurs turcs après son démantèlement ; ce qui, outre-manche, a créé une controverse sur le bien-fondé de cette vente.
Il est à noter que le dernier des porte-aéronefs britannique n’embarque plus d’avions depuis le retrait des Harrier GR.7/9 (vendus pour pièce à l’USMC, pour raisons budgétaires), et se contente de servir de porte-hélicoptères. Pour autant, la FAA (Fleet Air Arm, l’aéronavale britannique) n’a pas renoncé aux voilures fixes, et tente tant bien que mal de maintenir ses compétences en la matière, en attendant l’arrivée des porte-aéronefs de classe Queen Elizabeth et du F-35B. Pour cela, elle se repose en partie sur son allié français : certains pilotes, volent actuellement sur Super Étendard et Rafale M au sein de la Marine Nationale. En outre, il semblerait que des personnels de pont soient également embarqués sur le Charles de Gaulle (information à confirmer). En effet, si la Royal Navy venait à perdre ses qualifications en matière d’aviation embarquée, on estime qu’il lui faudrait entre 8 et 10 ans à compter de la mise en service du Queen Elisabeth pour revenir à un niveau pleinement opérationnel.
l’Illustrious pour le saluer à son retour d’une mission humanitaire aux
Philippines. (crédit : The Telegraph)
Le Queen Elisabeth devrait être livré début 2017, et devrait embarquer une douzaine de F-35B Lighting II, la FAA étant revenue après de longues hésitations au choix d’un avion STOVL (décollages courts et atterrissages verticaux) de préférence au système CATOBAR (catapulte et brins d’arrêts), qui aurait engendré une très coûteuse conversion (100 millions de livres) des deux porte-avions.
Source : Portsmouth News
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Antoine Romano
Je sais pas si le terme déchéance convient, mais c'est celui que j’emploierais. En espérant que leurs nouveaux PA tiennent leurs promesses.