La rumeur a débuté dés le 2 janvier, via le blog aerospacediary, tenu par un journaliste indien, qui annonçait alors qu’un premier contrat pourrait être signé avec le Gie Rafale d’ici le 15 février. Aujourd’hui encore, cette même personne revient à la charge en annonçant qu’une réunion du comité du cabinet sur la sécurité devrait se tenir aujourd’hui même, mais ne pourra pas être confirmé officiellement. Le journaliste semble avoir ces sources, et à l’image de la folha de Sao Paulo dont la rumeur s’était confirmée, souhaitons que les choses se confirment.
Deux ans désormais après la sélection du Rafale par l’Inde au terme de la plus grosse compétition jamais organisée, et l’entrée en négociations exclusives entre le gouvernement indien et le Gie Rafale International (Groupement d’intérêt économique regroupant Dassault Aviation, Thales et Safran), l’Inde semble vouloir accélérer les choses. Plusieurs perspectives, dont des élections prévues en mai 2014 qui empêcheront toute décision de cet ordre d’importance durant la campagne. L’autre perspective est, elle, économique. La roupie indienne ne cesse de se dévaluer, ce qui a pour conséquence mécanique d’augmenter le prix du contrat. Bien qu’une grande partie des avions serons fabriqués et assemblés en Inde, les 18 premiers avions seront livrés par Dassault Aviation et entièrement produits en France. Il y a aussi une part importante des transferts de technologie à payer aux entreprises françaises, et le taux de change joue énormément.
Comme à leurs habitudes, les principaux acteurs se refusent à tout commentaire. Les négociations en cours, mais surtout la préparation des contrats aura été une des plus complexe que Dassault Aviation ai eu à mener. Pas loin d’une centaine de collaborateurs seraient d’ailleurs présents en Inde pour auditer les entreprises indiennes et rédiger les dizaines de milliers de pages nécessaires, en préalable à la signature finale.
Si vous vous intéressez au contrat MMRCA, nous avons précédemment écrit un article qui vous explique pourquoi les discussions sont longues et laborieuses, article que je vous invites à découvrir ici.