Yan Allain est le patron d’une boîte parisienne d’effets visuels et d’images de synthèse. En septembre 2012 il reçoit un appel d’un de ses clients qui travaille à la production de « Rafale Confidential », un documentaire sur le Rafale diffusé sur la chaîne Planète +.
« Bonjour Yan ! On fait des rushs pour un documentaire sur le Rafale. On aurait besoin de toi pour une séance de shooting en slow motion sur le Charles de Gaulle. Ça te tente ? »
Yan n’a pas eu une seule seconde d’hésitation… Fils d’un papa militaire ayant servi en Indochine, ayant fait lui-même ses études dans une école militaire entouré par la légion, il est très attiré par le milieu de la défense. Après s’être assuré que la proposition était bien réelle, il fit ses valises. Car pas moins de 10 jours après, il est déjà sur une navette qui l’amène vers l’imposante poupe du navire, à quelques miles au large de Toulon.
En cette fin septembre, le navire et son équipage partent en qualification après une IPER, la mer est calme, les conditions météorologiques sont on ne peut plus clémentes, et l’activité aérienne servant à la requalification de tous les personnels sera importante. Un cocktail parfait pour faire de belles images !
La société de Yan dispose d’une caméra spéciale, une phantom, capable de filmer à très haute vitesse. De jour sur le pont du CDG, c’est 1000 images par secondes qui viennent inonder le disque dur de la caméra. C’est cette caméra de très haute technologie et de très grande valeur (moins de cinq disponibles en France) qui font que les images ramenées seront d’un cru vraiment spécial.
Après être arrivé sur le CDG avec le Caméraman d’une autre société, Yan a été invité à s’avitailler au Mess des officiers. « La qualité de la nourriture à bord des navire de la Marine nationale n’est pas un mythe. C’est réellement excellent. Et ce qui m’a le plus frappé, c’est que tout est très propre. Pas simplement à notre arrivée, où le porte avion venait juste de sortir d’entretien technique. Tout y est nettoyé, tout le temps et en permanence. En plus d’être propre, tout est très bien organisé. La discipline et le respect sont présents à tous les niveaux.
Dès le lendemain de notre arrivée, le Charles a mis le cap vers le large, et l’activité aérienne a débuté. Nous avons donc pris des images depuis les ponts situés au niveau inférieur du pont principal, à l’arrière, là où officient les officiers d’appontage, et à l’avant du bateau. Pour les jours suivants, nous sommes montés sur les ponts 2 et 3 de l’îlot. A chaque instant, nous étions accompagnés d’un officier d’accompagnement, Mlle Ortense M.
L’équipe avait également une demande pour des images prises depuis le pont d’envol, et pour d’évidentes raisons de sécurités, cela leur avait été refusé. Le pont d’envol d’un porte avion est en effet une des zones de travail les plus dangereuses au monde. Personne n’y est par hasard, et chacun a une mission bien précise. Il est compliqué pour un Pacha de prendre la décision et la responsabilité de risquer la vie de civils qui ne sont pas formés pour affronter ces risques. Durant l’après-midi du dernier jour, un accord entre le Sirpa Marine et le Pacha aura permis de faire bouger les choses, grâce aux excellentes relations entre l’avionneur et la Marine. Deux heures après, Yan était enfin sur le pont.
Voici donc enfin livrées pour vous, ces quelques images jamais vues, d’une rare beauté.
5 Comments
Anonyme
juste trop bien…
Anonyme
Une prouesse technique remarquable et une sonorisation à la hauteur !
Anonyme
Du grand art , absolument magnifique.
PHILOU
Pollux Delta Seven
Sur la musique d’Armageddon, splendide !
Personnellement, c'est la première fois que je vois aussi bien le train avant sauteur du Rafale en action
Pierre Pommiès
Et il fallait voir les Crusaders à l'appontage, terminer sur la seule roulette avant !