Cela n’a pas été confirmé officiellement, mais cela n’a pas été non plus infirmé par le ministère de la défense ni BAE, principale maître d’oeuvre, au contraire.
Les essais du Taranis ont lieux en Australie, membre du Commonwealth, comme le sont tous les projets militaires sensibles du Royaume Unis, comme par exemple les essais du drone de surveillance Mantis ayant eu lieu en 2009 sur la base militaire de Woomera; située dans le sud de l’île-continent australien, l’aérodrome est situé sur la plus étendue zone militaire au monde, de la taille de l’Angleterre.
Il est étonnant de constater le secret qu’entoure les essais en vol de cet appareil, à l’heure où chaque projet industriel majeur fait généralement la une de la presse, comme pour assumer leur justification ou démontrer un savoir faire acquis. Les communiqués officiels des vols du Taranis ne sortirons d’ailleurs que lorsque le démonstrateur technologique aura terminé sa campagne d’essai en vol. A des années lumières donc de l’aura médiatique dont aura pu bénéficier le premier vol du Neuron.
Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez consulter cet article, un de mes tout premiers, concernant les trois principaux programmes expérimentaux de drones de combat européens.
Le Taranis est un projet mené sous la houlette du département de la défense britannique, et confié au maître d’oeuvre BAE. L’enveloppe budgétaire moins élevée (200 millions d’euros contre 460) que pour le programme Neuron. En plus de la conception de la cellule, du système du contrôle de vol, des études et mesure de la furtivité, le nEUROn ira un peu plus loin, avec la réalisation d’une mission complète dans un milieu opérationnel intense, et le tir d’une munition.
Au final, et suite aux accord de Lancaster’s House, il est prévu que les gouvernements britanniques et français s’échangent les données récoltées pendant les essais en vol de ces deux programmes, au bénéfice du futur programme d’avion de combat franco-britannique, qu’il soit piloté ou non.
source: Janes, Aviation Weeks