Le J-31 est destiné à l’export ; la PLAAF n’en veut pas.

C’est en substance ce qu’ont expliqués des médias officiels chinois. Le tout nouveau chasseur chinois dont
nous avons pu apercevoir quelque photos et vidéo de pauvre qualité n’est en
fait pas destiné à la PLAAF (People’s Liberation Army Air Force), mais
uniquement au marché export. Un autre titre aurait pû être choisi pour cet article: J-31, le chasseur furtif Low-Cost.

Les explications, une fois
fournies, semblent somme toute, logiques. Ce chasseur moyen, biréacteur et
dont le design fait immédiatement penser à son cousin le plus proche, le F-35
de Lockheed Martins, ne semble pas convenir à l’armée de l’air chinoise, qui se
consacre « officiellement » au développement du J-20.

Le nom de baptême J-31 n’est d’ailleurs
pas officiel, et cet avion serait en réalité un « concept plane »
développé sur fonds propre par la société chinoise AVIC. Tout le monde sait que
l’apparence seule d’un avion ne suffit pas à en faire un bon avion de combat,
mais nous ne savons que peu de chose sur l’avionique qui sera embarqué dans cet
avion. Tout au plus, savons-nous qu’il est un successeur désigné du JF-17
Thunder (ou FC1, c’est selon), cet avion de combat multirôle développé
conjointement avec le Pakistan et qui vient tout juste d’entrer en service au
Pakistan.

C’est donc un chasseur peu coûteux dont le système de combat ne devrait pas être à la pointe de ce dont
est capable la technologie chinoise. Et c’est la raison pour laquelle la PLAAF
ne s’y intéresse pas.

Le but avoué d’AVIC, et du
gouvernement chinois qui forcément la soutient, est de proposer une alternative
peu coûteuse aux productions russes et occidentales les plus récentes ; et
ainsi faire de l’ombre au F-35 en proposant un chasseur à la Surface équivalent
réduite pour beaucoup moins cher. (le JF-17 se négocierait aux alentours des 15
à 20 millions de dollars l’unité).

S’il est bien sûr impensable qu’à ce prix cet avion soit équipé d’un radar performant, d’une quelconque fusion de
donnée et d’un système de guerre électronique digne de ce nom, il pourrait par
contre permettre à des pays n’ayant pas les moyens d’accéder à une armée de l’air
digne de ce nom ou de permettre à minima un service de police du ciel à moindre
coût.

Nous savons donc peu de choses au
jour d’aujourd’hui de ce nouvel appareil.

AVIC a néanmoins communiqué sur
certaines de ses caractéristiques. L’avion possède un rayon d’action de 1250 km
avec son carburant interne ou 2000 km avec des réservoirs externe. Sa vitesse
maximale serait de Mach 1.8, sa distance de décollage de 400 mètres et d’atterrissage
de 600 mètres.