Après une actualité récente
traitant les propos d’un lieutenant-colonel de l’USAF selon lesquels le
programme F-22 a été une erreur, on pourrait, à la suite de ses déclarations
faire une analogie avec le programme F-35.
traitant les propos d’un lieutenant-colonel de l’USAF selon lesquels le
programme F-22 a été une erreur, on pourrait, à la suite de ses déclarations
faire une analogie avec le programme F-35.
Il faut bien comprendre ici que
ce ne sont pas les machines qui sont critiquées, formidables par ailleurs, mais
le programme dans son ensemble : stratégie, développement, acquisition.
ce ne sont pas les machines qui sont critiquées, formidables par ailleurs, mais
le programme dans son ensemble : stratégie, développement, acquisition.
Pour faire un cours résumé des
propos de M. Niemi, l’argent dépensé pour le développement et l’achat de l’avion
ont provoqués un assèchement des crédits dans une période ou après la guerre
froide, la défense n’était plus la priorité, le principal ennemi ayant disparu.
Le programme F-22 Raptor a ainsi obéré une telle quantité de dollars, ainsi que
l’attention des généraux de l’USAF, que le renouvellement de l’ensemble de la
flotte d’avions de combat a été négligé et mis de côté, faisant passer l’ensemble
de cette flotte d’une moyenne d’âge de moins de 10 ans, à plus de 21 ans.
propos de M. Niemi, l’argent dépensé pour le développement et l’achat de l’avion
ont provoqués un assèchement des crédits dans une période ou après la guerre
froide, la défense n’était plus la priorité, le principal ennemi ayant disparu.
Le programme F-22 Raptor a ainsi obéré une telle quantité de dollars, ainsi que
l’attention des généraux de l’USAF, que le renouvellement de l’ensemble de la
flotte d’avions de combat a été négligé et mis de côté, faisant passer l’ensemble
de cette flotte d’une moyenne d’âge de moins de 10 ans, à plus de 21 ans.
Le faible nombre de F-22 achetés
ne peut même pas remplacer les F-15C dans leur mission de défense du ciel et de
supériorité aérienne, et c’est sans compter sur son hyperspécialisation qui
fait qu’il ne peut pas (pour le moment) servir à autre chose.
ne peut même pas remplacer les F-15C dans leur mission de défense du ciel et de
supériorité aérienne, et c’est sans compter sur son hyperspécialisation qui
fait qu’il ne peut pas (pour le moment) servir à autre chose.
Pour remplacer ses F-16, F-15C/D
et E ainsi que ses A-10, l’USAF compte donc sur un autre programme, le F-35.
Lancé en 2001, il était prévu que les premiers appareils soient déclarés opérationnels
en 2006. C’est sans compter sur une augmentation du coût du programme de
bientôt 100%, ainsi qu’un glissement du calendrier non maîtrisé qui fait qu’aujourd’hui,
le premier escadron opérationnel de l’USAF n’est pas attendu avant 2017 au
mieux, 2019/20 selon les spécialistes. Mais contre toute attente, le marketing
US nous annonce un premier escadron opérationnel
et E ainsi que ses A-10, l’USAF compte donc sur un autre programme, le F-35.
Lancé en 2001, il était prévu que les premiers appareils soient déclarés opérationnels
en 2006. C’est sans compter sur une augmentation du coût du programme de
bientôt 100%, ainsi qu’un glissement du calendrier non maîtrisé qui fait qu’aujourd’hui,
le premier escadron opérationnel de l’USAF n’est pas attendu avant 2017 au
mieux, 2019/20 selon les spécialistes. Mais contre toute attente, le marketing
US nous annonce un premier escadron opérationnel
chez les Marines pour l’année
prochaine ! Mais nous en reparlerons plus tard.
Ce que le lieutenant-colonel
Christophe Niemi reprochait à la gestion du programme F-22, c’était entre autre
l’absence d’alternative ; alternative qui aurait permis à l’air force d’engager un programme d’acquisition
d’un avion moins avancé en parallèle, ce qui aurait pu permettre à l’USAF de renouveler
ses moyens.
Christophe Niemi reprochait à la gestion du programme F-22, c’était entre autre
l’absence d’alternative ; alternative qui aurait permis à l’air force d’engager un programme d’acquisition
d’un avion moins avancé en parallèle, ce qui aurait pu permettre à l’USAF de renouveler
ses moyens.
Hors F-15C/D de supériorité
aérienne, ce sont donc l’ensemble des avions de combat de l’US Air Force qui
vont être remplacés par un seul avion, le F-35. L’USAF n’a donc pas d’autre
choix que d’attendre son nouveau poulain. Et ce, malgré les retards et les surcoûts.
Outre atlantique, certains n’ont pas manqués de surnommer ce programme TINA
(There Is No Alternative/Il n’y a pas d’alternative). Les décideurs se sont
donc enfermés à double tour dans une spirale infernale.
aérienne, ce sont donc l’ensemble des avions de combat de l’US Air Force qui
vont être remplacés par un seul avion, le F-35. L’USAF n’a donc pas d’autre
choix que d’attendre son nouveau poulain. Et ce, malgré les retards et les surcoûts.
Outre atlantique, certains n’ont pas manqués de surnommer ce programme TINA
(There Is No Alternative/Il n’y a pas d’alternative). Les décideurs se sont
donc enfermés à double tour dans une spirale infernale.
Car en attendant que l’Air Force
ne reçoive ses premiers F-35 en nombre suffisant pour recapitaliser son parc,
elle est obligée désormais d’augmenter la durée de vie de ses avions actuels.
Ainsi, pour l’année fiscale 2013, ce ne seront pas moins de 300 F-16 ainsi que
150 F/A-18 qui verront leur potentiel augmenter, selon ce rapport de la cours des compte américaine, pour un coût de pas moins de 5
milliards de dollars ; le chiffre des avions dont la durée de vie doit
être allongée pouvant fortement augmenter.
ne reçoive ses premiers F-35 en nombre suffisant pour recapitaliser son parc,
elle est obligée désormais d’augmenter la durée de vie de ses avions actuels.
Ainsi, pour l’année fiscale 2013, ce ne seront pas moins de 300 F-16 ainsi que
150 F/A-18 qui verront leur potentiel augmenter, selon ce rapport de la cours des compte américaine, pour un coût de pas moins de 5
milliards de dollars ; le chiffre des avions dont la durée de vie doit
être allongée pouvant fortement augmenter.
Mais la plus grosse erreur du
programme est d’avoir lancé la phase d’industrialisation de l’avion alors même
que la phase SDD (System Development and demonstration) n’a pas été terminée. Aujourd’hui,
le programme F-35 utilise pas moins de 14 avions servant aux essais ( !!)
mais surtout, 26 avions ont déjà été livrés aux forces aériennes au titre d’un
processus nommé LRIP pour Low Rate Initial Production, ou production initiale à
cadence faible.
programme est d’avoir lancé la phase d’industrialisation de l’avion alors même
que la phase SDD (System Development and demonstration) n’a pas été terminée. Aujourd’hui,
le programme F-35 utilise pas moins de 14 avions servant aux essais ( !!)
mais surtout, 26 avions ont déjà été livrés aux forces aériennes au titre d’un
processus nommé LRIP pour Low Rate Initial Production, ou production initiale à
cadence faible.
Des premiers lots d’avion
fabriqués dans de proportions initiale limitées doivent suivre des commandes beaucoup plus importantes, avec la production de l’avion en série importante,
afin d’atteindre les coûts de production réduits. Mais le lancement de la
production en grande série a été plusieurs fois retardé tant que les problèmes majeurs n’auront
pas été réglés, et ils sont nombreux :
fabriqués dans de proportions initiale limitées doivent suivre des commandes beaucoup plus importantes, avec la production de l’avion en série importante,
afin d’atteindre les coûts de production réduits. Mais le lancement de la
production en grande série a été plusieurs fois retardé tant que les problèmes majeurs n’auront
pas été réglés, et ils sont nombreux :
-L’affichage intégré au casque n’est
toujours pas au point ; rappelons que le F-35 ne dispose pas d’affichage
tête haute. Un avion est aujourd’hui entièrement mis à disposition afin d’effectuer
les essais de ce seul élément.
toujours pas au point ; rappelons que le F-35 ne dispose pas d’affichage
tête haute. Un avion est aujourd’hui entièrement mis à disposition afin d’effectuer
les essais de ce seul élément.
-Le système logiciel intégré pour
la gestion de l’état de l’avion, la maintenance et la logistique présente des
problèmes majeurs, dont des failles de sécurité importante.
la gestion de l’état de l’avion, la maintenance et la logistique présente des
problèmes majeurs, dont des failles de sécurité importante.
-L’emplacement du système de
vide-vite (délestage d’urgence du carburant) peut provoquer des incendies et
endommager gravement le revêtement de l’avion, et pèse sur la sécurité du vol.
vide-vite (délestage d’urgence du carburant) peut provoquer des incendies et
endommager gravement le revêtement de l’avion, et pèse sur la sécurité du vol.
-problèmes structuraux et
vibration des ailes à certaines vitesses
vibration des ailes à certaines vitesses
-Système de guerre électronique
pas encore au point
pas encore au point
-L’ensemble des logiciels du
système de combat ne sont pas encore au point
système de combat ne sont pas encore au point
-l’intégration des munitions
vient à peine de démarrer.
vient à peine de démarrer.
-problème de fiabilité de l’IPP
(Integrated Power Package), fournissant l’électricité et la génération de l’oxygène
nécessaire au pilote.
(Integrated Power Package), fournissant l’électricité et la génération de l’oxygène
nécessaire au pilote.
Les avions déjà livrés devrons tous être
modifiés à grands frais une fois les solutions aux problèmes trouvées,
augmentant d’autant leur cout unitaire déjà élevé à cause de leur faible
cadence de production.
modifiés à grands frais une fois les solutions aux problèmes trouvées,
augmentant d’autant leur cout unitaire déjà élevé à cause de leur faible
cadence de production.
Pourtant, ce sont bien une partie
de ces avions, des F-35B à décollage vertical qui sont en cours de livraison,
et dont l’armée américaine se plaît à communiquer en affirmant que la base de
Yuma abritera le premier escadron opérationnel de F-35, et ce sera pour le
Marines Corps, normalement d’ici l’été prochain quand la dotation atteindra 16
avions.
de ces avions, des F-35B à décollage vertical qui sont en cours de livraison,
et dont l’armée américaine se plaît à communiquer en affirmant que la base de
Yuma abritera le premier escadron opérationnel de F-35, et ce sera pour le
Marines Corps, normalement d’ici l’été prochain quand la dotation atteindra 16
avions.
Oui, vous avez bien lu :
opérationnel ! Bien qu’aujourd’hui le programme d’essais en vol avance
bien avec un nombre important d’avions destinés aux tests, il est quand même
très optimiste de croire que d’ici l’année prochaine l’avion sera à même d’être
déclaré opérationnel, même dans un standard dégradé, et encore moins d’être
déployé. C’est pourtant ce qui est annoncé outre atlantique.
opérationnel ! Bien qu’aujourd’hui le programme d’essais en vol avance
bien avec un nombre important d’avions destinés aux tests, il est quand même
très optimiste de croire que d’ici l’année prochaine l’avion sera à même d’être
déclaré opérationnel, même dans un standard dégradé, et encore moins d’être
déployé. C’est pourtant ce qui est annoncé outre atlantique.
En conclusion, et en imaginant que les F-35 arrivent en nombre suffisant au début de la prochaine décennie, l’accumulation des programmes F-22 et F-35 auront causés pratiquement 30 ans de déficit capacitaire de l’US Air Force; ce qui aura pour conséquence que la majeure partie de son parc d’avions de combat aura atteint un age situé entre 30 et 40 ans, rendant possible le risque d’une perte de capacité avec la déflation annoncée d’un parc dont la disponibilité va fondre comme neige au soleil et dont les coûts de possession augmenterons de façon exponentielle.
3 Comments
Dany84
Plutot que d'augmenter le durée de vie des avions, pourquoi ne pas acheté quelques neuf de la dernière version? Car hors mis le A-10, les chaines d'assemblage sont encore en fonction.
Le F-16 block 60 est une véritable révolution vis a vis les autres F-16, pour le F-15, la version SE, qui ne semble pas trop complexe a développer pourrais faire le travail, sinon, de simple F-15C avec tout les upgrade déja intégrée.
Cela coûterai légèrement plus cher que d'allongé la vie, mais ca aurait 3 avantage, des avions plus jeunes (25 ans de vie a la sortie de l'usine), des chasseur ''actuel'' (pas de développement ou de phase de test), donc rapidité de mise en oeuvre.
Anonyme
En passant,
Le gouvernement Canadien a demandé un « formal request for information » à
Boeing concernant sa future version de Super Hornet.
http://news.nationalpost.com/2012/11/23/harper-government-seeking-alternatives-to-troubled-f-35-fighter-jet-sources/
Le Canada pourrait peut être devenir le client de lancement du "Super Hornet Next Generation" si les coûts exorbitants et les délais de production du F-35 continuent de battre tous les records.
Boeing propose cette évolution du Super Hornet en confirmant :
85 % des capacité du F-35A
50 % du coût d'acquisiton du F-35A
et
60 % du coût d'opération du F-35A
Cette évolution du Super Hornet est équipée :
De nombreux raffinement aérodynamiques ;
( fini les pylones d'emports désaxés vers l'extérieur )
D'un cockpit fusionné monoécran de type F-35 ;
De réservoirs conformes profilés sur le dos de l'appareil ;
D'un détecteur de menace sphérique évolué ;
D'un viseur IRST évolué ;
De pods d'armements conformes profilés ;
De moteurs évolués "Super Cruise" ;
http://aviationintel.com/2011/11/06/more-info-comes-to-light-on-super-hornet-international-export-configuration/
L'Offre au Canada impliquerait :
60 x F-18E Blk3 monoplaces et 15 x F-18F Blk3 biplaces
Le partage de 100 % des codes sources de l'appareil
100 % de l'entretien de cette flotte effectués par des partenaires de Boeing au Canada
et
130 % de compensations économiques au Canada sur la valeur d'acquisition.
Il serait intéressant que vous suiviez l'évolution de ce "Super Hornet NG"
sur votre blogue !
SharkOwl
Rimouski, Québec
Canada
Bruno
Merci pour l'info.
Ce n'est pas la première fois que j'entends parler de cette évoolution du Super Hornet, mais je n'avais jamais entendu parler de ce RFI de la part du Canada.
La manœuvre semble politique, et n'a apparemment pour but que de mettre la pression sur Lockheed Martins.
Avez vous une source qui confirmerait ceci ?
"60 x F-18E Blk3 monoplaces et 15 x F-18F Blk3 biplaces
Le partage de 100 % des codes sources de l'appareil
100 % de l'entretien de cette flotte effectués par des partenaires de Boeing au Canada
et
130 % de compensations économiques au Canada sur la valeur d'acquisition."
En ce qui concerne les 100% de partage du code source, je doute que le sénat américain approuve la chose. Jusqu'à présent, aucun pays n'a pu obtenir cela, même pas les britanniques.
et pour les 130% de compensation sur la valeur d'achat, je suis assez réservé.