Le contrat annoncé de la vente de 19 avions de combat F-35 à Israël semble poursuivre son cours. Le pentagone va en effet signer un accord de 450 millions de dollars visant à intégrer au système de combat électronique de l’avion des équipements d’origine Israéliens. Pour le moment, il semble que ce petit pays du moyen orient soit le mieux placé pour profiter du programme JSF, car ses industriels participent déjà activement au programme alors que la commande de seulement 19 chasseurs peut paraitre faible en regard d’autres nations d’une part, mais aussi parce qu’Israël n’est pas considéré comme un partenaire du programme à proprement parler mais seulement un SCP (security cooperation participant)
Le retour sur investissement de se seul contrat de 450 millions de dollars au regard de la commande à venir d’une valeur de 2.75 milliards de dollars pour les 19 chasseurs est donc très important. Certains pays partenaires, ayant dû verser des sommes de plusieurs centaines de millions à quelques milliards de dollars pour rentrer dans le programme, peuvent rager de ce partage apparemment inéquitable, mais il faut quand même rappeler l’excellence de l’expertise Israélienne dans le domaine des systèmes de combat électronique.
C’est peut-être en pensant à ce genre de critiques de la part d’autres pays partenaires qu’il a aussi été annoncé une option pour la fourniture à Israël de 75 chasseurs supplémentaires, portant le total à 94 appareils, ce qui en ferait un des plus gros client export. La valeur totale de la commande des F-35 pourrait alors atteindre les 15.2 Mds $, soit un prix ramené à plus de 161 millions de dollars par appareil tout de même.
La valeur de ce contrat peut paraître énorme pour un pays d’à peine moins de 8 millions d’habitant, mais c’est sans compter l’aide américaine au budget de la défense israélien qui s’élevait en 2009 à 2.55 milliards de dollars pour un budget total de 13.3 milliards, soit une aide qui représente pratiquement 20% du budget total de la défense de l’état d’Israël !
A ce compte-là, on ne se pose même pas la question d’un éventuel appel d’offre international.