Suite au précédent billet d’humeur visant à mettre au
clair l’absurdité de la méthode du classement des avions de combats en numéro
de génération, Je vais vous entretenir aujourd’hui de mon opinion concernant
les avions de combat de 5eme génération US, j’ai nommé : le F22 Raptor et
le F35 Lightning 2.
clair l’absurdité de la méthode du classement des avions de combats en numéro
de génération, Je vais vous entretenir aujourd’hui de mon opinion concernant
les avions de combat de 5eme génération US, j’ai nommé : le F22 Raptor et
le F35 Lightning 2.
Si vous êtes un lecteur habituel de ce blog, vous connaissez
mon opinion tranchée sur le programme JSF, mais je n’ai pas encore eu l’occasion
de trop me prononcer sur son grand frère, le F22 Raptor.
mon opinion tranchée sur le programme JSF, mais je n’ai pas encore eu l’occasion
de trop me prononcer sur son grand frère, le F22 Raptor.
Comme expliqué dans la première partie de cet article, le
F22 avait pour but ultime de reconquérir la suprématie aérienne autrefois
conquise avec le F15, mais désormais menacée par la famille des Su27/30/33/35.
Mais le programme, devait défricher et acquérir énormément de briques technologiques
indispensables à l’obtention des nombreuses exigences de l’US Air Force. Allier
furtivité et excellentes performances aérodynamique n’a pas dû être
de tout
repos pour les ingénieurs. Toutes ces études coûtent de l’argent, et en cette
fin de guerre froide, le gouvernement US est moins enclin à distribuer ses
crédits à l’aveugle à un programme devenu trop cher, trop complexe, presque
trop performant. Surtout quand on sait contre qui se bat les Etats Unis
désormais. Irak, Afghanistan, Al Qaeda. Les priorités budgétaires changent, et
certains programmes, comme le F22, prend du retard, de l’embonpoint, et c’est
seulement 186 Raptor qui seront construits, au lieu des 700 prévus au départ !
F22 avait pour but ultime de reconquérir la suprématie aérienne autrefois
conquise avec le F15, mais désormais menacée par la famille des Su27/30/33/35.
Mais le programme, devait défricher et acquérir énormément de briques technologiques
indispensables à l’obtention des nombreuses exigences de l’US Air Force. Allier
furtivité et excellentes performances aérodynamique n’a pas dû être
de tout
repos pour les ingénieurs. Toutes ces études coûtent de l’argent, et en cette
fin de guerre froide, le gouvernement US est moins enclin à distribuer ses
crédits à l’aveugle à un programme devenu trop cher, trop complexe, presque
trop performant. Surtout quand on sait contre qui se bat les Etats Unis
désormais. Irak, Afghanistan, Al Qaeda. Les priorités budgétaires changent, et
certains programmes, comme le F22, prend du retard, de l’embonpoint, et c’est
seulement 186 Raptor qui seront construits, au lieu des 700 prévus au départ !
Pour faire survivre le programme, outre les manipulations d’opinion
et le lobbying nécessaire, le F 22 est devenu F/A 22. F pour Fighter et A pour
Attack. Voilà comment avec une simple lettre de plus, on donne à l’avion une
nouvelle mission, l’attaque au sol ; mais pas n’importe comment. Un avion
capable de pénétrer un territoire adverse à mach 1.5, furtivement, à très haute
altitude et capable de délivrer Quelque JDAM. La réalité est beaucoup moins contrastée
que cela, mais l’opinion publique l’ignore.
et le lobbying nécessaire, le F 22 est devenu F/A 22. F pour Fighter et A pour
Attack. Voilà comment avec une simple lettre de plus, on donne à l’avion une
nouvelle mission, l’attaque au sol ; mais pas n’importe comment. Un avion
capable de pénétrer un territoire adverse à mach 1.5, furtivement, à très haute
altitude et capable de délivrer Quelque JDAM. La réalité est beaucoup moins contrastée
que cela, mais l’opinion publique l’ignore.
Surtout que depuis quelque mois couvait le scandale qui a
fait (ou plutôt refait) surface ces dernières semaines. Le problème de
génération d’oxygène embarqué faisant des siennes, certains pilotes refusent
désormais de voler sur l’appareil, et certains demandent même à changer d’affectation.
Petite parenthèse la dessus, les changements d’affectations ne sont pas
forcément liés au problème de l’OGOBS sur le F22, mais aussi au fait que les
pilotes cherchant à garder leurs qualifications et à engranger des heures de
vol peuvent difficilement le faire avec un avion cloué au sol pendant plusieurs
mois rien que l’année dernière. Il peut donc aussi s’agir d’un choix d’orientation
de carrière.
fait (ou plutôt refait) surface ces dernières semaines. Le problème de
génération d’oxygène embarqué faisant des siennes, certains pilotes refusent
désormais de voler sur l’appareil, et certains demandent même à changer d’affectation.
Petite parenthèse la dessus, les changements d’affectations ne sont pas
forcément liés au problème de l’OGOBS sur le F22, mais aussi au fait que les
pilotes cherchant à garder leurs qualifications et à engranger des heures de
vol peuvent difficilement le faire avec un avion cloué au sol pendant plusieurs
mois rien que l’année dernière. Il peut donc aussi s’agir d’un choix d’orientation
de carrière.
Ce qui est le plus frappant dans l’histoire, c’est que ce
problème existe et persiste depuis le début. Il n’est pas systématique, et ce n’est
qu’à partir du moment où les chasseurs volent en nombre que ces incidents ont
le plus de chance, statistiquement de se produire. On peut donc facilement en
conclure que l’avion, bien qu’entré en service en 2005, n’a jamais pu être
réellement opérationnel, jusqu’à aujourd’hui, en 2012, soit pendant 7 ans. Et
encore… Le problème est en voie de résolution, mais la panne n’a pas encore été
officiellement trouvée.
problème existe et persiste depuis le début. Il n’est pas systématique, et ce n’est
qu’à partir du moment où les chasseurs volent en nombre que ces incidents ont
le plus de chance, statistiquement de se produire. On peut donc facilement en
conclure que l’avion, bien qu’entré en service en 2005, n’a jamais pu être
réellement opérationnel, jusqu’à aujourd’hui, en 2012, soit pendant 7 ans. Et
encore… Le problème est en voie de résolution, mais la panne n’a pas encore été
officiellement trouvée.
Autre problème du F22, capacitaire celui-là. Il ne dispose
pas de la liaison 16, qui l’intègre au réseau d’échange tactique standardisé
OTAN. Il ne peut donc pas communiquer et échanger des informations avec les
autres appareils, radar au sol ou en mer et Awacs.
pas de la liaison 16, qui l’intègre au réseau d’échange tactique standardisé
OTAN. Il ne peut donc pas communiquer et échanger des informations avec les
autres appareils, radar au sol ou en mer et Awacs.
représentation schématique de la liaison 16 (crédit: GlobalSecurity.org)
Le Raptor possède bien une liaison de données, par ailleurs
discrète, mais pour échanger uniquement avec ses pairs. Ce qui lui permet d’établir
des tactiques de combats avec d’autres F22, certes, mais ne lui permets pas d’intégrer
la bulle du réseau info-centré dans laquelle évolue maintenant quasiment l’ensemble
des chasseurs présent dans une coalition otanienne. Nous avons donc là une des
raisons qui fait que l’avion n’a jamais été déployé en opérations. Mais
attention ! il semblerai que cette liaison nommé MADL soit aussi intégrée
au F35. C’est donc un sacré retour en arrière ou chaque patrouille d’avions
serait coupée du monde extérieur.
discrète, mais pour échanger uniquement avec ses pairs. Ce qui lui permet d’établir
des tactiques de combats avec d’autres F22, certes, mais ne lui permets pas d’intégrer
la bulle du réseau info-centré dans laquelle évolue maintenant quasiment l’ensemble
des chasseurs présent dans une coalition otanienne. Nous avons donc là une des
raisons qui fait que l’avion n’a jamais été déployé en opérations. Mais
attention ! il semblerai que cette liaison nommé MADL soit aussi intégrée
au F35. C’est donc un sacré retour en arrière ou chaque patrouille d’avions
serait coupée du monde extérieur.
La liaison 16, aujourd’hui permet de relier quasiment tous
les systèmes entre eux, permettant à un opérateur d’Awacs de savoir en temps
réel l’état de carburant et de munitions d’un appareil, ainsi que sa position.
Les décideurs tactiques peuvent ainsi aisément planifier, et riposter à une menace
non prévue. Les avions équipés de la L16 peuvent recevoir, radar éteint, les
informations sur les avions à proximités, ami ou ennemis, et se voir désigner
des cibles – sans la moindre communication radio !-
les systèmes entre eux, permettant à un opérateur d’Awacs de savoir en temps
réel l’état de carburant et de munitions d’un appareil, ainsi que sa position.
Les décideurs tactiques peuvent ainsi aisément planifier, et riposter à une menace
non prévue. Les avions équipés de la L16 peuvent recevoir, radar éteint, les
informations sur les avions à proximités, ami ou ennemis, et se voir désigner
des cibles – sans la moindre communication radio !-
Pour être furtif, un avion se doit aussi d’émettre le moins
possible. Et même si le Radar du Raptor est prévu pour être le plus discret possible,
sans la Liaison 16, au moins un des avions d’une patrouille est obligé de voler
radar allumé pour alimenter ses petits copains en données nécessaires pour appréhender
un minimum l’environnement dans lequel ils évoluent.
possible. Et même si le Radar du Raptor est prévu pour être le plus discret possible,
sans la Liaison 16, au moins un des avions d’une patrouille est obligé de voler
radar allumé pour alimenter ses petits copains en données nécessaires pour appréhender
un minimum l’environnement dans lequel ils évoluent.
Comme déjà dit dans un précèdent article, la furtivité n’est
pas une cape d’invisibilité, et ne rend pas son avion invincible non plus. D’ici
quelques années, quand les différents senseurs auront évolués au point de
rendre un avion furtif aussi visible qu’une chouette en plein jour, l’avion
devra compter sur ses autres aptitudes. Le F22 a bien des qualités pour lui. Le
F35 parait un peu plus démuni…
pas une cape d’invisibilité, et ne rend pas son avion invincible non plus. D’ici
quelques années, quand les différents senseurs auront évolués au point de
rendre un avion furtif aussi visible qu’une chouette en plein jour, l’avion
devra compter sur ses autres aptitudes. Le F22 a bien des qualités pour lui. Le
F35 parait un peu plus démuni…
Le F35. Le programme qui bat tous les records ; de
coût, de retard, et d’incapacités chroniques. Un revêtement qui ne supporte pas
le vol supersonique, un hud intégré au casque qui donne mal à la tête (en voie
d’être résolu apparemment) une crosse d’appontage trop courte et/ou mal placée,
des capacités de décollage court avec un emport minimaliste, des données du
développement volées aux britanniques par des Chinois… Quand on pense que la
majorité des forces occidentales seront équipée de cet avion d’ici quelque
années, il est à espérer que n’apparaisse pas de menace trop sérieuse. Et que
le programme connaisse enfin des avancées significatives.
coût, de retard, et d’incapacités chroniques. Un revêtement qui ne supporte pas
le vol supersonique, un hud intégré au casque qui donne mal à la tête (en voie
d’être résolu apparemment) une crosse d’appontage trop courte et/ou mal placée,
des capacités de décollage court avec un emport minimaliste, des données du
développement volées aux britanniques par des Chinois… Quand on pense que la
majorité des forces occidentales seront équipée de cet avion d’ici quelque
années, il est à espérer que n’apparaisse pas de menace trop sérieuse. Et que
le programme connaisse enfin des avancées significatives.
Le F35, premier appareil de cinquième génération à voir le
jour en nombre suffisant pour faire évoluer les schémas tactiques, n’arrivera pas avant 2019. Au
mieux. Soit une cinquième génération opérationnelle 40 ans après la quatrième !
jour en nombre suffisant pour faire évoluer les schémas tactiques, n’arrivera pas avant 2019. Au
mieux. Soit une cinquième génération opérationnelle 40 ans après la quatrième !
On le voit, l’état actuel de la cinquième génération n’est
pas au mieux, et actuellement les choses ne vont pas dans le bon sens. D’où le scepticisme
régnant au fil des messages de ce blog sur ce graal qu’elle représente pour
certains.
pas au mieux, et actuellement les choses ne vont pas dans le bon sens. D’où le scepticisme
régnant au fil des messages de ce blog sur ce graal qu’elle représente pour
certains.
5 Comments
Yak
le radar du raptor est un LPI
un tres bon article,salutation!
Dany84
LPI??? je connait les radars conventionnels, les AESA, mais pas le LPI. Explication svp, ou pourquoi pas un article sur les différent types de radar 🙂
Bruno
LPI pour Low probability of intercept. Grosso-modo c'est l'utilisation du radar qui change. Les émissions sont contrôlées et limités au maximum.
Pour en revenir au Raptor, sont radar n'est pas LPI, mais est doté de capacités LPI. Toute la nuance est là et tout dépend de la façon dont le pilote utilise son système d'arme. Allumez un radar pour surveiller une bonne portion de ciel à 150 miles devant soit, et le "LPI" disparaît.
Anonyme
Le Raptor possede la capacite a s'integrer dans un systeme AWACS contrairement a ce que vous dites.
Il ne s'agit certes pas du L16 OTAN mais d'un protocole proprietaire permettant de s'integrer dans une flotte 100% US composee d'AWACS et de bombordiers B1-R
Qu'est-ce qu'ils s'en fouttent de la liaison L16 !! s'ils veulent communiquer avec l'OTAN ils ont des F-18…. Le role du F-22 n'a jamais ete de patrouiller avec l'OTAN.
Quand il s'agit de superiorite aerienne les ricains n'ont pas besoin de l'OTAN donc pas besoin du L16, ce sont des gens tres coherents.
C'est ca la superiorite aerienne, pouvoir mener une attaque coordonnee n'importe ou sur la planete au sein d'une flotte 100% US, pas la peine de s'embarasser des autres details…..
Bruno
la liaison MADL dont est équipé le Raptor est une liaison intra-patrouille pour le moment. Les seuls autres appareils à en être équipes sont les F-35 et B-2.
Les Awacs ne sont pas censés être équipés de la liaison MADL (pas à ma connaissance) tout simplement parce que dans leurs tactique, F-35, B-2 et F-35 évolueront loin dans le dispositif adverse, sans aide d'Awacs. Les capteurs combinés de tous les avions "5th Gen" en vol et l'interconnexion de leurs données remplacera l'Awacs, pour ce qui est du domaine de la détection tout du moins.
Les américains sont peu être des gens très cohérents, mais des plus de 700 raptor dont ils avaient besoin, ils n'en ont construit qu'un gros quart. La technique du chasseur de supériorité aérienne se baladant dans le ciel adverse va donc être battue en brèche par le simple manque d'appareils disponibles.
Quand au F-35, Ils se sont aperçus qu'en fait ils ne pourrons rien faire sans la L-16. Elle a donc été rajoutée en cours de programme.
Et tout cela parce qu'avec leurs plans d'une air force équipée uniquement de chasseurs de cinquième génération, ils sont en train de perdre toutes leurs capacités. Le F-22 ne remplace pas le F-15, et la flotte entière d'avions de combat est passée de moins de 10 ans à plus de 20 ans d'age. Ils vont donc faire des choix.
voir: http://portail-aviation.blogspot.fr/2012/11/le-programme-f22-ete-une-erreur.html
Alors oui, ils vont devoir s’embarrasser avec les autres détails…