Enfin! après les premières annonces, après la longue attente, j’ai enfin réussi à me procurer un numéro du tout dernier et tout premier magazine RAIDS Aviation!
les années 2000 auront été assez décevantes pour les passionnés que nous sommes, avec la disparition en kiosque de nombreux magazines spécialisés en aviation militaire, comme le magazine Top Gun, Air zone ou encore Aviation Design Magazine.
C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que j’accueille ce nouveau magazine dont le rédacteur en chef, le célèbre Jean Marc Tanguy, laisse présager d’une excellente qualité rédactionnelle et servi par des informations de toute fraîcheur!
N’ayant jamais eu l’occasion de devenir critique par le passé, je n’ai pas su comment aborder l’exercice. J’ai donc décidé de faire une comparaison avec le seul autre magazine spécialisé dans l’aviation militaire qui existe encore, j’ai nommé: AIR FAN. C’était trop tentant pour ne pas passer à coté.
Pour une première impression, le magazine en impose. la couverture attire l’oeil, et un rafale en première de couverture, c’est de toute façon toujours vendeur. Le magazine est assez imposant, avec 84 pages, à comparer au 52 d’AIR FAN. Le papier est par contre de moins bonne qualité tout en restant très au-dessus d’un Air & Cosmos. J’ai compté pas moins de 11 pages de publicité tout au long du numéro, contre 3 à 4 en moyenne pour AF. Les proportions sont donc à peu près identiques. Les publicités restent de toute façon dans le thème du magazine, et personnellement elles ne me gênent en rien, du moment qu’elles restent dans des proportions raisonnables et permettent de faire vivre le magazine.
Une chose plus importante peut aussi expliquer cette différence du nombre de pages. Alors qu’ Air Fan est édité tous les mois, Raids Aviation ne propose pour le moment qu’un numéro tous les deux mois. Le tarif des deux magazines confirme cette suite logique avec 5,80€ pour Air Fan contre 6,50€ pour Raid Aviation.
Au niveau contenu, le magazine est très riche. Première surprise, pas de rubrique d’actualités, étrange. Par contre, l’ensemble des reportages sont basés sur des faits actuels. Nous avons donc là deux éléments qui diffèrent entre nos deux (seuls) magazines préférés; car Air Fan, après avoir fait appel aux avis des lecteurs avait décidé l’ajout d’une rubrique d’actualités. Il est donc étonnant que rien n’ai été fait sous cette forme dans RAIDS Aviation. Le second élément qui exclu tout point de comparaison possible entre nos deux magazines, c’est que là où R.A. propose beaucoup de reportages actuel assez liés à l’actualité, A.F. se concentre sur des reportages plus long, assez souvent tournés vers le coté historique que nous ne trouvons pas dans ce premier numéro de R.A..
Une chose dans R.A. se rapproche d’une rubrique actualité, c’est le MAG. deux pages en début de magazine présentant les unités et opérations des éléments aériens des trois armées, et une dernière à la fin. Se rapproche, car ce n’est pas à proprement parler d’actualités; je vous avoue avoir eu du mal à comprendre le but clair de cette partie MAG, et encore moins ce qui a poussé la rédaction à cet effet de style en découpant une rubrique de 3 pages en deux parties distinctes placées à 75 pages l’une de l’autre.
Je ne relèverai pas la partie parlant des meetings organisés par la FOSA; l’information ayant très certainement lâchée quelque heures après le bouclage. Certains doivent s’en mordre les doigts, mais qui pouvait prévoir ? D’où l’importance de lire de bon sites d’actualités en complément ;o)
Pour continuer sur le contenu même, les articles sont riches et variés, le style consensuel; rien à redire. Pour tout vous dire, je n’ai pas encore eu le temps de tout lire, me réservant une lecture plus profonde du magazine lorsqu’il sera sur mon chevet ce soir.
J’en entends dans le fond qui se demandent si, mis à part le manque d’une rubrique actualités, je ne serait pas en train de décerner à R.A. le prix du magazine de l’année…. Je vais vous répondre, messieurs dames.
Car j’ai quand même un avis assez négatif sur une chose, mais étant donné la subjectivité sur laquelle il est basé, je me demande si je dois vous le donner… Bon d’accord je me lance, mais sachez bien que c’est un avis purement personnel, et que tous ne le partagerons pas!
Je trouve que graphiquement, le magazine se cherche encore. Je n’ai pas l’habitude de lire d’autres numéros édités par histoire et collection pour pouvoir comparer, mais je trouve la mise en page assez brouillon. C’est assez délicat à expliquer, mais je trouve que la mise en page évolue en tournant les pages, que les articles sont plus ou moins agréables et faciles à lire. Parfois la mise en page est très stricte, claire, et sur la page d’après on aura des encadrés qui débordent de partout, des insert ronds à foison. Tantôt le texte sera sur des colonnes bien délimitées, puis épousera la forme d’un mirage sur un fond sombre. Non vraiment, mon avis est très subjectif, mais en tant que lecteur je pense qu’il doit être pris en compte. Il me semble évident que comme dans un site internet, ou comme en ce qui concerne une ligne éditoriale, la charte graphique d’un magazine devrait être défini et suivie de bout en bout. Autant j’ai aimé ce que j’ai lu, autant ma concentration a dû être plus importante, tant mon oeil était attiré à droite et à gauche; il m’est presque arrivé de me perdre en fin de colonne pour ne plus savoir où reprendre (j’ai dit “presque”).
Conclusion
5 Comments
Ogotaï
Effectivement, il doit être rageant pour un éditeur d'avoir des informations importantes qui tombent juste après le bouclage d'un magazine.
L'absence (curieuse, il est vrai…) d'une rubrique actualité n'a peut-être pas permis à la rédaction de se tenir au courant des rumeurs qui devaient bien déjà courir (encore qu'en matière d'info exclusives, JMT me semble particulièrement bien informé)
Sinon, très complet cet avis, merci.
Dès que j'aurais pris le temps de rendre visite à mon dépositaire préféré, je me ferais ma propre opinion.
Niko
Et y apprend-on des éléments nouveaux ou est-ce du connu ?
Bruno
oui quand même.
Michel Philippe
Des images petites format timbre poste (page 12 par exemple), souvent moyennes, par rapport à Air Fan, Air Forces ou Air International. Des grandes photos coupées en deux par la reliures et une mise en page médiocre. Le choix des
photos : p.10 beau F-16, avec panneau meeting devant les spotters apprécieront.
Au plan des infos l'ensemble reste très moyens pour les lecteurs en provenance du milieu et pour les anglophones. A noter p.42 la répétition par trois fois du même paragraphe pour un premier numéro généralement lu et relu cela ouvre des perspectives intéressantes. Pour moi à éviter trop médiocre.
Michel
Leclerc
Mouis. Outre les pages "actu" largement déficitaires, deux choses me posent problème. Le premier, c'est la pub. Je sais que la presse en a besoin pour survivre et rare sont ceux qui ont suffisament de lecteurs pour s'en passer. Mais bon, côté indépendance, personnellement, je me pose des questions.
Le deuxième, c'est la ligne éditoriale. Tout cela est trop franco-centré. Non pas que je n'aime pas, mais pour chercher à se positionner sur le marché international, la ficelle est un peu grosse. On est très loin d'un AFM à la française, quoi…