Le gouvernement belge, après consultation du parlement (tronquée, il faut bien le dire…), a décidé le 17 mars de lancer un appel d’offres en vue du renouvellement de sa flotte de 54 F-16 AM/BM vieillissants au profit de nouveaux appareils. Ce processus sera pris en charge par une agence spécifique nommée ACCaP (Air Combat Capability Program).
Les principales missions dévolues à ces nouveaux appareils seront :
- La souveraineté aérienne, avec une capacité de police opérationnelle permanente (en alternance avec les Pays-Bas) de deux avions.
- La participation aux opérations aériennes extérieures au sein de coalitions OTAN et Union Européenne, avec 6 avions projetables en permanence. Rappelons que la Belgique est un pays fortement impliqué, à son échelle, dans les opérations internationales (Kosovo, Libye, Afghanistan…)
La Belgique recherche un partenariat approfondi avec l’état vendeur, incluant un partage du soutien et des stocks de pièces détachées, de la formation, l’accès à des zones d’entraînement dédiées, l’aide à la projection (transport, ravitaillements)… Ce type d’accord ne pouvant se faire que via des accords gouvernementaux, elle s’est donc tournée vers une procédure d’état à état plutôt que directement vers des fabricants. Toujours dans ce même esprit, la Belgique ne veut pas de configuration propre, mais la même que celle du pays vendeur. Cela inclut les infrastructures, la formation, les armements, les diverses nacelles et de recevoir les mêmes évolutions (domaine ou ils souhaitent être consultés) en partageant les frais au prorata. Enfin, il semblerait qu’elle souhaiterait aussi partager la doctrine d’emploi du pays vendeur. Enfin, elle voudrait payer le même prix que le pays fournisseur suivant le principe “même chose, même prix”. L’ACCaP a ainsi contacté la DGA et ses homologues britanniques, américains et suédois. Les avions seront déployés sur les deux bases de Florennes et de Kleine-Brogel, ce qui impliquera de modifier les infrastructures de celles-ci, ce qui n’est pas neutre d’un point de vue comptable.
Le remplacement aura lieu de 2023 à 2028, en trois phases : tout d’abord le processus de sélection proprement dit, avec la phase de sélection finale démarrant en mai 2018. Ensuite une phase d’acquisition et d’apprentissage qui s’étalera de 2023 à 2028 (tiens, nous venons d’apprendre que certaines capacités du standard F4, prévu pour 2025, seront disponibles dès 2023…). La déclaration opérationnelle sera prononcée à la fin de cette période, avant le 31 décembre 2030. A ce sujet, il faut souligner que les premiers avions livrés pourront être rétrofités jusqu’à cette date, pourvu qu’ils soient strictement identiques in fine. Ce délai permettra par exemple à Dassault Aviation de proposer son Rafale F4 et à Lockheed Martin (probablement) le block 4F du F-35.
Le processus de sélection sera lui même divisé en trois phases selon le schéma suivant extrait de l’appel d’offres (comme tous les schémas de cet article) :
Un premier temps, la préparation des offres, permettra aux divers états contactés d’évaluer les besoins et de répondre aux diverses questions posées dans l’appel d’offres. Un temps de validation des données contenues dans les réponses par les autorités belges, puis un temps d’évaluation par celles ci. Ce processus débouchera sur la phase de décision d’achat par le gouvernement. (au passage, la configuration devant être identique à celle du pays vendeur et le viseur de casque étant indispensable, la France devra faire son choix d’ici le mois de septembre… Des rumeurs courent sur une forte attente d’amélioration de leur offre technique par les industriels français, en particulier dans le cadre de son évolutivité…)
Les livraisons des avions seront étalées comme suit :
Elles correspondront à une phase d’apprentissage (entre la signature de l’accord intergouvernemental et le prononcé d’opérabilité du type) ou le pays vendeur devra fortement soutenir les forces belges en prenant en charge l’instruction, l’entraînement… suivie par une phase de soutien garantie jusqu’en 2059. L’état belge devra profiter et pouvoir donner son avis sur les évolutions de l’appareil, en finançant au prorata de la flotte totale d’appareils. (Cela voudrait il dire qu’en cas d’intégration de la bombe nucléaire B-61, le pays vendeur, par exemple France ou Suède, aurait à payer sa part de l’intégration sans en être utilisateur? la question est posée…)
Le choix sera effectué selon trois critères : les performances dans le cadre de la Composante Air Belge (57%), le coût total de possession (ce qui inclut donc les coûts des vols) (33%) et enfin les retombées industrielles et économiques pour le pays (10%) selon le schéma suivant :
Les principaux objectifs recherchés dans le cadre de l’évaluation de la performance sont :
- L’aspect multirôle, l’adaptabilité, la flexibilité. Cet aspect sera largement pris en compte dans les scénarios proposés.
- La survivabilité en zone contestée : discrétion, conscience de l’environnement…
- L’autonomie dans les capacités de détection, d’identification, de localisation, de ciblage (par rapport par exemple à un AWACS).
- La capacité de projection : simplicité de mise en oeuvre, faible empreinte logistique (ce qui risque de poser problème pour le système ALIS du F-35).
- La précision des armements délivrés.
- Une relative indépendance, par exemple vis à vis de la génération des données de mission, ou au moins une validation belge de celles générées par le pays constructeur (cartographie etc.).
- La capacité des avions à communiquer entre eux, y compris en ambiances “brouillées”, de façon précise et importante, ainsi que de se “brancher” sur les réseaux (liaisons de données de type L16…).
- L’évolutivité (place restante dans l’avion, génération électrique…), évolutions prévues, avec quels financements? Dans quelle mesure ces évolutions permettront elles à la Belgique de répondre aux demandes qualitatives de l’OTAN (on croit reconnaître là une discrète allusion à l’intégration de la bombe nucléaire tactique B-61).
- La disponibilité, qui devra être de 70% pour un rythme annuel de 240 heures/avion/an (270 en pointe) ou 7 950 h/an pour la flotte (9 150 en pointe).
Nous ne nous étendrons pas sur l’estimation des coûts. Leur structure est indiquée dans le schéma ci-dessous. Rappelons néanmoins que la Belgique veut payer le même prix que le pays vendeur et partager à son échelle les coûts de développement et de soutien.
A noter que les capacités des nacelles et/ou systèmes internes de désignation et de reconnaissance sont inclus dans le coût “fly away” ainsi que le HMD (Helmet Mounted Display, Viseur de Casque), même s’ils ne sont pas (surtout les nacelles éventuelles) dans un rapport de un pour un avion. On parle donc bien d’un système d’armes complet et non du coût “fly away” de la plate forme seule.
Les coûts allégués par les vendeurs devront être indiqués dans des tableaux très structurés. Il est notable que la méthodologie d’obtention des estimations de coûts doit être clairement indiquée. Ainsi, le coût horaire d’exploitation, par exemple, devrait être considéré comme bien plus fiable concernant un avion déjà opérationnel.
6 scénarii sont prévus, correspondant à 6 configurations “type”, les configurations sont d’abord évaluées techniquement et qualitativement (portée, vitesse, persistance…) indépendamment des scénarii. Dans tous les cas, ils impliquent une patrouille de 4 avions, voire éventuellement d’autres aéronefs qui peuvent être dirigés par la patrouille. Ces scénarii correspondent au spectre de missions dévolues (avec l’oubli (voulu?) d’une attaque à la mer) : défense aérienne, frappes air – sol sur cibles connues ou non, en coordination avec une autre patrouille ou non, neutralisation de défenses aériennes ennemies, reconnaissance…
Plusieurs faits sont notables :
Tout d’abord, dans tous les cas, les avions opèrent indépendamment d’un éventuel soutien électronique. Cela est voulu, les avions de ce type étant considérés comme des cibles potentielles. Dans plusieurs cas aussi, les coordonnées GPS sont inconnues, (il faut donc pouvoir les extraire). De même, certains environnements sont en ambiance de guerre électronique (GPS et radiocommunications brouillés). Ensuite, les menaces proposées sont très sérieuses, dans un environnement actuel : S300, S400, Su-35 soutenus par des avions radar “Mainstay”, missiles infrarouges avancés, etc., mais n’incluent pas de menaces “futures” (T-50, J-20…). Enfin, ces scénarii recouvrent l’ensemble du spectre des missions définies par l’OTAN.
Au final, on voit donc que la Belgique via cet appel d’offres souhaite non seulement acquérir de nouveaux avions de combat, mais une offre “chasse” complète, clefs en main, incluant un partenariat approfondi avec le fournisseur.
Certains facteurs, à mon sens, défavorisent fortement le Gripen NG et l’Eurofighter. D’une part il est fort probable que la bombe nucléaire B61-12 devra être intégrée au nouvel avion (la Belgique en héberge dans le cadre de l’OTAN sur la base de Kleine Brogel) et cela semble peu compatible avec la politique suédoise. D’autre part, la demande de proposition appelle une garantie de suivi de 40 ans. Il est loin d’être certain que le programme Eurofighter le soit, alors que la composante stratégique l’impose pour le Rafale français ainsi que sa jeunesse (et son probable futur grand nombre) pour le F-35 américain.
La communalité de pièces détachées, d’infrastructures et d’armements, en particulier en OPEX devrait favoriser le F-35. De même que l’intégration au sein de l’OTAN et les communications éventuellement facilitées avec les appareils US ainsi que le partage de la police du ciel avec les Pays Bas équipés de F-35. Cependant, l’empreinte logistique du Rafale reste beaucoup plus faible, et la France a l’avantage de pouvoir fournir de vastes terrains d’entraînement et des infrastructures proches.
Le coût du Gripen sur la durée de vie est probablement le plus faible, mais son autonomie et sa charge d’emport limitées (ainsi que les facteurs politiques) pourraient être rédhibitoires. Le coût de l’Eurofighter est simplement trop élevé et sa capacité de pénétration longue distance trop faible, même si ses capacités air sol sont en train d’être multipliées via l’intégration de nouveaux armements. Si le coût d’achat du F-35 est officiellement en train de diminuer, il est loin d’être comparable à celui du Rafale (voir ici) et sur la durée de vie totale des avions devrait être très élevé. Du point de vue coût/performances recherchées, le Rafale semble être le meilleur choix.
D’un point de vue politique, il en est tout autrement. La Belgique peut estimer qu’une meilleure intégration au sein de forces OTAN et européennes utilisant des F-35 (Danemark, Royaume-Uni, Pays Bas), soit plus “européenne” que l’achat d’un avion français. Le point de vue inverse est tout aussi valable.
Enfin, il ne faut pas négliger le poids politique des USA et les fréquentes pressions qu’ils ont effectuées afin de limiter les ventes de Rafale (Australie, Brésil, Corée du Sud…). L’aspect “brand new shiny toy” (nouveau jouet brillant) n’est pas à négliger non plus, techniciens comme pilotes étant humains (quel est le modèle de votre dernier smartphone?)… A l’inverse, le côté “Combat Proven” du Rafale et, dans une moindre mesure, du Typhoon doit être pris en compte. La recherche d’une certaine indépendance, en particulier des données de mission, serait clairement un avantage pour le Rafale ou le Gripen (bibliothèques pouvant être gérées par chaque utilisateur), et un gros désavantage pour le F-35, en particulier à cause du système ALIS de gestion logistique centralisé aux Etats-Unis.
22 Comments
Tanguy
Très Chouette article ! Mais il me semble qu’il manque un concurrent ! Une demande a été fait aussi a Boeing pour le dernier standard a l’étude du son Super Hornet ( Advanced ) Block III.
Des Super Hornet avait notamment fait une petite visite de “courtoisie” sur Florennes AB en 2014… Vu l’affinité de la Belgique avec le matériel US, le Super Hornet pourrai devenir l’outsider moins cher que le F-35.
Le Super Hornet pourrai d’ailleurs être la surprise niveau vente, le Canada passant certainement a la caisse bientôt, la Finlande et la Suisse sont aussi des marchés potentiel en plus de Belgique. Sans compter un possible retournement de situation avec le F-35C, dont l’US Navy n’est pas fan.
Le Block III a en tous cas une possibilités de donner une seconde vie au Super Hornet.
Yves PAGOT
Merci Tanguy. Le Advanced Super Hornet pourrait effectivement être un outsider. Deux raisons me semblent néanmoins s’y opposer : d’une part, le gouvernement Belge a fait un appel d’offres d’état à état et il semblerait étrange que les USA ne poussent pas le F-35 ; d’autre part, pour l’instant les ventes et le soutien sur 40 ans du Super Hornet Block III ne sont pas assurées, même si cette solution “de bon sens” à certains intérêts.
Sim
La Belgique n’a-t-elle pas contacté le JPO/US Air Force pour le F-35 et l’US Navy pour le F-18 ?
C’est ce qu’il me semble avoir lu, notamment ds La Tribune, toujours bien informée.
Yves PAGOT
Si. Je l’ignorais lors de la rédaction. Mea culpa maxima.
chill
sacré travail , je suis impressionné mais ne me fais pas trop d’illusions sur les chances de l’avion français , bien que très polyvalent , mature et évolutif.
Yves PAGOT
Merci. Au moins si le processus est aussi transparent qu’il y paraît aurons nous une évaluation sincère.
James
Multi rôle, survivabilité, précision. Le F-35 devrait l’emporter haut la main. (du calme je sais, je sais il y a pas mal de vent de face sur internet contre le F-35). Mais un avion 5G (le seul dans la liste) avec des résultats époustouflants au red flag font ressembler les rafales et eurofighters à de vieux tacots.
wako
heu 5 génération sans super croisière, sans hypermanoeuvrabilité. Bref 3 caractéristiques sur 5 de la liste, le rafale en coche 4. Quand aux résultats du red flag, il faut voir les conditions uniquement entre avion US de la meme marque en plus … et se souvenir que 2 typhoon espagnols ont laminé 9 F15.
James
Wouarf Il n’y a pas de problème on peut inviter quelques rafales pour les humilier face au F-35. Le rafale ne verrait même pas venir le F-35 vu son manque de furtivité.
Pour les amateurs de vitesse pure, le F-35 peut atteindre mach 1.6+ armé en configuration lisse, largement au-delà de ce que peut faire un rafale avec ses missiles en externe.
Le F-35 peut emmener des missiles en interne et en externe, diriger des missiles tirés par des navires ou portés par des B-52.
Son électronique de bord et sa situation awareness est largement supérieure au rafale. Il peut se servir des données récoltés par les autres F-35 en temps réel.
Les russes et les chinois poursuivent les mêmes buts que les américains et essaient d’égaler le F-22 et le F-35. Le rafale ne les intéressent visiblement pas en tant que modèle à copier. Le rafale appartient au passé.
Quelque chiffres au hasard:
– dry thrust: F-35 28000 lbs, rafale 22500 lbs
– afterburner thrust: F-35 43000 lbs, rafale 34000 lbs
– radar cross section: F-35 0.0015 m2, rafale 0.75 m2
Mach
Vous comparez la puissance moteur du F-35 et du Rafale mais vous oubliez de préciser le poids des 2 avions. Seul un abruti ferait ce genre de comparaison en oubliant une donnée aussi importante.
Avec vos chiffres bidons de la radar cross section des deux avions, vous continuez à vous ridiculiser. Vous n’êtes pas en situation de connaître des données militaires classifiées.
James
Vous faites parti de ces minables qui recourent aux insultes dès qu’on expose leur médiocrité. Je ne me sens donc plus obligé de rester courtois.
Mais soit les poids:
avec armement: rafale 19.5t , F-35 19t
max: rafale 24.5t, F-35 26.5t
Pas vraiment décisif.
Je vous signale que le F-35 porte son armement en interne. Aérodynamisme maximal pour le F-35 jusqu’à au moins mach 1.6, la ou le rafale peinera à mach 1.2 avec son ballant externe. De plus un avion en configuration lisse sera nettement plus maniable qu’un avion hérissé de missiles et de pods.
Tout ca sans parler de l’élément principal ,la furtivité: le rafale n’aura même le temps de déceler le F-35. La dernière chose qu’il verra c’est le missile du F-35.
Vous m’avez tout l’air du patriote obtus. Sortez de certitudes stupides. Les russes et les chinois ne vont pas continuer à fabriquer des chasseurs 4G pour que votre tas de feraiile ait une chance. Le rafale est la pour faire vivre Dassault, éventuellement bombarder quelques terroristes pas trop armés. Mais contre des pays armés par les grandes puissance russe et chinoise, votre rafale est une merde.
Wako
@James,
Le rafale est peut être “une merde” mais au moins il sert, le F35 n’était pas encore en service comparons avec le F22.
En 2014 après 9 ans de services il a balancé 4 bombes et depuis quoi plus ?
Aller on vous laisse relire la brochure de LM pour savoir quoi répondre.
Le rafale peut atteindre la supercroisière à mach 1,4 avec 6 missiles et pour la ciblé un furtif on attendra tragedac qui sera disponible bien avant que le F35 ne soit fiabilisé.
Le F35 est gras, il est beaucoup plus lourd que le rafale avec la meme taille, c’est pour ca que qu’il est lent et bien moins aérodynamique contrairement à ce que vous dites. Beaucoup on vu la différence entre les deux au Bourget, le F35 reste limité à 7G max.
Enfin meme si le rafale n’est pas aussi furtif que le F35, au niveau des ondes radar, il a toujours une excellente capacité de brouillage. Et une furtivité IR qui lui permettra d’accrocher à l’IRST le F35 avant que ce dernier puisse le maintenir au radar. Et ça c’est en admettant que le LPI du F35 soit suffisamment performant pour évité que le rafale de puisse définir la position du F35 par les emissions de son radar.
thierry11
ne vous faites aucune illusion march, jamais les us ou vassaux n’enverront en premier, leur bébé grassouillet à faible ser frontale et 200 millions de dollars, malgré ses capacités extraordinaires , sur un théâtre d’opé hautement défendu sans que celui ci ne fut au préalable décapé à blanc par des centaines de missiles tomahawks. trop peur de perdre leurs pilotes également. pour entrer en premier sans se faire dégommer, dans ce style d’environnement , le meilleur chien de combat est le drone furtif.
sepecat
@james… En parlant de minable exposant leur médiocrité, m’est avis que le commentaires agressifs que vous venez de laisser sur cette page vous mettront en bonne place pour rentrer au Panthéon de la stupidité. Que vous soyez en désaccord sur un ou plusieurs points, pourfendeur viscéral du Rafale ou simple béotien étalant des chiffres glanés sur le web ne vous autorise en aucun cas à adopter cz ton. Êtes-vous pilote de Rafale ou de F35 ? Ingénieur émérite en aéronautique détenteur de données confidentielles vous autorisant à prendre les autres de (très) haut ? Si tel n’est ps le cas, merci de bien vouloir arrêter de brûler votre kérosène, redescendre de quelques niveaux de vol et respecter ceux qui interviennent sur ce forum. Un minimum de bon sens et d’éducation aurait dû vous y inciter…
thierry11
bonsoir, je ne sais si james est un pilote , ingénieur aéro ou un charcutier mais canadien il l’est surement . Il ‘y a chez ce peuple , à la vassalisation assumée , une réelle et profonde propension au french bashing ; certains d’entre eux, ne tolèrent pas qu’un petit pays comme la France possède encore des industries stratégiques alors qu’eux les ont abandonnées au profit de l’empire us, faisant de leur pays un territoire assimilé et sévissent sur pas mal de sites militaires ..c’est pas beau la jalousie !
Ricko
@james : En vous lisant je me pose une grosse interrogation. Je vous la soumets : Selon vous ce qui donne la supériorité incontestable du F-35 c’est la furtivité. En clair si je vous suis bien, le F-35 arrive à portée de sa cible sans être détecté tire 1 missile air air et le tour est joué. En considérant que ni le F-35 ni l’avion “cible” n’ont d’avantage l’un par rapport à l’autre au début de l’engagement et que ni l’un ni l’autre ne sont au courant ni de la position ni de la présence de l’autre.
Question 1 : A quelle distance le F-35 doit-il se tenir pour rester indétectable ? Et à quelle distance peut-il détecter une cible de face (cas le plus désavantageux pour le F-35) sans son radar (je considère que la technologie AESA est suffisamment connue pour être détectable)
Question 2 : le tir d’un missile compromet-il la furtivité du F-35 ? Moi je dirais OUI. Qu’en pensez-vous ?
Question 3 : quel est le ratio réel de coup au but des missiles du F-35 face à un appareil moderne dans les mains d’un pilote compétent ? Ne faut-il pas également envisager le leurrage et le brouillage dont est capable le chasseur ciblé par le F-35 ?
Dans l’attente de vous lire
Yves PAGOT
Bonjour. Merci de rester civils…
Phil
Bonjour à tous, mereci à M.Pagot pour cet article synthétique et visiblement très bien documenté.
Il y a de toute évidence une guéguerre entre pro-Rafale et partisans du F-35 et j’aimerais poser une question qui vous paraîtra peut-être élémentaire (je ne suis qu’un vulgaire mataf, il ne faut pas m’en vouloir): Quel est le prix d’un Rafale avec son système d’armes et même question pour le F-35, à configuration comparable évidemment.
Ex: On ne peut pas comparer un Rafale Marine à un F-35 version US Air-Force, il faut forcément le comparer à une version navalisée.
Dans le cas de la Belgique il s’agira évidemment de la version Armée de l’air.
Question complémentaire: Quid du MCO?
Voili, voilà…
Yves
Bonsoir . Il est très difficile de répondre. Les prix “flyaway” du Rafale sont connus http://www.portail-aviation.com/2013/12/le-veritable-prix-du-rafale-par-version.html. Ceux du F-35 sont très difficiles à établir. Du coup nous avons compilé la totalité des contrats passés par le gouvernement US au titre de la 7ème tranche de pré-production (nous n’avons pas pu le faire pour les suivantes pour des raisons d’années comptables, cloture de contrats etc.) ici http://www.portail-aviation.com/2017/03/le-veritable-prix-du-f-35.html. Comme vous pouvez le voir, il est très difficile d’estimer le coût de l’appareil de façon comparable (et c’est à peu près toujours le cas, comme une voiture, ça dépend du délai de livraison, des options, du nombre acheté, des contrats d’entretien etc.). Si mes souvenirs sont bons, un système d’armes Rafale coûte environ 85 M€, compter nettement plus de 120 M$ pour le F35 (et 20-30 millions de plus pour la version C navale)(mais il a un pod de désignation intégré). Ce ne sont que des estimations au doigt mouillé… Pour la MCO, un Rafale C revient à environ 12000€ l’heure de vol, celle du F-35 est encore astronomique (plus de 30000 $), ce qui est un peu normal vu que l’avion n’est pas encore mature… A nouveau ce ne sont que de très grossières estimations. Tiens vous me donnez une idée d’article sur la structure des coûts…
Triarii
C’est oublier que c’est dans sa configuration avec emplois des pylônes externes que le F 35 déploie un potentiel équivalent à celui du Rafale employé au-dessus de la Libye.
Vitesse? Pour le Rafale les configurations employant l’usage de réservoirs supersoniques permet de temporiser et de maintenir la super-croisiere. Et autre que le poids, il faut considérer l aérodynamisme des avions.
Et le Rafale n’a pas a rougir en ce qu’il s’agit de surface équivalente radar. Ou même de résultats a red flag.
Wako
C’est tout à fait vrai, le F35 est excellent en tant que plateforme de tire mais reste un mauvaise avion. Ensuite pourquoi faire un avion de 5ème gene si c’est pour s’en servir comme d’un avion de 4gen. D’accord LM est entrain de changer son marketing en mettant plus en avant la fusion de données et le travail en réseau. Mais tout les avions de 4++ en sont capables avec une sérieuse mise à jour informatique et quelques capteurs supplémentaires.
Les commandos font de piètres soldats de première ligne et vis et versa.
Bref rafale + scaf parait beaucoup plus logique qu’un F35 misant sur sa furtivité pour les premiers jours de guerre uniquement et redevenant un 4g (très chers) le reste du temps.
Rémi
Le F35 a été conçu pour être protégé par le F22. Apparemment, il n’a pas la capacité de se protéger tout seul. A minima, il lui faut un autre F35. Donc deux avions pour faire le boulot d’un. Avec son faible taux de disponibilité, je doute que beaucoup d’armée européenne ait les moyens de les utiliser sur un vrai théatre d’opération, il en faudrait beaucoup beaucoup pour avoir seulement 2 ou 3 avions opérationnels en même temps…
Ce sont des avions qui n’aiment ni le sable ni la chaleur. Cherchez l’erreur…
Dire le contraire c’est de la mauvaise foi ou de l’ignorance. Les politiques américains et canadiens sont plus fort dans la mauvaise foi que les soi-disants experts qui parlent d’avion de 5eme génération sur ce blog. Quand il n’y a plus d’argument, il reste celui de dire que 5eme génération c’est mieux que 4eme. Risible.
Mais finalement, l’ambition de cet avion n’est pas de larguer des bombes mais de mettre à genoux l”industrie aéronautique européenne. Pour ça, il n’a pas besoin de voler.
Donc parler technique est un peu vain, finalement.