Le 23 juin a eu lieu sur les installations d’essai de Patuxent River aux États-Unis d’Amérique, le premier décollage du F-35B à l’aide d’un tremplin.
Le F-35B, variante à décollage court et atterrissage vertical marque une étape importante dans sa phase de tests, avant une entrée en service sur le porte-aéronef Queen Elizabeth, prévu en 2018.
Le décollage assisté par un tremplin sera dans un premier temps uniquement utilisé par la Royal Navy sur ses porte-aéronefs. Le système permet une course plus longue et une prise d’angle de montée avec une incidence plus faible, à vitesse plus élevée. Résultat, l’avion pourra décoller avec une plus grande charge opérationnelle, comparé aux décollages courts qui sont réalisés sur les navires d’assaut du corps des Marines américain.
Par rapport aux Harrier dont étaient auparavant équipés les britanniques, le système contrôlera automatiquement l’orientation de la tuyère, de façon complètement automatique en fonction de la charge et de la vitesse de l’avion, là où l’opération était manuelle avec son prédécesseur.
Appelé en anglais “Ski Jump”, en référence à la forme d’une rampe de saut à ski, ce système sera dans un premier temps utilisé uniquement par les F-35B acheté par les britanniques. Les italiens utiliseront le même système avec leurs F-35B sur le porte-aéronef Cavour (qui ne pourra embarquer que 5 avions de combat…). Les Espagnols, bien que n’étant pas encore clients du F-35, sont potentiellement intéressés, en remplacement de leurs AV8B Matador; mais leurs finances pourraient en décider autrement et pousser le pays à renoncer à posséder un groupe aérien embarqué. Australien et japonais, qui disposent tous deux de gros navires d’assaut amphibie seraient aussi susceptibles d’acquérir des F-35B avec potentiellement le même système, si la course à l’armement continue dans le Pacifique.
Pour le moment, le F-35B est l’unique appareil disponible sur le marché doté de telles capacités, permettant aux marines les moins fortunées de ne pas avoir à acquérir de coûteuses catapultes, ou de systèmes de brins d’arrêts. Malheureusement, le prix du F-35B est tout aussi dissuasif.
Un porte-aéronef s’appelle, selon l’usage, porte-avion lorsque celui-ci est doté de catapultes et de brins d’arrêt, offrant la possibilité de lancer et de récupérer des avions bien plus lourds. L’exemple est parlant avec la version navalisée du F-35C, capable d’emporter bien plus d’armements que la version B, mais aussi bien plus loin.
Des portes-avions dotés d’un tremplin et de brins d’arrêt existent aussi, et deviennent la norme dans le pacifique, alors que la Chine et l’Inde s’équipent progressivement avec ce genre de navire qui décuplent leur capacité d’intervention. L’Inde par exemple, achève actuellement un porte-avion de conception nationale, le Vikrant, de 40 000 tonnes à pleine charge, et envisage la construction d’un second exemplaire. Il sera temps alors pour la marine indienne de choisir un appareil susceptible de lui convenir.
Face au F-35B, qui sera déjà capable d’opérer sur ce type de plate-forme, se trouvent le MiG 29K, déjà opérationnel en Inde, et le Rafale M, avec lequel Dassault a déjà répondu à une demande officielle d’informations de la part du gouvernement Indien.
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pyrignis
“Le décollage assisté par un tremplin sera dans un premier temps uniquement utilisé par la Royal Navy sur ses énormes porte-aéronefs.”
“Un Porte-aéronef s’appelle, selon l’usage, porte-avion lorsque celui-ci est doté de catapultes et brins d’arrêt”
“Des portes-avions dotés d’un tremplin et de brins d’arrêt existent aussi”
La définition de porte-avion viendrais donc de la présence de brins d’arrêt selon la dernière définition. Ça semblerait plus juste sachant que les américains sont les seuls a avoir développés des catapultes opérationnelles.