Le salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget 2013, plus simplement appelé le salon du Bourget, c’est l’événement aéronautique le plus important en France, mais certainement aussi dans le monde.
Dans la morosité économique dans laquelle est actuellement plongée l’Europe, force est de constater qu’il y a un domaine qui se porte relativement bien, c’est l’aéronautique et l’espace. En France, c’est d’ailleurs une activité importante, et génératrice d’importants profits.La balance commerciale à l’export est largement bénéficiaire, aux alentours de 15 à 18 milliards d’euros par année (à comparer aux 67 milliards de déficit commercial général du pays en 2012). La France est, derrière les états unis, le second pays exportateur dans l’aéronautique, avec 22% de parts de marché.
Et l’importance de ce salon se ressent dés que l’on en franchi les portes. Grâce à la précieuse accréditation presse que j’ai pu obtenir (un grand merci à Olivier Cabiac rédacteur en chef de la revue Air-Fan et Lionel Charlet), je vais vous faire vivre ma première journée au sein de cet immense espace dédié à l’aéronautique, et tenter de vous partager mes sentiments et impressions.
Dés la descente dur RER, c’est au son de la démonstration du Su-35 que la navette nous emmène jusqu’à l’entrée du salon (plus vite chauffeur!). Les rares personnes dans le bus ont dues se douter que j’étais un passionné… A chaque virage, je changeais rapidement de place dans le bus pour tenter d’admirer le spectacle et ne surtout pas en louper une miette (mais rasez moi ces arbres!). Même une fois déposé, et contrairement à l’empressement de tous mes co-voyageurs à rentrer le plus vite possible dans l’enceinte du salon (ha, ces parisiens!) Je suis resté figé le nez en l’air pour profiter de la démonstration de l’avion suivant, le Yak 130; que j’admirais aussi pour la première fois, mais sans filer de bave…
Pour en revenir au salon en lui-même, on comprend l’importance de l’événement et tous les enjeux qu’il représente au franchissement du portail. Le travail est encore loin d’être achevé pour beaucoup d’exposants, et il faut se faufiler entre les camions de livraison (de la petite voiturette électrique au semi-remorque) pour pouvoir rentrer dans un hall. Une fois à l’intérieur, c’est une véritable fourmilière. ça meule, ça tape, ça retape, ça ponce, peint, soulève, dépose, casse et répare. C’est ainsi que j’ai pu assister à la chute d’un missile Mica du point arrière droit d’un Rafale sur le stand de Dassault. Le missile a aussitôt été recollé (aurais-je omis de préciser qu’il ne s’agissait que d’une maquette?)
La complexité, la taille et la décoration de certains stands est tout simplement de l’ordre du pharaonique. Je n’ose imaginer les sommes investies par certaines entreprises pour ces installations qui devrons être démontées dans moins de 10 jours, et ne seront certainement plus jamais utilisées. Cela démontre l’importance de l’enjeu.
Cette grandiloquence est surtout valable dans le civil, car l’aéronautique de défense, qui fait aujourd’hui les frais des déficits des états en Europe, explique certainement en partie pourquoi il y a si peu d’exposants de la défense comparé à des éditions précédentes, ou à d’autres salons aéronautiques de part le monde. Les stars de l’aéronautique militaire, les avions de combat de première ligne, sont en effet peu présentés au Bourget cette année. Et heureusement que la présence de la forte délégation russe comble ce manque. Il est vrai que les jeux sont joués d’avance dans les marchés européens et qu’aucun marché n’est disponible pour voir s’affronter à nouveau des pointus dans le ciel parisien.
Ceci étant dit, cette petite journée de repérage m’a permis de découvrir quelque perles, et découvrir les tendances de ce salon. Aujourd’hui, je vous parlerai surtout du domaine de la défense. Je me consacrerai au civil à partir de lundi; et la tâche semble être titanesque (je suis toujours en recherche d’un spécialiste du milieu pour me seconder).
de missile longue portée météo, sur des points d’emport que les forces françaises n’ont pas prévu d’utiliser pour celui-ci. Mais la chose la plus frappante est l’ouverture des points d’emport externe sur lesquels on trouve des Mica. Simple montage ou possibilité réelle accordée aux armées à moindre frais ? Personne n’était présent sur le stand pour répondre à mes questions, réponse donc lundi.