Le portail des passionnés de l’aviation, c’est un blog qui n’est pas seulement dédié à l’actualité. C’est aussi un média destiné à partager la passion de l’aéronautique. Et alors que bien souvent cet enthousiasme pour les choses de l’air est vécu en solitaire, il est difficile d’expliquer à ses proches ce qui nous motive. Du coup, rencontrer des passionnés est réellement motivant et exaltant. C’est comme tomber sur un texte de cet anonyme qui écrit avec beaucoup de passion. On se croirait revenir en enfance. J’aurai pu être ce petit garçon. J’ aurai voulu être ce petit garçon. C’ est tellement beau.
en altitude (Logique). La voûte n’était qu’une succession de squelettes fragiles, qui ne laissaient filtrer entre leurs segments métacarpiens, que quelques rayons d’un soleil atténué par des verrières inaccessibles à l’entretien. Tout n’était que contre-jour, et les entoilages de lin projetaient une douce lumière sépia sur le reste de la collection. Le dilemme qui se présentait au conservateur des lieux, était de ne surtout pas privilégier le confort de circulation au détriment des présentations. L’objectif était atteint. Il me fallut donc me contorsionner et même ramper afin de poursuivre l’aventure. Cet espace avait été aménagé par un diabolique homme serpent et malgré toutes mes précautions, tête, épaules et tibias ont souvent fait connaissance avec les saumons, bords d’ attaque et autres jambes de train. Au bout d’environ trois heures de déhanchement, j’entendais un Glong-gling-gling!… Je tournais la tête vers la porte d’entrée, et m’apercevais qu’un autre courageux entreprenait le gymkhana infernal. Je le suivais des yeux jusqu’à proximité de la Demoiselle d’Alberto, et le vis s’immobiliser. Il était arrivé jusque là avec un certain brio (Un habitué), mais semblait visiblement coincé! Moi-même, à un moment où j’étais très occupé à examiner les détails de rivetage d’une nervure (Je ne sais plus comment j’étais arrivé à l’intérieur du caisson d’aile de ce Junker 52), je dus me rendre à l’évidence. J’étais aussi coincé!… Une main inconnue saisissant une de mes baskets, entreprit de m’extirper de cette fâcheuse posture. Cette main avait une voix qui m’expliqua que ce n’était pas par hasard si dans le jargon des pilotes, les avions étaient parfois baptisé pièges! Je rentrais un peu plus dans le club! Ces mains et voix appartenaient à un nouveau personnage, le gardien du Musée, André R. (Il y avait foule, ce jour là). Il m’informa que l’heure de fermeture avait accessoirement sonné, et me proposa de me raccompagner chez moi en voiture (Pour être certain que je m’étais bien barré !). Ce fut le début d’une longue amitié, et il devait par la suite faciliter mon immersion dans ce monde merveilleux. Assez vite j’en sus assez pour partager ma passion avec les visiteurs qui ne se sentant pas forcément concernés au début, en vinrent néanmoins à me poser des questions. Comme mes réponses privilégiaient la vulgarisation et l’anecdote, j’arrivais à gagner leur attention et leur sympathie. Je devais prolonger cette relation avec les personnels des lieux, en partageant de fabuleux moments avec l’équipe du hangar Y (L’équivalent des Bessonneaux de Dugny, vis-à-vis du Musée actuel). Mais ceci est une autre histoire. L’Angleterre attendrait…”
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Anonyme
Très beau texte. J'ai aussi visité le Musée à l'époque ou il était à Meudon, dans les années 70. J'en avais complêtement oublié la localisation exacte, merci de me le rappeler.