Un jeu de gestion pour les fanas d’aviation : Airlines Manager 2

C’est une découverte plutôt agréable qui viens de tomber sous le curseur de ma souris quand, je passe (presque) par hasard sur le site de ce jeu. J’en avais déjà entendu parler mais honnêtement, j’ai déjà passé tellement de temps sur les jeux en ligne que depuis je me suis assagis, et résigné à ne pas en essayer un de plus. Mais j’ai craqué ! Sinon je ne pourrais vous en parler aujourd’hui.
Airlines Manager 2 est, comme son nom l’indique, un jeu de gestion de compagnie aérienne. C’est un jeu en ligne réalisé par une équipé française (cocoricoo), et il est plutôt très bien réalisé, et… gratuit ! Une interface simple et intuitive, qui chatouille l’œil par ses graphismes sympas et moderne. Aller zou, je m’inscris.

Choix du nom de la compagnie, de son manager, de son ou sa secrétaire (selon les affinités de chacun), et nous voilà avec quelque centaines de millions de dollars pour commencer. Dès le départ, on n’est pas perdu, et on est guidé pas à pas par un tutoriel très léger, qui n’enlève pas le plaisir du jeu au début de la partie. On est loin des tutoriels habituels qui peuvent vite se retrouver longuets à lire, avec l’éternelle question de savoir « si je ne vais pas jusqu’au bout, vais-je louper quelque chose d’important ?). Au contraire. On est rapidement immergé dans le jeu, et la présence d’un carnet nous indique les menus que nous pouvons aller visiter, récompense à la clé !

Aller hop (toute référence à une marque connue n’est que pure coïncidence) ! On commence par choisir son Hub de départ, grâce à une carte interactive et/ou à un menu déroulant. C’est, je le redis, très intuitif et agréable. On touche déjà du doigt la qualité technique et le soin apporté à l’interface. Mais les graphismes ne font
pas tout, et une interface léchée masque souvent un jeu pauvre en contenu. Ma crainte se dissipe rapidement avec l’écran suivant, qui indique le choix, par pays, du Hub à sélectionner, avec beaucoup de paramètres affichés ! Y’a du sérieux sous le capot à n’en pas douter. Après avoir sélectionné son hub de départ, il convient d’acheter une destination afin de créer sa première ligne. J’ai choisi Orly – Toulouse, deux aéroports qui acceptent toute catégorie d’avion. Ce sont les vraies abréviations d’aéroport qui sont utilisées dans le jeu, ce qui peut dérouter un tout petit peu le non fana absolu. Pour moi ce sera donc ORY-TLS.
Une fois la ligne sélectionnée, elle apparait dans un écran utilisant Google Maps. C’est très bien intégré, bien pensé. Désormais, Germaine m’invite à aller acheter mon premier avion. GO !

 Haaaa… Je me frotte les mains à la découverte de l’écran suivant. Beaucoup d’avions disponibles, mais pas tous! Il faudra en effet en débloquer au fur et à mesure de la progression dans le jeu. Une fois sélectionné, il reste à configurer l’avion et à positionner correctement les curseurs du nombre de sièges alloués pour les trois classes (économique, affaire et première). Et c’est là qu’on se dit qu’on aurait dû faire plus attention aux informations lors de l’achat de la ligne. Car il ne faudrait pas privilégier une classe par rapport à une autre, au risque d’avoir des sièges vides au bout de quelques rotations, et de perdre bêtement en rentabilité !

Voilà, ma première ligne est désormais créée. Ne reste plus qu’à faire bon usage de l’argent restant. Et là, sortez les calculettes. C’est un jeu de gestion pur et dur. Autant on peut y aller au feeling et bien démarré, autant les gestionnaires nés pourront s’amuser à jouer avec une foultitude de paramètres : Prix des billets après un Audit à lancer soit même, services à bord, achat ou location d’avions, prêt bancaire (avec de vrais joueurs qui s’occupent de l’acceptation des dossiers). Bref, de quoi s’amuser, et sans trop se prendre la tête.

Bien que le jeu soit en ligne, l’interaction entre joueurs n’est pas intrusive dans le Game Play. Ainsi, contrairement à d’autres jeux, on ne verra pas débouler un adversaire à 3H du matin venant piller toutes nos ressources. Nous pouvons donc jouer tranquillement, à notre rythme, de quelques minutes par semaine à plusieurs heures par jour, le résultat sera le même. Le plaisir du joueur.
Malgré tout, une interaction avec les autres joueurs est possible. Nous pouvons rejoindre des alliances, d’acheter des avions en commun, et recevoir de précieux conseils. C’est une des facettes  que je n’ai pas eu le temps de tester, alors j’ai contacté deux joueurs qui ont bien voulu répondre à mes questions, pour avoir une impression du jeu encore plus complète, vous qui hésitez encore à décoller. Ils ont tellement bien répondu à mes questions que je me permets le comble de la fainéantise, l’horrible copier/coller !

Questions à Alain
 – depuis combien de temps tu y joues ?
J’étais déjà sur AM1 depuis environ 2 ans, et dès qu’AM2 a été disponible, suis passé sur cette version, pour moi bien plus intéressante qu’AM1, puisqu’elle implique que l’on utilise aussi son cerveau.

 – Comment as-tu découvert le jeu ?
Après l’arrêt du défunt Fighter Ace, j’ai recherché un jeu d’aviation équivalent. Il n’y en avait malheureusement pas, et je suis tombé au bout d’un an par hasard sur AM1. Je m’y suis inscrit, mais cette version basique a rapidement atteint ses limites pour moi. Et j’y suis resté jusqu’à l’avènement d’AM2.

 – Qu’est ce qui te plait dans ce jeu ?
AM2 offre bien plus de possibilités qu’AM1, et demande un réel investissement, d’une part dans la compréhension des interactions entre les très nombreux paramètres, d’autre part dans la manière de gérer sa compagnie virtuelle. Ce n’est pas un jeu “basique”, et les décisions d’appliquer telle ou telle possibilité ont une influence. Les choix, bons ou moins bons, se paient. Il y a donc un aspect bien réel de gestion, qui toutefois a l’avantage de ne pas demander d’être en ligne H24. Ce jeu me convient donc, et conviendra à ceux qui recherchent un aspect gestion pas trop prenant par rapport aux activités de la vie réelle.

 – En dehors de ce jeu, as-tu une autre activité (professionnelle ou non en rapport avec l’aviation ?
Il se trouve que je suis professionnellement dans l’aviation légère, et l’aviation était un rêve d’enfant, que je n’ai pu concrétiser qu’après que mes enfants aient pris leur essor. Je suis donc fan depuis longtemps d’aviation, et tout ce qui y touche m’intéresse. Y compris les jeux. De plus, ayant été aussi dans une autre vie dans la programmation, c’est avec intérêt que je suis les développements d’AM2.

 – Combien de temps y passe tu en moyenne par jour ou semaine ?
Actuellement, plus que la normale, mais sur le jeu lui-même, environ une demi-heure par jour en moyenne, le reste étant plus dédié à la gestion prévisionnelle à long terme hors du jeu. Je passe aussi du temps sur les forums officiels, et sur celui de mon alliance. Disons environ 2 heures par jour au total en moyenne.

 – Et chose que je n’ai pas eu le temps de tester, Quelles sont les interactions entre les joueurs dans le jeu ?
La plus utile actuellement possible dans le jeu entre joueurs est par l’intermédiaire des alliances. C’est en fait là que l’on peut aider ceux qui ont débuté plus tard, tenter de leur éviter les erreurs traditionnelles, tout en les poussant à avancer. Les forums officiels sont une autre source d’information et d’interaction entre joueurs, et, bien que cela prenne pas mal de temps de les suivre, ils sont fort utiles. Enfin, dans le jeu, il est possible de dialoguer avec tel ou tel autre joueur via la messagerie interne. Il n’y a donc aucune raison de “se sentir seul”.

 – …aurais-tu quelque chose à dire…
AM2 est un jeu qui a une courbe d’apprentissage assez longue: il faut simplement du temps pour appréhender les interactions entre ses nombreux paramètres. C’est l’écueil auquel se heurtera tout nouveau joueur. Il pourra donc suivre quelques règles simples:
– en premier, lire le Wiki (encore malheureusement incomplet aujourd’hui), et regarder attentivement les vidéos;
– puis réfléchir à ce que cela implique, pour la compagnie que l’on souhaite créer;
– puis se donner le temps de lire les très nombreux messages du forum officiel, et télécharger les aides;
– et surtout, surtout, ne pas vouloir aller plus vite que la musique, car c’est là l’erreur la plus commune.
AM2 implique actuellement d’avoir une gestion financière externe au jeu, permettant de gérer le prévisionnel.
C’est un jeu qui conviendra bien à ceux ayant de la patience, un esprit de gestionnaire, et un peu de temps chaque jour.
AM2 est en cours d’internationalisation, et a un fort potentiel international, l’équipe est réactive, et je pense que beaucoup auront du plaisir à y jouer.

Maintenant, intéressons-nous à Zoro ; pseudo pris au hasard, car étant un des banquiers du jeu, il ne peut dévoiler son identité ingame. Tout comme les blondes à forte poitrine

-Qu’est ce qui te plait dans ce jeu ? —> Concernant AM2 uniquement, un degré de réalisme qui est très intéressant, l’expérience de jeu est agréable et le game design à été travaillé pour correspondre à plusieurs profils de joueurs, allant du compétiteur qui vise le classement au gérant de compagnie RP, et permettant dans tous les cas de pouvoir atteindre un objectif qu’on se fixe soit même… Avec une dimension imposant des choix auxquels il faut se tenir pour réussir, point que je trouve particulièrement intéressant.
-Combien de temps y passes-tu en moyenne par jour ou semaine ? Personnellement j’appartiens à la catégorie des compétiteurs et (ceci doit rester confidentiel donc soit il ne faut pas révéler mon pseudo, soit il ne faut pas en parler) il se trouve que je fais partie des banquiers du jeu donc j’y passe en moyenne une heure par jour en plusieurs sessions. Mais pour répondre à la question objectivement le jeu ne demande pas nécessairement une activité quotidienne étendue pour être tout de même intéressant et c’est à mettre au nombre de ses qualités selon moi, on peut y jouer, et reussir sans pour autant se faire aspirer tout son temps libre.

-Et chose que je n’ai pas eu le temps de tester, Quelles sont les interactions entre les joueurs dans le jeu ? Il en existe par plusieurs biais, tout d’abord il est possible par le forum ou même par le jeu d’échanger de simple messages pour demander des avis sur certains points, mais surtout il y a le système des alliances qui permet d’échanger des informations stratégiques de réaliser des achats en coopérations et surtout de “louer” son aéroport à un autre joueur en lui livrant des informations ce qui permet de se développer plus rapidement à un moment donné. Et là encore un des intérêts du jeu est que l’on peut choisir de jouer seul ou à plusieurs et qu’aucun de ces modes de jeu n’est particulièrement avantagé ou un chemin obligatoire de réussite.

Et d’une manière générale si je devais dire quelque chose… C’est qu’un joueur appréciant les jeux de gestion et/ou l’aviation civile aura ici la possibilité de passer un bon moment à chaque connexion. Les différents aspects ont été bien réalisés, la gestion est difficile par certains aspect mais réaliste et n’occupera pas une part prépondérante si on ne souhaite pas jouer le classement, et le coté aéronautique est assez complets, beaucoup d’avions sont disponibles, il est possible de jouer selon différentes stratégie et selon différents objectifs. En résumé, à mon avis un des meilleurs jeux de gestion du moment et qui plus ai, une énorme valeur ajouté sur d’autres, ce n’est pas un pay to win…

Ce n’est pas un pay to Win. Autrement, dit, ce n’est pas un jeu où il est nécessaire de payer pour se débloquer des aides qui permettent d’avancer plus vite et de jouer confortablement. C’est trop rare pour être signalé. Et c’est sur ce mot de la fin que je vous invite à le tester.

Rendez-vous sur : Airlines manager 2