Façade Est du musée en travaux et entrée. Les Fougas sont revenus! |
C’est à un événement privilégié auquel le Portail des Passionnés de l’ Aviation a été convié en ce début d’année.
Catherine Maunoury lors de la visite. Passionnée et passionnante ! |
Composé de deux principaux bâtiments d’environ 2000 m² dont l’ancienne aérogare de Paris Le
Bourget ainsi que des hangars de l’ancienne base de Dugny qui servent de réserves, ce musée a une particularité unique : il est situé sur une plate forme aéronautique très active (premier aéroport d’affaires d’Europe). Cela lui permet, tout en étant un lieu de mémoire et de conservation, de faire un pont tout à fait particulier entre l’histoire (c’est là qu’atterrirent Lindbergh après sa traversée de l’Atlantique, et l’escadron Normandie-Niemen à son retour d’URSS en 1945) et la modernité (cente de simulation de Falcon Service et le nouveau site Airbus Helicopters).
Restauration en cours du aile du célbre chasseur Spad VII de la première guerre mondiale |
Mais le MAE n’est pas qu’un musée d’avions, voire même d’aéronefs et de fusées! Sa mission est de conserver le patrimoine de tout ce qui touche à l’aéronautique et l’espace, des avions aux timbres postaux en passant par des objets publicitaires ou autres, comme… des statuettes…
Statuettes non encore inventoriées
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…ou des uniformes de toute sortes, civils comme militaires …
Uniformes de l’armée de l’air conservés dans une réserve. |
De la même manière, le hall seconde guerre mondiale 1939-1945 est lui aussi en cours de rénovation. La structure métallo-textile qui abritait les collections pour cette période a été démontée et les avions sont stockés provisoirement dans le hall Concorde. Avec le soutien de la Fondation Dewhurst, un nouvel espace est en construction. Il présentera le second conflit mondial à travers des séquences liées soit à une chronologie, soit à une thématique et feront ressortir un homme, une unité ou un événement historique. En plus des avions, seront exposés des moteurs et des équipements. Son inauguration devrait se dérouler à temps pour l’ouverture du Salon 2015. Une seconde phase de mise en valeur muséographique sera engagée en 2016.
Douglas C-47A Dakota aux couleurs US en mémoire du débarquement de Normandie en 1944 En arrière plan un Yak 3 aux couleurs du Normandie-Niemen . ©afernandes |
La restauration de la façade ouest de l’aérogare devrait être finalisée pour le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de 2017. A cette occasion, les anciennes terrasses seraient à nouveau accessibles au public (sous réserves de mesures de sécurité) .
La façade ouest de l’aérogare du Bourget avec la tour de contrôle, et la foule sur les terrasses en 1937. ©H_Baranger |
De la même manière, la tour de contrôle va aussi bénéficier d’une nouvelle jeunesse …
Un musée en évolution
Trait d’union entre un passé très riche et un présent en mutation constante avec la plus grande plate-forme d’aviation d’affaires d’Europe, l’ancienne tour de contrôle va renaître de ses cendres tel le phœnix. Un projet en partenariat avec la Direction Générale
de l”Aviation Civile et sa Direction des Services de la Navigation Aérienne, et Aéroport de Paris qui permettra, une fois restaurée, à la tour de retrouver son rôle de vigie, pour les visiteurs du musée, en donnant une vue panoramique sur le tarmac. Elle accueillera une exposition permanente sur la navigation aérienne.
Dès les années 20, une collision entre deux Farman au dessus de la Manche a mis en exergue l’importance d’organiser et de gérer le trafic aérien, même si à l’époque il était encore bien sporadique. Ainsi sont nés les organismes de contrôle de la navigation aérienne qui ont vu l’éclosion du métier de contrôleur. De la mise en route des moteurs, au départ de l’avion, à son décollage, à son vol, jusqu’à son atterrissage et à l’arrêt des moteurs au parking, les appareils sont ainsi en permanence suivis et guidés par ces voix anonymes qui leur transmettent les instructions nécessaires et indispensables à la sécurité des vols et au bon déroulement de ces derniers, tout en prenant en compte le confort des passagers.
Ainsi sera mis en avant tout un pan discret et fort mal connu du public de l’activité aérienne et de ses évolutions. Il sera alors possible de découvrir les postes de travail avec toute leur instrumentation complexe, les protocoles de communication, les règles et systèmes de navigation et d’identification, la terminologie spécifique (VOR, TACAN, transpondeur ,..), tout ce qui fait le quotidiens de ceux que l’on appellent communément les aiguilleurs du ciel.
Suite à la fermeture définitive du Musée “Normandie-Niemen” des Andelys, et à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de la fin du la seconde guerre mondiale, un nouvel espace dédié au régiment le plus titré de l’Armée de l’Air durant la seconde Guerre Mondiale, avec 273 victoires, sans compter les nombreuses décorations françaises et soviétiques, tant au titre du régiment, qu’à titre personnel, mais au coût de la vie de 42 pilotes français.
Un musée à visiter et à revisiter
Seul, ou en famille, avec les grands et les petits, il y en a pour tous les goûts. Les grands enfants ne seront pas les seuls à trouver leur bonheur, même les petits ont un endroit qui leur est dédié avec “l’espace pilote”, avec des simulateurs de vol, de travail sur l’ISS, de gestion de plate forme aéroportuaire, etc.
Les collections du musée contiennent plus de 450 aéronefs dont 150 sont présentés au public, des tout premiers engins plus lourds que l’air au Concorde et au démonstrateur Rafale, mais aussi de nombreux objets d’arts graphiques, jouets,uniformes, maquettes… ce qui permet de faire varier les présentations faites au public, de manière thématique, historique ou chronologique par exemple.
Le musée gagne en attractivité parce qu’il maintient sa créativité en éveil et parce qu’il veille à sa notoriété :
- Actions innovantes de développement des publics et de partenariats : campagnes MyMajorCompany,
- opérations Groupon, vente-privee.com, diffusion de spots dans les cinémas parisiens, distribution de 70 000 marque-pages dans les bibliothèques, …
- Actions vers les professionnels : Eductour, mise en place d’une newsletter pro…
- L’exposition temporaire La Grande Guerre des aviateurs ayant bénéficié de mécénat a permis desopérations de communication d’ampleur (spot radio et campagne d’affichage dans le métro parisien).
- Actions de prospection vers les professionnels du tourisme de la région Nord Picardie et Belgique, bassin naturel de visiteurs du musée.
- Implication dans les grandes commémorations nationales avec la mise en œuvre d’actions dédiées. En 2014 : 100 ans de la Première Guerre mondiale, 100 ans du terrain du Bourget (17 500 visiteurs le 13 juillet), 70 ans des débarquements de Provence et de Normandie.
- Omniprésence dans les media, dont de nombreux plateaux TV, dans le cadre de la programmation culturelle et lors d’interventions sur des sujets d’actualité ou historiques.
Parmi les temps forts de l’année écoulée, notons l’arrivée du démonstrateur à grande vitesse X³, détenteur du record du monde de vitesse en voilure tournante, qui a rejoint la collection des prototypes et est exposé dans le hall Concorde, renommé pour l’occasion Hall de la Vitesse.
Eurocopter, Airbus Helicopter, X³. ©Eurocopter |
Yves Pagot et Joël-Pol Steff.