Déployé en fin de semaine dernière sur la BA188 de Djibouti, le site et la page Facebook de l’armée de l’air nous gratifient de belles images.
Parti d’Orléans avec 11 tonnes de fret et 42 passager, c’est d’un seul trait que l’Atlas va parcourir les plus de 5500 km qui le sépare de sa destination. En cours d’évaluation au sein de l’armée de l’air, l’avion n’a pas encore été déclaré opérationnel.
Sur place, l’armée de l’air profitera de la géographie locale, presque totalement désertique, pour effectuer des vols tactiques en embarquant des parachutistes qui feront office de cobayes. En effet, ce que l’armée de l’air appelle sobrement un vol “tactique” n’a vraiment rien à voir avec le vol tel qu’un civil peut le concevoir.
Le vol tactique consiste en ce que l’avion vole sous la couverture radar, donc le plus près du sol. En plus des remous provoqués par l’incroyable diversité des pressions d’air présentes au niveau du sol, et des différentes directions des masses d’air causés par les reliefs variés, le pilotage sera “musclé”! malgré la dextérité des pilotes, les changements de trajectoire seront brusques. Et contrairement à un avion de chasse qui peut se retourner pour foncer au fond d’une valée, le pilote d’un avion de transport ne pourra qu’inciter son avion à plonger en pousant le manche, faisant subir à tous les passager des G négatifs très désagréable à supporter…
Les passagers, de plus, ne sont pas installés confortablement dans le sens de la marche comme sur un avion de transport civil, mais assis sur des banquettes, sur les flancs et au centre de l’avion, face à face. Chaque cobaye d’un jour se verra remettre un questionnaire à la fin du vol, afin d’apprécier leurs expérience. Ce n’est pas tant le confort des passagers qui est important pour l’armée de l’air, mais de la capacités à combattre des personnels qui seront débarqués… En effet, imaginez devoir sortir de l’avion, éventuellement sous le feu ennemi en étant rendu malade par le vol…
Le site de l’armée de l’air nous indique également que l’avion a réalisé un vol Hypothalassique… Sans en donner l’explication. Pour ceux qui ont quelques notions de latin, vous aurez déjà compris. Il s’agit de voler SOUS le niveau de la mer. Comment ? Bien simple. Le lac Assal situé à Djibouti est situé à 150 mètres en dessous du niveau de la mer. Il sera bien difficile de voler plus bas…