Aujourd’hui même, l’US Air Force nous annonce par une actualité publiée sur son site que le Raptor, le célèbre chasseur discret de l’USAF a effectué sa première sortie aérienne en situation de combat.
Frappant des objectifs en Syrie, l’USAF a déployé un important dispositif composé de F-15 E Strike Eagle, de F-16 Fighting Falcon, B-1 Lancer, accompagné également de F/A- 18 E/F Super Hornet, après la frappe de 47 missiles de croisière lancés depuis la mer par deux navires de l’US Navy.
Contrairement à ce qui est annoncé par cet article d’Air et Cosmos ou d’autres médias américains, il n’est pas dit que le F-22 aurait été directement utilisé pour effectuer des frappes air-sol. Il n’en est d’ailleurs aucunement fait mention. Cela est même illogique.
ERRATUM: Si le site de l’USAF ne fait pas mention de la frappe des F-22, si également, la vidéo publiée sur la chaîne Youtube du DoD n’indique pas qu’il s’agit de la frappe du F-22 (M. Centiotti du blog The Aviationist est du même avis), le site Aviation Week a pu obtenir les informations claires et sans équivoques d’un porte-parole de l’USAF, qui pose également la question de l’emploi de cet appareil dans cette mission spécifique.
Si le Raptor a bien été doté de capacités minimes de frappes air-sol, c’est loin d’être sa mission principale.
L’ennemi du moment est également un ennemi du régime syrien, mais cela n’en fait pas pour autant un allié, même de circonstance. Le régime syrien et d’autres pays comme la Russie craignent que les USA n’en profitent pour frapper les troupes loyales à Bachar El Assad, et permettant aux forces rebelles soutenues par les pays occidentaux de reprendre des couleurs. Si les moyens de défense sol-air peuvent être « contrôlés » le temps d’un raid, comme l’on fait les Israéliens lors du raid contre un réacteur nucléaire en 2007, c’est une des premières fois où une campagne air-sol ne débute pas par une neutralisation massive des moyens de défense aérienne comprenant les bases et appareils de combat. Cela n’a pas été fait pour plusieurs raisons, mais cela expose également la coalition du moment à s’exposer à une réponse de la chasse syrienne qui, si elle n’est pas au niveau de l’armée américaine, n’est pas sans poser un sérieux problème de sécurité.
Il est donc tout à fait logique que l’armée Américaine aie fait escorté ses raids par des patrouilles de F-22 Raptor, qui n’aurait donc utilisé aucun armement, ce qui n’enlève en rien à l’originalité de cette première pour cet appareil qui n’avait jamais été utilisé au combat, jusqu’à aujourd’hui.
9 Comments
Anonyme
Alors là, on touche le fond. Contrairement à A&C, et accessoirement ces sympathiques amateurs d'AvWeek (http://aviationweek.com/defense/f-22-s-takes-first-shot-against-ground-not-air-target), l'expert Bruno Etchenic nous indique qu'il est "illogique" que le F-22 ait pu larguer une bombe.
Ben oui pardi, c'est un intercepteur, pas un bombardier. CQFD !
Merci au revoir.
lol…
ps : un peu avant sa mise en service, l'USAF avait voulu désigner le F-22, F/A-22, pour souligner ses jeunes (et certes limitées) capacités de frappe air-sol. Un moyen comme un autre de justifier le coût d'un programme qui n'est de toute façon pas allé bien loin sur le plan industriel… Bref.
Bruno ETCHENIC
Que j'aime les commentaires anonymes qui font de l'attaque perso! C'est tellement facile…
On peut poser des questions, ouvrir un débat, mais non, on se cache derrière la lâcheté.
Pour vous répondre, je ne nie pas que le Raptor ai des capacités Air sol. Mais la mission principale de cet appareil est l'air dominance. C'est tout. Le reste, comme vous l'avez si bien dit a été vendu pour donner un peu de légitimité à cet avion, y compris le changement de désignation.
La capacité actuelle du Raptor en Air sol est le tir de bombes GPS JDAM, ce qui est bien peu par rapport à la panoplies de munitions embarquées par les autres appareils de sortie ce jour là.
Je ne ferme pas la porte à la possibilité que le Raptor ai été utilisé directement pour faire de l'Air Sol. Seulement je n'en ai pas trouvé de preuve. J'en cherche. Si vous en avez, je prends.
Bruno ETCHENIC
Par contre autant pour moi si je me suis trompé, le site D'aviation week a des informations que je n'avais pas trouvé.
Bruno ETCHENIC
Pour juger mon travail de la sorte, aurais-je l'honneur de savoir qui vous êtes monsieur ? J'ai bien une idée, mais…
Anonyme
Probablement un de ces frustrés de n'avoir jamais pu piloter… On ne peut répondre que par le mépris.
Frédéric
Je signale juste que les Tomahawks ont étaient tirés depuis un destroyer et un croiseur depuis la mer Rouge et le golfe Persique, pas de sous-marin annoncés.
Il s'agit des USS Arleigh Burke (DDG-51) et USS Philippine Sea (CG-58).
Anonyme
Faute de frappe : "ont été tirés". Corrigez vite avant que le frustré n'attaque à nouveau…
Bruno ETCHENIC
merci de la précision
Anonyme
Arf…
Belle agressivité qui n'avait pas lieu d'être, de la part du "frustré… Mais frustré de quoi d'ailleurs ?
De n'avoir jamais pu voler ?
ou bien…
de n'avoir jamais pu faire de journalisme ?
Ou peut-être plus quelque chose de l'ordre de la taille ? ^^
Bref, quoiqu'il en soit, rien ne justifie une telle attitude et ça n'aura servi qu'à discréditer l'intervention Mr "Frustré".
Je salue également l'initiative de Bruno qui ne censure rien, pas même ces guguss. 😉
Chapeau l'ami !
Bastien Otelli.
PS : tu n'as pas son adresse IP ou un truc comme ça ? Qu'on sache au moins dans quelle zone géographique on pourrait le croiser. 😛