A l’annonce de son cinquième client à l’export et près de 324 appareils commandés au total, la question est de savoir, potentiellement, à quels pays le Rafale pourrait être vendu et en quelles quantités ? Nous nous sommes alors livré à un jeu à mi-chemin entre analyse et pronostics.
En 2015, après la surprise du choix de l’Egypte suivi par le Qatar puis l’Inde en 2016, le Rafale est passé en quelques instants du statut d’avion invendable à celui de succès à l’international.
Cinq années plus tard, en 2021, une nouvelle année faste pour l’industrie tricolore avec l’Egypte qui annonce une commande supplémentaire pour 30 avions (second pays à en recommander après l’option exercé par le Qatar en 2017), la Grèce avec 18 appareils suivi de la Croatie qui vient d’annoncer avoir sélectionné le Rafale pour un contrat comprenant la fourniture de 12 avions d’occasions provenant de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Ces trois succès pourraient rapidement être suivis d’autres bonnes nouvelles puisque des bruits de couloir persistants proviennent de l’Indonésie et que le Rafale est en lice sur deux appels d’offres situés sur le continent Européens, à savoir la Suisse et la Finlande.
Avant de nous lancer dans l’analyse, il est important de rappeler que la vente d’avions de combat est un enjeu stratégique qui ne peut s’effectuer qu’à certaines conditions. Le pays fournisseur et le pays client vont en effet signer une forme d’alliance qui va engager les deux pays dans une période de temps de l’ordre de 30 à 40 ans. Les ventes d’avions de combat ne peuvent donc se produire que lorsque les pays évoluent dans des sphères d’influence géopolitiques similaires.
Nombre de Rafale déjà commandés (324)
France: 192
180 Rafale commandés jusqu’à présent, en attente d’une cinquième tranche. 12 Rafale ont été commandés en 2021 pour le remplacement des avions prélevés dans le parc de l’Armée de l’Air et de l’Espace.
Egypte: 54
Premier client export pour le Rafale, l’Egypte a commandé en 2015 24 Rafale, suivi en 2021 de 30 appareils supplémentaires.
Qatar: 36
Second client export, le Qatar avait commandé en 2015 24 Rafale, assorti d’une option pour 12 avions supplémentaires. L’option a été levée en 2017, portant le nombre total d’avions commandés à 36, assorti d’une nouvelle option pour 36.
Inde: 36
Après de très longues négociations pour l’appel d’offre MMRCA de 126 avions qui s’est retrouvé dans une impasse, l’Inde a commandée, de gouvernement à gouvernement, 36 appareils. De nouvelles commandes sont potentiellement à attendre.
Grèce: 18
Dans le cadre du renforcement de l’armée Grecque face à la Turquie, la Grèce recevra 12 avions prélevés du parc de l’AAE, ainsi que 6 Rafale neufs. De futures commandes sont également attendues. Les appareils prélevés sur le parc de l’AAE ne sont pas pris en compte dans le total des avions commandés. C’est le premier pays Européen (et membre de l’OTAN) à entrer dans le club Rafale.
Croatie: 12
C’est la surprise de cette année. Second pays européen à choisir le Rafale, ce choix offre de nouvelles perspectives. En effet, cette commande ouvre la voie pour des pays qui potentiellement ne s’intéressaient alors qu’au Gripen, voir à des avions US d’occasion. Si l’AAE compte se séparer d’autres avions afin d’uniformiser sa flotte de Rafale à des standards de production plus récents, cela pourrait ouvrir la porte à d’autres “petits” contrats.
Conclusion sur les ventes réalisées
Avec 324 avions commandés dont pratiquement la moitié à l’export (156), le programme Rafale est désormais officiellement sorti de l’ornière dans lequel il avait été médiatiquement placé, pour se révéler être un programme fortement rentable pour les industriels français. Ce sont ainsi pas loin de 30 milliards d’euros qui ont irrigués l’économie française, permettant au passage de maintenir la souveraineté nationale au travers d’une BITD (Base Industrielle et Technologique de Défense) en bonne santé.
Ventes très probables (132-154) :
France: 30
La cinquième tranche de production Rafale pour la France devrait intervenir aux alentours de 2024 pour une livraison entre 2027 et 2030 selon ce rapport du sénat.
Indonésie: 36-48
Annoncée comme imminente, les intérêts de l’Indonésie pour le Rafale fuitent dans la presse depuis 2015. Le GIE Rafale est en négociation avec le gouvernement indonésien, ce qui a été confirmé par notre ministre de la défense Mme Parly ainsi que par M. Trappier, PDG de Dassault Aviation.
Suisse: 30-40
Suite au choix de la Suisse en faveur du Gripen en 2012, un scandale éclata lorsque fut publié une synthèse du rapport d’Arma Suisse qui avait fait ressortir que le Gripen était non seulement l’avion le moins bien noté des trois candidats, mais qu’il était en plus le seul à avoir obtenu une note en dessous des minima requis (Rafale en première position suivi du Typhoon). Conséquence directe, le Gripen a été exclu du programme Air 2030 (officiellement car ils ont exclu avion non opérationnel) dans lequel s’affrontent l’EF-18 Super Hornet et le F-35 Américains, l’Eurofighter Typhoon européen ainsi que le Rafale français.
Depuis pratiquement 10 ans, les évolutions promises sur la feuille de route du programme Rafale ont toutes été réalisées, ce qui donne un avantage considérable face à un Typhoon qui a certes évolué, mais à une cadence bien moindre (toujours pas d’AESA opérationnel et des capacités air-surface à la traîne). La politique Suisse semblant être en faveur d’un choix européen, il se pourrait fortement que le Rafale soit sélectionné au terme de cet appel d’offre qui doit arriver à son terme à la fin juin.
Inde: 36
Avec une première commande de 36 Rafale en passe d’être totalement livré d’ici quelques mois, les besoins de l’Inde sont très loin d’être satisfaits. Le taux d’attrition ayant été très élevé les 15 dernières années, l’Indian Air Force n’est pas en mesure d’aligner le nombre de 42 escadrons qu’elle s’était pourtant fixé comme objectif. L’appel d’offre avorté MMRCA comprenait un besoin initial pour 126 avions de combat, assorti d’une option de 63 appareils, sans compter les besoins de l’Indian Navy.
Le GIE Rafale a fortement investi localement, et les retours d’investissement sont les plus importants jamais vu pour un contrat certes important, mais bien plus modeste au regard du besoin. La demande de l’Inde pour un fort retour industriel dans le cadre du Make In India est ainsi satisfaite, ce qui fait que les industriels français ont bien plus qu’un pied dans la porte, avantage politique non négligeable lorsque l’Inde devra à nouveau se lancer dans un processus d’acquisition. Car la question n’est pas de savoir si elle va le faire, mais quand. Malgré le COVID, les tensions persistent sur les contreforts himalayen avec la Chine mais également toujours avec le Pakistan. Il est fort probable que de nouvelles commandes soient passées par lot de 36 appareils.
Conclusion des ventes très probables
A en croire les bruits de couloir persistants, 2021 serait la nouvelle année faste pour le programme Rafale. S’ils se concrétisent, le carnet de commande pourrait compter de 108 à 130 avions rien que pour l’export (reste environ 28 Rafale France à livrer), de quoi assurer 4 années de production à pleine capacité, soit 3 avions produits tous les mois.
ventes potentielles (433):
Finlande 64:
Appel d’offre dans lequel le Rafale apparaît comme outsider, la Finlande cherche à remplacer ses F-18 Hornet. Dans la compétition, le Rafale affronte le Gripen, le Typhoon, le Super Hornet ainsi que le F-35. Le processus de sélection est assez inédit dans le sens où la Finlande a défini un budget global comprenant l’achat mais aussi l’exploitation des avions. Après des tests techniques réalisés en Finlande ces dernières années, l’armée de l’air finnoise a reçu différentes offres des concurrents comprenant un nombre variable d’appareils (à budget constant, il est certain qu’il n’y aura pas le même nombre de F35 que de Gripen…). L’armée de l’air finnoise a ensuite joué plusieurs simulation de jeux de guerre afin de déterminer quelle serait le meilleur choix. Au vu des derniers appels d’offres et des données dont nous disposons, il ne fait aucun doute que le Rafale ne déméritera pas dans ces exercices. Malgré tout, une fois les éléments techniques validés, c’est au politique qu’il appartiendra de faire un choix. C’est la raison pour laquelle le Rafale est considéré comme un “outsider” sur ce marché, face à la toute puissance de la politique étrangère des USA. Le choix devrait être révélé au cours de l’année 2021.
Emirats Arabes Unis: 60
C’était le prospect le plus chaud dans les années 2009, mais depuis ce fut la douche froide. Equipé du modèle le plus récent de F-16 à l’époque (block 60), mais aussi de ce qui pouvait se faire de mieux en France avec une version dopée aux stéroïdes du Mirage 2000, la Force aérienne des Émirats Arabes Unis n’avait pas de besoin pressant pour passer commande d’un Rafale qui n’avait pas beaucoup mieux à proposer à l’époque. Plus de dix ans plus tard, la situation a quelque peu évolué. Les Mirage 2000 prennent de l’âge (les trente premiers ont été acheté dans les années 80 avant d’être portés au standard -9) et le souhait des EAU d’avoir un double approvisionnement n’a pas été démenti. Bien que les EAU attendent beaucoup des USA pour obtenir des F-35, le Rafale a ici un rôle tout particulier à jouer. En effet, les F-16 sont sous surveillance permanente des USA (escadron et équipements quasiment conjoints à ceux de l’US Air Force sur la Base aérienne Al Dhafra), alors que les Mirage 2000 sont utilisés en toute indépendance et ont notamment été vu en Libye, opérant à partir de base égyptiennes. Il est donc très probable que les EAU, même s’ils réussissent à trouver grâce aux yeux de l’administration états-unienne pour l’achat de F-35, choisissent également un autre appareil, et la France possède un avantage, en tant que fournisseur historique.
Qatar: 36
Passant d’une flotte de combat de 12 Mirage 2000-5 à 24 Rafale en 2015, nombre de commentateurs avaient soulignés que le saut qualitatif aussi bien que quantitatif était important. Que dire alors lorsque les qataris ont commandé également 36 F-15 ainsi que 24 Eurofighter Typhoon, mais ont également exercé leur option pour 12 Rafale supplémentaires. Au total, se sont donc 96 appareils qui ont été commandés par cet émirat cerné par l’Arabie Saoudite et qui a pris un virage soudain, celui du changement de sa politique extérieure, en basculant le financement de divers groupes armées vers l’équipement de ses forces armées. Lorsque le Qatar a levé en 2017 l’option prévue au contrat initial et portant sur 12 Rafale, il a été fait mention d’une option supplémentaire pour 36 appareils.
Malaisie: 24
Devenu gros client de la France ces dernières années avec l’achat de 12 hélicoptères H225M Caracal, 4 Airbus A-400M, ainsi que la vente de 2 sous-marins de type Scorpène (créant au passage une sous marinade en partant de zéro), la question de l’achat d’avions de combat par l’armée de l’air malaisienne reste centrale. Equipée de 8 F-18 Hornet hors d’âge et de Sukhoï 30 MKM avec de gros problèmes de disponibilité, la Royal Malaysian Air Force s’était engagé dans un processus d’appel d’offre appelé MRCA, non sans rappeler le MMRCA indien. S’il n’apparaît pas que le Rafale fait office de favori, les liens avec la France et l’Inde pourrait favoriser ce choix. Pour le moment, les finances de cet état ne permettent pas la conclusion rapide de cet appel d’offre maintes fois repoussé.
Inde: 128
En plus des 36 Rafale déjà commandé et d’une commande supplémentaire probable de 36 autres, les besoins de l’Indian Air Force ainsi que de l’Indian Navy pourraient monter jusqu’à 250 appareils. Au vu des annonces récentes de l’Indian navy pour une redéfinition de leurs besoins, avec une réorientation d’une stratégie basée sur le déploiement de groupes aéronaval vers un accroissement de la puissance de la sous-marinade, nous tablons sur le potentiel de 200 appareils à acquérir au total. En retranchant les 72 avions déjà comptés par ailleurs, cela nous amène à des commandes potentielles à hauteur de 128 avions.
Pérou: 12
Équipé de 19 Mig-29 et 12 Mirage 2000, quelques rumeurs ont fait état de l’intérêt du pays pour le Rafale. Récemment, un colonel de la FAP a publié une vidéo, lors d’une allocution officielle sur un sujet qui n’avait aucun rapport avec l’acquisition d’avions de combat, accompagné de deux maquettes; une de Mirage 2000, l’autre de Rafale. La mise en scène de ce genre de vidéo est généralement assez soignée pour que ce genre de détail ne soit pas laissé au hasard.
Irak: 36
Disposant d’une armée très importante pendant des années, l’armée de l’air Irakienne n’est plus que l’ombre d’elle-même. Après la très forte attrition liée aux deux guerres du golfe, c’est sous la mainmise des USA que l’Irak a pu faire l’acquisition en 2011 d’une poignée de F-16 (36) aux performances dégradées, ainsi que de FA-50 coréens, version multirole dérivée de l’avion d’entrainement avancé T-50, ce qui en fait un avion de combat léger. L’achat d’avions de combat autres qu’états-uniens serait signe d’une certaine indépendance retrouvée et serait donc un signal politique fort. Des bruits de couloir concernant l’intérêt appuyé de l’Irak pour le Rafale ne sont pas incohérents, la France ayant en effet été un fournisseur historique du pays. Aucun indice par contre quand à la quantité, que nous estimons au doigt mouillé à 36 unités.
Egypte : 46
En sus des 54 Rafale déjà commandé par l’Egypte, le site américain Breaking Defense rapporte que selon des sources bien placées l’Egypte viserait à terme une flotte de 100 Rafale. Si le chiffre peut paraître important, il ne paraît pas extravagant par rapport à la taille de l’armée de l’air Egyptienne qui doit renouveler une partie de sa flotte conséquente d’avions de combat.
France: 27
Lorsque la cinquième tranche de production Rafale sera reçue, les Mirage 2000D seront en fin de vie, et les -5 seront déjà retirés du service. La cible du livre blanc de la défense étant toujours définie à 225 avions de combat, 15 appareils devraient être commandés pour atteindre ce chiffre. Evoqué au micro de BFM Business par M. Trappier, l’état français devrait également compenser à plus long terme la vente à la Croatie, ce qui rajoute 12 avions.
Conclusion, 911 commandes potentielles.
Le carnet de commande du GIE Rafale compte à ce jour 324 appareils commandés ferme, auquel nous estimons très probable la vente de 132 à 154 appareils supplémentaires à court terme et potentiellement jusqu’à 406 commandes via des prospects cohérents. Si au moins la moitié des contrats exports potentiel est signée ce sera le signe ferme et définitif que l’avion de combat français est un grand succès. En comparaison, 601 Mirage 2000 ont été produit, un nombre comparable.
Si ces chiffres se concrétisent, ils pourraient avoir pour conséquence plusieurs questions. La première serait la capacité à la chaîne de production à absorber ces commandes. En l’état actuel, la chaîne industrielle est dimensionnée pour construire jusqu’à 3 Rafale par mois au maximum. Une augmentation de cadence n’est pas possible sans investissement lourds en terme de moyens de production. Or, si les industriels français sont tout à fait en capacité de produire dans un temps acceptable la plupart des commandes probables en cours de discussions (Indonésie, Suisse, Finlande), toute commande supplémentaire saturerait la production. C’est pourquoi une production partiellement réalisée en Inde, que certains voient d’un mauvais œil, pourrait au contraire être salutaire pour débloquer d’autres contrats.
Avec 156 avions vendus à l’export contre 151 pour le Typhoon, le Rafale passe surtout devant son principal concurrent Européen. Il est bon de rappeler que même à ce niveau, la France bénéficie de 100% de retour industriel sur les ventes faites à l’étranger alors que chaque pays membre du programme Eurofighter se partagent les retour à hauteur de l’investissement. En ajoutant les contrats attendus, un retour de l’Eurofighter dans la course est peu probable au vu de l’état du programme qui peine à aller de l’avant et qui ne le fait qu’en ordre dispersé. Peinant à transformer ce formidable intercepteur en avion véritablement multirôles, l’Allemagne s’est même tourné vers les USA avec l’achat de Super Hornet. Bien que le Rafale aurait été un choix opérationnel bien plus censé, ce choix aurait été terrible d’un point de vue politique. Avec une industrie française forte d’un carnet de commande plein, le poids de la BITD française dans le choix politique du successeur au Rafale doit peser. A l’heure où des choix sont en train d’être négociés et que des divergences majeures ne sont toujours pas réglées, il serait peut être utile de rappeler à nos politiciens que malgré le coût élevé d’un programme mené seul, la France a, au final, fait le bon choix. Sans nier les effets bénéfiques d’un programme en coopération, il ne faut pas non plus mettre sous le tapis les complications que cela engendre également. Plus le temps passe et plus le succès du programme Rafale se confirme au détriment du programme Européen. Il serait peut être opportun de saisir l’opportunité de la position de force qui a été acquise par la France.
19 Comments
Machin 10
Des bruits de couloir confus parlait aussi de l’Ukraine …
Bruno ETCHENIC
J’ai pris les prospects à peu près crédibles. Je ne doute pas de la volonté de l’Ukraine de se doter d’un avion de combat performant pour contrer la Russie, mais il y a une question de moyens et de priorités. De toutes les discussions que nous avons eu entre passionnés sur le forum Air-Defense, l’Ukraine parait peu probable. Pas impossible, mais peu probable.
James
Et la Colombie est dans le même cas?
Aubert
Et la Grèce est oubliée pour 6 appareils neufs de plus ! A rajouter dans les probables !
Bruno ETCHENIC
Ha… Pas faux ça. Je pense qu’à terme ça pourrait être même plus. Car là ils font tout pour arriver relativement rapidement et péniblement à 24 appareils. À court terme c’est bien, à long terme c’est peu probable que ce chiffre n’évolue pas plus.
Bonnet
Merci pour cet excellent article Mr ETCHENIC. Rigueur, concision, tempérance: tout y est, cela a été très agréable de vous lire.
Laurent
Et le Bangladesh…?
Christophe
Vous comptabilisez les 24 Rafales vendus d’occasion dans le potentiel d’avions à produire ? Pas très sérieux ni rigoureux, mais si vous voulez avoir le pom-pom de la vague d’exagération entourant le Rafale en ce moment, vous ne devez pas en être loin ! Votre chiffre de 900 avions fait sourire, mais l’optimisme béat n’a jamais fait de mal à personne !
Bruno ETCHENIC
Non, les Rafale vendus d’occasion ne sont pas comptabilisés dans le nombre d’avion à produire, c’est bien mentionné.
Parler d’exagération quand on fait un listing de prospect, je ne comprends pas. C’est simplement une liste de prospects ! C’est à dire de clients potentiels. Est-ce que cela veut dire que tous vont signer ? Bien sûr que non !
Visiblement vous n’avez pas pris le temps de lire l’article puisque vous faite le reproche d’inclure les avions d’occasion dans les avions à produire alors que c’est mentionné, vous parlez d’exagération pour une simple liste de prospects (lesquels vous font rire au passage ?), et parlez d’optimisme béat. Eh bien je préfère de loin mon optimisme béat que la frustration qui vous a forcé à écrire ce commentaire insultant. Prenez donc une tisane…
Oscar
Eh oui mon p’tit Christophe, il faut toujours lire les articles (ou regarder les vidéos) avant de les commenter, sinon on a l’air de ce dont vous avez l’air… 😀 Vous avez voulu faire le malin et vous moquer de l’auteur de l’article ainsi que du Rafale (dont l’excellente conception et le succès vous donnent des boutons, je comprends…), et résultat : ce sont les lecteurs de votre commentaire qui se moquent de vous… 😀
Et alors “le pom-pom” (girl ?)… ça c’est le pompon ! 😀
Loufi
Un programme qui rapporte de l’argent n’en coûte pas. Il rapporte. Dépenser 40md pour en récupérer 30 à l’export, au final il ne “coûte” que 10mds. A mettre en perspective avec les milliards en allocation chômage et RSA qu’il aurait fallu payer au gens (aujourd’hui en activité) sur 40ans si ce programme n’avait pas existé… Ça serait bien que les incapables aux manettes du pays essaient de s’en rendre compte.
Scipion
Bonjour,
merci pour cet article très intéressant et bien documenté. Je découvre votre site et je l’ai déjà mis dans mes favoris.
Tous mes encouragements dans votre entreprise.
Concernant les ventes de Rafale je pense que nous n’en sommes qu’au début car les Yankees se sont mis dans une situation délicate avec leur Fail-35 qui ne convainc que ceux qui veulent s’acheter la protection Américaine (mais c’est un argument de vente en soi) et les pays qui participent au programme (mais cette participation a “aspiré” leurs budgets de R&D).
Les autres considèrent avec sérieux le bel oiseau de Dassault, surtout ceux qui ne veulent pas dépendre des USA.
Certes il est peu probable que les ventes atteignent le chiffre de 900, comme vous le dites d’ailleurs vous-même en mettant certaines ventes sous le vocable “ventes potentielles”, mais je suis sûr que la carrière de cet avion sera très longue surtout en tenant compte des évolutions techniques facilitées par son architecture “ouverte”.
Continuez à nous informer et ne tenez pas compte des critiques de ceux, comme Christophe, qui n’ont même pas lu l’article (et cela se voit dans son commentaire).
Cordialement,
Scipion
Bruno ETCHENIC
Merci pour le commentaire, cela fait plaisir à lire, ça encourage 🙂
Ronfly
Le rafale dispose des qualités pour remporter un certain nombre de marchés. Mais le rouleau compresseur américano-anglo-saxon risque de compliquer cela. La décennie va voir un réarmement massif des nations. De plus, il va falloir remplacer un nombre important de chasseurs dont la flotte massive de F16. Il n’est pas impossible que le Rafale fasse son trou dans tout cela. Il en a les qualités. La perspective de livraisons à l’AAE jusqu’en 2035 minimum et l’évolution prévue au delà de 2050 renforce grandement ce fait. L’avenir s’annonce plutôt radieux pour ce chasseur.
Jeje
Bravo pour cet article .
J’ai également pris plaisir à le lire ,et je partage, hormis l’Irak et la Finlande ,vos ‘possibles’ ventes de notre fabuleux Rafale .
Il manque une version de guerre électronique ( un peu à l’instar d’un Growler ) avec un missile ( qui n’a jamais remplacé le Martel) acheté sur étagère (?) Pour la suppression des radars et défenses adverses…
Sinon notre Rafale sait tout faire, et il semble séduire les différents clients ( Egypte et Qatar qui ont repris des appareils ) .
Je pense ,comme vous, que l’Inde a d’énormes besoins .
S’ils ne sombrent pas aux sirènes Russes ( ou pas trop ) ils recomanderont des Rafale en nombre …
Eric Samson
Bonjour, si vous placez sur le compte de la France les 12 Rafales neufs commandés par Paris pour remplacer les 12 usagés qui vont être transférés à la Grèce, il ne faut compter que 6 avions neufs à la Grèce et pas 18. Ou alors 6 neufs et 6 autres probables, même si le contrat n’a pas encore été signé. Les mêmes avions ne peuvent pas compooter deux fois
Bruno Etchenic
Ça a bien été inclus dans le calcul car si on rajoute toutes les valeurs on arrive pas au chiffre donné (324) mais 348. Les 12 grecs sont déduits.
Aubert
On a perdu la Suisse (encore que ?) et la Finlande mais avec les 80 des EAU et les 42 de l’indonésie Dassault reprend des couleurs 😉 En attendant les 14 de l’Irak. En revanche, on a perdu le Bangladesh qui ira au EF2000, à cause de l’Inde, malgré le déplacement de notre ministre des armées ; la consolation c’est que c’est un pays que les yankees n’auront pas et que ça reste en Europe ! Reste la grosse inconnue justement l’Inde en espérant que le rafale marine l’emportera avant, peut-être, 36 autres pour l’armée de l’air ?
En tout cas, à plus long terme, ce serait bien que l’on ait l’opinion du rédacteur (article excellent) sur l’avenir du SCAF. Des voix s’élèvent pour dire que plus il y a de pays coopérants plus l’avion est difficile à exporter !! Surtout quand on voit un certain pays avec qui on est associés avoir des “pudeurs de jeunes fille” par rapport à certains pays ! Dans ces conditions, doit-on continuer tous seuls ?? En effet, depuis la lignée des mirage, Dassault s’en est toujours sorti avec, chaque fois de meilleurs avions ! Pour moi, le rafale est toujours le meilleur et pour un moment ! La question se pose donc vraiment !
Bernard Cova
Bonjour Monsieur Etchenic
Mon collègue Robert Salle (EM Lyon) et moi-même (Kedge Business School) sommes des professeurs de marketing avec un intérêt marqué depuis longtemps pour le secteur aéronautique.
Nous avons même conduit un programme de recherche avec Dassault Aviation à l’orée des années 2000.
Ces trois dernières années nous avons suivi avec curiosité les signatures des contrats pour l’achat de Rafale et préparons un article académique sur le sujet du Rafale, de sa période d’avion maudit à son avalanche de succès actuels.
Votre dossier de 2015 sur le marché des avions de combat comme celui de 2021 faisant le point sur les prospects du Rafale nous ont déjà bien aidés.
Aujourd’hui, nous aimerions aller plus loin dans la compréhension de ces succès.
Si vous êtes disponible pour discuter avec nous en serions très heureux.
Bien cordialement
Bernard Cova