Hier a eu lieu l’inauguration du musée Aeroscopia, à Blagnac, à proximité immédiate de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Avec cette inauguration, la ville rose, capitale aéronautique de rang mondial compte enfin un musée fermé consacrée à son histoire aérienne.
Lancé en grande pompe par les représentants de la ville de Blagnac, mais aussi du département, de la région et de l’Etat, le musée n’aurait pu voir le jour sans le soutien d’Airbus et de l’ensemble des associations de “Terre d’envol”. Après avoir assisté au show d’une danseuse acrobatique, nous avons pu découvrir le fameux musée.
À proximité de l’usine Lagardère où sont assemblés les A380, le musée de plus de 8000 m2 au sol permet de découvrir des avions de légende ayant marqué la cité Toulousaine et l’ensemble de l’histoire aéronautique.
On commence la visite par un ensemble de maquettes au 1/25e qui retrace la production industrielle toulousaine des années 1920 à nos jours. On y verra en effet l’un des premiers avions à structure métallique, le d1.C1, qui côtoiera les fleurons techniques comme l’A350XWB ou l’A400M.
Puis le visiteur pourra embarquer dans trois avions mythiques : le Super Guppy d’abord, où est présenté un film d’introduction à la visite. Puis l’A300B, ici le visiteur découvrira les secrets du cockpit, de la soute et de la structure interne de l’avion tandis que l’arrière présente une cabine commerciale et les possibilités d’aménagements VIP. Enfin, le visiteur pourra embarquer dans le deuxième concorde présenté dans le musée. La partie avant est consacré aux installations d’essais tandis que la partie arrière dévoilé la cabine présidentielle.
Comme l’a rappelé Catherine Maunoury, marraine du musée et directrice du musée de l’air et de l’espace du Bourget, le musée Aeroscopia est le seul musée avec le Bourget à exposer deux Concorde : les 201 et 209. Le 209, dernier concorde ayant volé, se retrouve sur le tarmac du musée, côtoyant une Caravelle de Sud-Aviation.
Fabrice Brégier, Président Directeur General d’Airbus était par ailleurs présent lors de l’inauguration, et a annoncé l’arrivée très prochaine sur ce tarmac du premier Airbus A400M d’essai et même d’un A380.
A côté de ces avions civils mythiques l’aviation militaire n’est pas en reste. L’association des Ailes Anciennes de Toulouse, qui depuis 30 ans œuvre pour la préservation du patrimoine aéronautique, a en effet prêté plusieurs de ces avions au musée comme le Republic f-84 ou le MIG 15bis, opposés pendant la guerre de Corée. Nous pouvons aussi citer le Jaguar, véritable succès franco-britannique, qui fut en partie assemblé sur le site de Colomiers ou encore le Fouga Magister, premier avion-école à réaction de l’armée de l’air française.
Le site de Pinot à proximité immédiate du musée continuera à accueillir le reste de la collection des Ailes Anciennes mais aussi, comme l’a rappelé Bernard Keller, Maire de Blagnac et premier financier du projet, un atelier de restauration d’avions.Cet atelier sera le lieu de restauration des avions du musée. Ce travail sera effectué comme depuis trente ans par les ailes anciennes de Toulouse.
Même si elle a débuté il y vingt ans avec le début des négociations entre les collectivités et après trois ans de travaux retardés par la liquidation de l’entreprise Antonangeli qui faisait la couverture en zinc, l’histoire de ce musée ne s’arrête pas là. En effet, la ferme de Pinot, construite au XVIIIème siècle, accueillera à partir de mi-2016 plusieurs activités connexes au musée : auditorium, espace de restauration, salles pédagogiques et bureaux associatifs.
Enfin, comme le rappelait Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole, le visiteur est acteur de la visite avec six îlots thématiques. Ils permettent tour à tour de voyager dans les coulisses d’un voyage en avion, de connaître les métiers de l’aérien, de devenir un véritable archéologue aéronautique ou bien d’explorer le futur.
Manautour,gestionnaire du musée, proposera aussi depuis le musée la visite des chaînes de production Airbus de Toulouse. Une belle histoire continue à Toulouse grâce à ce musée, alors n’hésitez pas, visitez le.