Le site
defense-aerospace.com nous rapporte que la Turquie envisage le remplacement de
sa flotte d’avion de combat F-16 par une production locale. C’est ainsi que le
constructeur national TAI a signé un contrat d’assistance technique avec SAAB
dans le but de l’aider à développer un nouvel avion de combat.
A l’heure
actuelle, un tel projet est très ambitieux. Mais alors qu’Ankara compte aussi
commander une centaine de F-35, l’éditeur de l’article de ce très sérieux site
d’information remarque que la Turquie serait alors la troisième nation
importante du programme JSF à maintenir un avion de supériorité aérienne en
ligne en même temps que ses F-35, avec l’Italie et le Royaume Unis. Et que cela
confirmerai le besoin opérationnel d’escorter l’avion…
actuelle, un tel projet est très ambitieux. Mais alors qu’Ankara compte aussi
commander une centaine de F-35, l’éditeur de l’article de ce très sérieux site
d’information remarque que la Turquie serait alors la troisième nation
importante du programme JSF à maintenir un avion de supériorité aérienne en
ligne en même temps que ses F-35, avec l’Italie et le Royaume Unis. Et que cela
confirmerai le besoin opérationnel d’escorter l’avion…
Superbe alignement de F-16 turc
Pour une fois,
je ne rejoins absolument pas l’opinion de l’auteur de cette note, et je vais
vous expliquer pourquoi.
je ne rejoins absolument pas l’opinion de l’auteur de cette note, et je vais
vous expliquer pourquoi.
Premièrement,
et concernant le choix des italiens et britanniques de garder leurs Typhoon en
service aux côtés du F-35. Comment imaginer un seul instant qu’en sélectionnant
le F-35, ces pays allaient rayer de leur inventaire des avions quasi-neuf ?
Et c’est sans compter sur le très mauvais message politique et industriel qu’enverraient
ces pays alors qu’ils cherchent encore des débouchés à l’export… Et c’est un
peu vite oublier aussi les développements continuels de l’avion. Il y aussi une
forme d’indépendance stratégique à opérer son propre chasseur. Il ne faut
chercher ici aucune façon de supléer à une lacune capacitaire du F-35 à assurer
sa propre protection. C’est même une absurdité tactique que de vouloir le
faire, car l’avion étant conçu pour
opérer discrètement au-dessus du territoire ennemi, le fait d’envoyer un
Eurofighter simultanément aurait un effet complètement contre-productif.
et concernant le choix des italiens et britanniques de garder leurs Typhoon en
service aux côtés du F-35. Comment imaginer un seul instant qu’en sélectionnant
le F-35, ces pays allaient rayer de leur inventaire des avions quasi-neuf ?
Et c’est sans compter sur le très mauvais message politique et industriel qu’enverraient
ces pays alors qu’ils cherchent encore des débouchés à l’export… Et c’est un
peu vite oublier aussi les développements continuels de l’avion. Il y aussi une
forme d’indépendance stratégique à opérer son propre chasseur. Il ne faut
chercher ici aucune façon de supléer à une lacune capacitaire du F-35 à assurer
sa propre protection. C’est même une absurdité tactique que de vouloir le
faire, car l’avion étant conçu pour
opérer discrètement au-dessus du territoire ennemi, le fait d’envoyer un
Eurofighter simultanément aurait un effet complètement contre-productif.
En ce qui
concerne la Turquie, sa décision peut être motivée par de multiples facteurs.
Une indépendance stratégique d’une part, et le développement d’une industrie
nationale qui va avec.
concerne la Turquie, sa décision peut être motivée par de multiples facteurs.
Une indépendance stratégique d’une part, et le développement d’une industrie
nationale qui va avec.
Sans mettre
un seul instant le doute sur le fait que la Turquie ait la capacité de
concevoir un avion dont les performances air-air seraient supérieures à celle
du F-35, un second chasseur permettrait de gérer les déboires techniques de l’ultra-complexe
F-35. Si cloué au sol, l’ensemble des capacités de l’armée de l’air Turque n’en
seraient pas totalement enterrées. N’oublions pas non plus que les F-16 ne sont
plus construits localement par TAI, le dernier F-16 produit ayant été livré il
y a plusieurs mois. Le F-16, chasseur léger
multirôle au coût relativement faible et largement maitrisé, se verrait mal
être remplacé par un avion coûtant 5 à 6 fois son prix unitaire. L’armée de l’air
Turque a donc tout intérêt à posséder un chasseur « LowCost » . Ce
qui exclue l’hypothèse d’un avion d’escorte…
un seul instant le doute sur le fait que la Turquie ait la capacité de
concevoir un avion dont les performances air-air seraient supérieures à celle
du F-35, un second chasseur permettrait de gérer les déboires techniques de l’ultra-complexe
F-35. Si cloué au sol, l’ensemble des capacités de l’armée de l’air Turque n’en
seraient pas totalement enterrées. N’oublions pas non plus que les F-16 ne sont
plus construits localement par TAI, le dernier F-16 produit ayant été livré il
y a plusieurs mois. Le F-16, chasseur léger
multirôle au coût relativement faible et largement maitrisé, se verrait mal
être remplacé par un avion coûtant 5 à 6 fois son prix unitaire. L’armée de l’air
Turque a donc tout intérêt à posséder un chasseur « LowCost » . Ce
qui exclue l’hypothèse d’un avion d’escorte…
Revenons-en
à la conception de l’avion en lui-même. Même si Saab est un bon concepteur d’avion,
son poulain le plus récent, le Gripen, n’est pas un avion totalement suédois.
Loin s’en faut. Mis à part la cellule et
la mise au point du système de combat (une énorme partie du travail tout de
même), l’ensemble des équipements les plus important, allant de la propulsion
aux senseurs, en passant par la missilerie, sont de conception étrangère. TAI
serait donc, avec l’aide de Saab, l’architecte d’un nouvel avion qui, sauf
surprise, serait doté d’équipements disponibles sur étagère. Tout cela pour
dire encore que, si la Turquie avait réellement dans l’idée de parer aux
lacunes du F-35, elle choisirait un autre chemin…
à la conception de l’avion en lui-même. Même si Saab est un bon concepteur d’avion,
son poulain le plus récent, le Gripen, n’est pas un avion totalement suédois.
Loin s’en faut. Mis à part la cellule et
la mise au point du système de combat (une énorme partie du travail tout de
même), l’ensemble des équipements les plus important, allant de la propulsion
aux senseurs, en passant par la missilerie, sont de conception étrangère. TAI
serait donc, avec l’aide de Saab, l’architecte d’un nouvel avion qui, sauf
surprise, serait doté d’équipements disponibles sur étagère. Tout cela pour
dire encore que, si la Turquie avait réellement dans l’idée de parer aux
lacunes du F-35, elle choisirait un autre chemin…